Test : Concrete Genie - PS4

Concrete Genie - PS4

Concrete Genie - PS4

Genre : Aventure avec de la peinture

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Une création devenant vivante, un rêve pour tout artiste. Depuis A-ha avec son clip ''Take on me'', qui n’a pas rêvé de voir ses dessins ou ses peintures prendre vie afin de vivre une belle aventure avec eux ? C’est un peu ce que propose Concrete Genie : se servir de l’art et de ses créations afin d’avancer. Un projet intéressant mais compliqué à transposer en jeu vidéo, surtout quand d’autres se sont cassés les dents dessus avant. Nous allons donc voir si nous sommes ici en face d’une réussite d’un membre supplémentaire du club des oubliés.

Test effectué à partir d'une version PS4

L’histoire de Concrete Genie prend place à Denska, une petite ville portuaire désertée par ses habitants à la suite d’une catastrophe pétrolière. Nous y faisons la rencontre de Ash, notre personnage principal, un rêveur passant son temps à dessiner des créatures sortant de son imagination. Sur les bords de l’ancien port, il remplit son carnet de croquis en repensant à ce qu’était la Denska d’avant : un joli port de pêche coloré où il aimait se promener avec ses parents. Nous apprenons aussi que la ville est maintenant le territoire de délinquants juvéniles et que Ash est leur victime. À la suite d’une énième attaque de la bande de brutes, Ash se retrouve bloqué dans le phare de la ville qui, d’après les croyances, est hanté. Bien évidemment, ce n’est pas le cas, il est en réalité habité par Luna, un esprit donnant à Ash son pinceau magique qui lui permettra de redonner des couleurs à Denska.

Nous sommes donc face à une histoire plutôt classique qui ne surprendra pas : tout est déjà vu et revu et même très cliché. Tous les personnages ont l’air de sortir de n’importe quel film jeunesse des années 90, que cela soit le héros rêveur et renfermé, les brutes qui sortent sûrement d’une sitcom de France 2 ou encore Luna, la sympathique et mignonne mascotte. Même si le tout est cliché, on ne pourra pas nier que c'est tout de même intéressant, bien que peu original.

Genie in a bubble

En réalité, ce qui frappe en premier lorsque l’on commence Concrete Genie, c’est sa direction artistique incroyable. Grâce aux couleurs, aux animations et au design du monde en face de nous, on aura souvent le sentiment de se trouver en plein conte de fée, et on sera souvent tenté de poser la manette seulement pour observer la beauté des décors. Du côté des personnages, on se trouve face à une animation très inspirée des films d’animation de Wes Anderson (L’île aux Chiens), et avec un doublage juste. Le tout est tout simplement magnifique. On ressent une réelle impression de voyager grâce à l’univers dépeint et ceci est tellement rare... Du côté technique, nous avons pu voir des reports à propos de ralentissements et de consoles moulinant sévère. Notre test est réalisé sur une PS4 première génération et nous n’avons constaté, peut-être par chance, aucun souci technique.

Concrete Genie

Parlons maintenant gameplay. Soyons clairs : Concrete Genie est plus une balade, une expérience, qu’un jeu d’aventure. Bien sûr, Ash est un personnage très agile qui peut sauter, s’agripper et grimper à des parois dédiées, mais on aura peu de phases de plates-formes durant l’aventure. Concrete Genie est en fait en deux parties. La première est très simple : des ampoules se trouvent dans les différentes parties de Denska et vous devez les rallumer grâce au pouvoir de votre pinceau. En gros, les ampoules se trouvent sur un mur et elles s’allumeront si vous faites des dessins sur le mur. Vous pouvez choisir différents dessins grâce au carnet de croquis de Ash et vous pourrez débloquer de nouvelles pages en les attrapant dans les différentes zones visitées. Ash peut aussi créer des génies. Hé oui, les fameux génies du béton du titre. Leurs formes dépendront de vos choix et de ce que vous aurez débloqué dans votre carnet de croquis.

Concrete Genie

Next Gen(ie) ?

