Test : Grid (2019) - PS4

Grid (2019) - PS4

Grid (2019) - PS4

Genre : Fast food de l'automobile

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Il y a quelques mois à peine, Codemasters a annoncé un nouveau Grid, via un trailer avare en informations. Tout le monde s'attendait à un Grid 4, mais le développeur brouille les pistes, baptisant son titre Grid, tout simplement. De là à y voir l'annonce d'un retour aux sources, il n'y a qu'un pas que nous allons aisément franchir.

Test effectué à partir d'une version PC


Grid

En terme de contenu, Grid reste fidèle à ses aînés, proposant de multiples disciplines, des courses de NASCAR, V8 supercars, GT 3, F1000, etc… Bien entendu, cette diversité se répercute sur les circuits. Le titre dispose d’un roaster de circuits hétéroclyte, composé de tracés réels et fictifs. Et ces derniers sont réussis, offrant des challenges variés. Pour les circuits réels, nous retrouvons des classiques, comme Silverstone et Brands Hatch, et des plus rares, comme Sepang. Mais Codemasters est aussi allé chercher des tracés méconnus en Europe, comme le Motorspeedway de Sydney, avec toutes ses variations. Au final, la sélection de tracés est atypique, permettant à Grid de se démarquer sur cet aspect. Le seul problème, c’est que le titre ne propose que 13 lieux différents. Et même avec les multiples variations, on en fait vite le tour.

Dieu que c’est beau

C’est la première phrase qui sortira de votre bouche une fois le jeu lancé. Cette cuvée 2019 de Grid est tout simplement somptueuse. Si nous avons vu passer de la belle carrosserie ces dernières années, Codemasters franchit un cap ici. Les tracés urbains sont impressionnants, avec la foule, totalement modélisée (et animée) en 3D, qui peuple les bords de piste et les gradins. Ajoutez à cela ses cris, et vous y êtes. Les décors sont éblouissants, tout comme les jeux de lumières. C’est un véritable festival de couleurs auquel nous assistons ici. Ce Grid version 2019 est techniquement irréprochable : les voitures sont parfaites. Cela fait un certain temps maintenant que c’est le cas dans les jeux de ce calibre, mais les reflets sur la carrosserie ont franchi un palier. Ce n’est pas flagrant mais, en regardant bien, on remarque que ces reflets sont bien plus nets que ce que l’on a pu voir jusqu’à présent, tout en correspondant parfaitement au décor qui défile.
Grid

I have no roots

Contrairement à Alice Merton, Grid a des racines bien ancrées dans l'esprit des joueurs qui on eu la chance de s'y frotter. Et celles-ci remontent bien avant son itération de 2008. Non, pour trouver les origines du titre qui nous intéresse aujourd'hui, il faut remonter à TOCA Touring Car Championship, sorti en 1997 sur la toute première PlayStation. C'était un titre impitoyable, ne pardonnant aucune erreur. Et être performant demandait un doigté extrêmement affûté. Si je vous parle de ce titre âgé de 22 ans, c'est parce que cet épisode se rapproche de ce gameplay. Tout a été simplifié ici, de manière à ne garder que l'essentiel. Et cela vaut pour tous les départements du jeu, de la physique à l'interface. Mais attention, si le modèle physique des voitures a été simplifié, cela ne veut absolument pas dire que la conduite est plus accessible, bien au contraire. Comme dans le jeu originel, la perte d'adhérence arrive d'un coup, sans prévenir. Et rattraper une voiture qui part à la dérive relève de la magie. Même si cette édition 2019 reste plus souple que son illustre aîné, cela ne plaira pas à tout le monde. Mais si vous accrochez, ce gameplay rend vos réussites d'autant plus gratifiantes.
Grid

Un solo peu convaincant

Malheureusement, le mode carrière est minimaliste, se contentant de vous faire enchaîner des courses bien trop courtes et sans liens entre elles, si ce n'est la catégorie de véhicule ou la nécessité d'en finir une pour accéder à la suivante. C'est pas engageant, et encore moins passionnant. Et c'est dommage, car le titre a de sérieux atouts à faire valoir. Comme son IA, agressive et particulièrement vicieuse, qui donne aux courses tout leur sel. N'espérez pas faire des runs confortablement installé en tête. Cela n'arrivera pas, vos adversaires finissant toujours par remonter et vous mettre la pression. Cela donne des courses intenses, ce qui rend d’autant plus frustrante leur durée, excédant rarement les 3 tours. Mais Grid a été conçu comme un titre à picorer, entre deux sessions sur Assetto Corsa ou Project CARS. Cette structure est donc logique... Même si tout le monde ne va pas adhérer.
Grid

Le titre inclut aussi un système de némésis. Sur le papier, si vous percutez un adversaire un peu violemment, celui-ci aura une rancoeur à votre encontre. Et il fera ce qu’il peut pour vous faire sortir de la piste. Mais en pratique, cela ne change pas grand-chose, voire rien du tout, à votre course. Tout comme les ordres que vous pouvez transmettre à votre coéquipier. En plus du mode campagne, le titre inclut un mode course rapide anecdotique, et un mode multijoueurs pouvant accueillir jusqu’à 16 pilotes virtuels. Et même si leur présence est appréciable, ces deux modes de jeu ne suffisent pas à faire monter la sauce.

Grid

Que retenir de cette version 2019 de Grid ? Malgré tous les défauts énumérés ci-dessus, ce n’est pas un mauvais jeu, loin de là. Il ne s’adresse tout simplement pas aux passionnés de simulation, aux joueurs capables de faire des courses de 2h sur iRacing. Nous avons là un titre arcade qui se picore par sessions de 20 ou 30 minutes. Et dans ce registre-là, il excelle, même s’il reste cependant dommage que le mode carrière n’ait pas bénéficié de plus d’attention. Pour le reste, il fait le boulot.
15 octobre 2019 à 17h54

Par

Points positifs

  • Dieu que c'est beau
  • Un gameplay arcade à l'ancienne...
  • Une IA agressive, en attaque ET en défense
  • Sympa pour faire une course vite fait de temps en temps...

Points négatifs

  • Un mode carrière impersonnel au possible
  • ... Mais qui ne plaira pas à tout le monde
  • Le système de némésis, inutile
  • ... Mais pas plus

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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