Test : Destiny Connect : Tick-Tock Travelers - PS4

Destiny Connect : Tick-Tock Travelers - PS4
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Nippon Ichi Software est extrêmement prolifique. Chaque année, l’éditeur nous abreuve de JRPG. Parfait pour les fans, mais c’est un peu comme tout : quand on en a trop, on en a marre ! Surtout que, au bout d’un moment, on commence à avoir un sacré goût de déjà-vu. Tous les titres se ressemblent et dansent dans une valse sans sens et sans saveur. Destiny Connect : Tick-Tock Travelers veut sortir du lot en s’adressant aux plus jeunes d’entre nous. Est-ce que cela sera assez ?

Test effectué à partir d'une version PS4

Non ! Non ! Et non ! Destiny Connect : Tick-Tock Travelers ne sort pas du lot, que cela soit pour son histoire ou son système de jeu. Le titre prend place dans un univers enfantin où la jeune Sherry est toute contente d’apprendre que son père rentre bientôt après une longue absence. Notre héroïne décide de passer le temps en allant à la fête de sa ville, histoire de rendre l'attente plus douce. Mais le soir même, un événement étrange se produit : le temps s’arrête et les machines prennent vie et deviennent étonnamment agressives envers les humains. Sherry veut savoir ce qu’il se passe, et surtout retrouver sa mère, elle part donc à l’aventure avec Isaac - un robot créé par son père pour la protéger - et son ami Peregreo (le poltron de service).

On en chie une pendule ?

Vous l’avez vu, nous sommes ici dans une histoire à mi-chemin entre Big Hero 6 et Maximum Overdrive… Étrange mélange… Soyons honnêtes, vous aurez du mal à entrer dans l’histoire si vous avez plus de 10 ans. La cible de ce RPG semble être les jeunes joueurs, et cela se ressent dans tous ses aspects. Tout d’abord, dans son aspect très série jeunesse qui pourra rebuter : les personnages ont fait l’objet d’un certain soin, mais les décors sont vides et dignes de la première PlayStation. Dans ses dialogues, son ton et ses personnages très enfantins, qui sont parfois crispants au possible. Mais aussi dans son système de jeu très simple, dans son challenge très bas pour ne pas dire inexistant ou dans sa courte durée de vie pour un RPG (environ 15 heures).

Revenons un instant sur les personnages. Peregreo est incroyablement énervant et sert juste d’ami peureux à l’héroïne, qui est encore plus énervante. Sherry est l’exemple même de l’héroïne qui vous tapera sur les nerfs. Vous savez, celle qui va à un endroit alors que tout le monde la met en garde et qui se demande après pourquoi elle a des problèmes... Le genre de personnage principal capable de vous faire casser une télé parce que vous le détestez, un peu comme tous les personnages de la série Les 100… Mais il faut bien reconnaître une chose : ce Destiny Connect : Tick-Tock Travelers a son univers propre. Un univers vide, mais un univers.

Destiny Connect : Tick-Tock Travelers

En terme de système de jeu, nous sommes ici en face d’un tour par tour classique. On attaque chacun son tour, on utilise des objets et on encaisse des dégâts. Si Persona 5 rendait le tour par tour incroyablement dynamique, ce n’est pas le cas ici. Les combats sont incroyablement lents : vous aurez le temps de vous préparer à manger pendant un combat ! Bien évidemment, les différents personnages ont des capacités différentes. Peregreo peut installer des pièges qui se déclenchent lorsqu’un ennemi utilise une compétence, par exemple. Mais le vrai point fort des combats vient d'Isaac : le robot peut prendre différentes formes en combat, ce qui lui permet d’avoir de multiples compétences uniques. Les formes sont au nombre de 7 et vont du gardien au samouraï. Elles se débloquent au fur et à mesure de l’aventure.

En dehors de cela, les combats ne sont pas très originaux et n’offrent pas beaucoup de challenge. On se rabattra alors sur le second aspect important d’un RPG, l’exploration. Et, là encore, c’est très moyen. L’aventure se passe entièrement dans la ville de Clocknee, qui est petite, et on voyage très peu. On se retrouve donc à devoir visiter les mêmes endroits encore et encore, et on s’ennuiera très vite tout au long de l’aventure. Aventure qui, signalons-le, est entièrement en anglais, ce qui est un comble pour un jeu destiné à la jeunesse.

Destiny Connect : Tick-Tock Travelers

Time is running out

Tout ce qui vient d’être énuméré peut paraître négatif. En réalité, Destiny Connect : Tick-Tock Travelers souffre surtout d’un manque d’originalité. Histoire courte, peu de challenge, monde petit et système de combat très simple, tout ceci peut être vu d’un mauvais œil dans la grande famille du RPG. Mais rappelons-nous que le titre est destiné aux jeunes joueurs. Est-ce que Destiny Connect : Tick-Tock Travelers peut faire naître des vocations, comme Final Fantasy 7 l’a fait à son époque ? Oui il le peut, tout simplement parce que son classicisme ne sera pas un problème pour un newbie et que son caractère enfantin ne gênera pas un enfant. On peut aussi saluer l’univers original du titre et l’utilisation d'Isaac le robot. En fait, le plus gros défaut du titre est de s’adresser au mauvais public et de ne pas être aidé par son absence de localisation en français. On pourra dire qu’il sera utile pour perfectionner l’anglais des écoliers, mais croyez-moi : même si le jeu vidéo est un bon professeur, les jeunes joueurs n’ont pas envie de le considérer comme tel.
Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas en face d’un mauvais jeu, ni même d’un bon jeu. Nous avons affaire à un jeu moyen qui suscitera l’indifférence, se noiera dans la masse et sera oublié dans deux mois. Dommage, car le concept de « mon premier RPG » était une bonne idée et on peut voir que les développeurs avaient d’autres bonnes idées, malheureusement inexploitées. Destiny Connect : Tick-Tock Travelers pourra séduire les jeunes joueurs anglophones. Mais si vous êtes un habitué sans enfants, passez votre chemin.
22 octobre 2019 à 12h33

Par

Points positifs

  • Univers original
  • Facile à prendre en main
  • Isaac

Points négatifs

  • Court pour un RPG
  • Peu original
  • Trop facile
  • Monde trop petit

Gribouillé par...

Mystère Mask

Mystère Mask

Inventeur du claquement de porte

Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.
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