La fonction des génies sera de vous aider à avancer, car ils seront indispensables pour la résolution d’énigmes, et de vous donner de la super peinture. Il existe trois types de génies différents : le feu, l’électricité et le vent, vous devrez donc utiliser ces attributs afin de débloquer des situations. Mais attention : ces génies ne peuvent être créés qu’à des endroits bien spécifiques. Le pouvoir de la super peinture, quant à lui, sert à nettoyer les zones infestées par les ténèbres. Oui, la noirceur de Denska prend aussi forme sur les murs et ne peut être recouverte que grâce à de la super peinture. Cette dernière s’obtient en faisant plaisir à vos génies. Ils veulent un papillon, vous dessinez un papillon sur le mur, ils sont contents et donnent de la super peinture. Les niveaux de la première partie se déroulent toujours de la même façon. On arrive dans une zone, les ténèbres bloquent un mécanisme, on allume toutes les ampoules de la zone, les ténèbres disparaissent, on active le mécanisme qui nous mène à l’endroit où peindre le chef d’œuvre, qui est en réalité une succession de dessins demandés par vos génies. Vous résoudrez ensuite une énigme grâce aux génies qui débloquera le chemin pour la prochaine zone. Parfois, les brutes vous bloqueront le passage mais, par chance, elles sont stupides : il vous suffira donc de les attirer à un endroit et de vous faufiler.

Concrete Genie

Dans la seconde partie, pour des raisons que nous ne dévoilerons pas pour ne pas vous spoiler, vous êtes attaqué par des monstres. Le pinceau est donc maintenant une arme et vous pouvez l’utiliser pour lancer des attaques de feu, de vent et d’électricité. A ce moment, Concrete Genie prend des airs de jeu d’action sympathique, même si une nouvelle fois peu original. Mais peu importe : c’est simple et efficace. Le gameplay se déroule sans accroc, Ash est réactif, les génies répondent bien à l’appel et le jeu est très maniable, que cela soit au stick ou à la fonctionnalité sixaxis de la manette PS4. En terme de maniabilité, on est donc sur un sans-faute.

Concrete Genie

Ash Bash

Il est difficile de trouver un défaut à Concrete Genie, si ce n’est son manque d’originalité dans ses personnages et son histoire, ainsi que sa courte durée de vie (comptez 4 heures pour en voir le bout). Mais il ne serait pas juste de le considérer comme un banal jeu d’aventure. On sent bien à travers toute l’aventure que ses auteurs voulaient faire passer des messages. Tout d’abord, le moins subtil de tous : l’état de notre monde pollué et le fait qu’il faut s’y mettre pour faire changer les choses. On a ensuite celui un peu plus subtil, mais vu et revu, de ne pas s’arrêter aux apparences et d’essayer de comprendre ce que l’on ne voit pas au premier abord. Car, comme vous vous en doutez, les brutes de Concrete Genie ne le sont pas devenues pour rien. Et puis il y a LE message du jeu, celui sur le renfermement, la dépression, le fait de tout voir en noir. Concrete Genie fait comprendre qu’il ne suffit que d’une étincelle (les ampoules) pour chasser la noirceur, et qu’il existe des gens pour nous aider à surmonter tous les obstacles. Sur ce terrain, même si maladroit par certains moments et même un peu niais, le jeu mène son propos jusqu’au bout et avec brio.
Concrete Genie n’est clairement pas parfait et divisera. Nous sommes face à un jeu sans challenge et court, s’approchant plus d’un film d’animation que d’un jeu vidéo. Pourtant, tout ce qui est réussi l’est tellement que l’on ne peut que conseiller de tenter l’expérience. Concrete Genie parlera plus à certains qu’à d’autres, mais une chose est sûre : le jeu parvient à faire passer son message avec beauté, et comment résister à Luna ou à ces génies tellement mignons ?
15 octobre 2019 à 11h55

Par

Points positifs

  • Direction artistique
  • Très bon doublage
  • Renouvellement du gameplay
  • Plus de profondeur que n’importe quel Dontnod ou Quantic Dream

Points négatifs

  • Court
  • Peu de challenge (mais ce n'est pas son but)
  • Parfois maladroit
  • Histoire classique

Gribouillé par...

Mystère Mask

Mystère Mask

Inventeur du claquement de porte

Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.
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