Test : Predator : Hunting Grounds - PS4

Predator : Hunting Grounds - PS4

Predator : Hunting Grounds - PS4

Genre : Equarrissage de soldats

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Développé par Illfonic et édité par Sony, Predator : Hunting Grounds est un jeu asymétrique vous proposant d’incarner soit un commando d’un groupe de quatre joueurs, soit le Predator, seul, qui devra les chasser.

Test effectué à partir d'une version PS4

La célèbre icône de pop culture créée par John McTiernan, ayant déjà squatté nombreux salons à travers des productions cinématographiques ou vidéoludiques, reviens sur PS4 et PC avec Predator : Hunting Grounds, développé par Illfonic, les papas de Friday The 13th. Ce dernier était déjà un jeu au gameplay asymétrique, à savoir quatre joueurs se faisant traquer par un cinquième, incarnant un élément perturbateur censé vous mettre des bâtons dans les roues et vous empêchant de terminer la partie en vie. C’est la même chose avec ce Predator : HG puisque vous incarnez soit un commando d’un groupe de quatre combattants, soit l’infâme extra-terrestre qui vous chassera sans relâche, essayant de vous empêcher de remplir vos objectifs de missions et de récolter crânes et autres précieuses épines dorsales.

« Get to the chopppaaaaa »

Avare en contenu à l’heure actuelle, le titre ne propose qu’un seul mode de jeu et trois cartes se déroulant dans la jungle du Guatemala, à l’image du film originel. Vous aurez donc le choix entre incarner un commando ou le Predator. Concernant la première situation, vous jouez avec trois autres soldats et évoluez dans la jungle, avançant droit vers vos objectifs, souvent situés dans des avant-postes de narcos afin de récupérer des documents, détruire diverses cargaisons ou encore éliminer certaines cibles. Sur le chemin, vous devrez donc vous débarrasser de nombreux PNJ essayant de vous empêcher de finir votre mission, tout en récoltant munitions, soins et matériaux vous permettant d’acheter des objets dans la boutique dédiée du jeu. Vous dirigez votre avatar en vue FPS, utilisant les mécaniques classiques du genre comme la glissade, pouvoir se déplacer accroupi ou encore utiliser divers équipements d’attaque (grenades à fragmentations) ou de défense (grenades flash, seringues de soin…). Petite idée intéressante, à la manière de la fin du film de 1987 où Schwarzy se couvre de boue pour contrer la vision infrarouge de notre Némésis, vous pourrez vous badigeonner la face de terre et réduire l’efficacité du scan du Predator. L’effet ne dure que peu de temps, il faudra donc veiller à le refaire le plus souvent possible.

Predator : The Hunting Grounds

Ne bouge pas d’un Yautja

En tant que commando, le plan de base est assez simple, si ce n’est de devoir composer avec une variable chaotique : le Predator. Si vous avez la chance de pouvoir le contrôler durant une partie (actuellement, il y a littéralement dix fois plus de temps d’attente pour entrer dans une partie en tant que Predator qu’en tant que commando), votre job sera d’embêter le plus possible les soldats durant leur mission avec pour but ultime de vous en débarrasser définitivement. Vous vous déplacez en courant et en vue TPS (avec la possibilité de vous accroupir pour réduire le bruit de vos pas), mais votre principal atout en terme de mobilité est votre capacité à monter sur certains arbres et évoluer de branche en branche pour mieux traquer vos proies à l’aide de votre scanner infrarouge. Une fois repérés, il faut attendre le bon moment pour attaquer. Quoi de mieux qu’un camouflage optique, qu’un canon sur l’épaule et que vos griffes d’attaque pour semer la zizanie dans les rangs adverses. Attention toutefois à gérer votre barre d’énergie qui est lentement grignotée par le camouflage, mais également vos tirs de blaster. Le but est alors d’utiliser votre grande mobilité et vos différents outils pour isoler les soldats et les tuer dès que l’occasion se présente. Attention, ces derniers peuvent vous repérer et rendre votre vie difficile s’ils s’organisent bien et restent bien groupés.

Vous avez aussi la possibilité de vous soigner (avec une seringue ou en mangeant un sanglier) ou encore, en dernier recours, d’activer votre charge d’autodestruction et d’essayer d’emporter quelques joueurs avec vous dans la tombe (d’ailleurs, les joueurs assez rapides peuvent désamorcer le piège à l’aide d’un mini-jeu avec des symboles à entrer). Si votre vie arrive à zéro avant d’activer le mécanisme d’autodestruction, les commandos devront sécuriser votre carcasse et plus cette dernière est en bon état, plus ils feront de points d’expérience à la fin de la partie. À l’heure actuelle, le matchmaking est encore cassé et il est difficile de dire si le niveau des joueurs est réparti de manière équitable entre les commandos et le Predator. Il vous arrivera de faire des parties où l’ennemi unique vous fera vivre un véritable cauchemar, montrant toute l’étendue de la puissance du Yautja. L’effet inverse est aussi présent et un joueur Predator n’aura aucune chance face à un groupe organisé de commandos.

Predator : The Hunting Grounds

« If it bleeds, we can kill it »

À la fin de la mission, qu’elle soit un succès ou un échec, vous serez récompensé avec des points d’expérience selon vos faits d’armes durant la partie. Plus d’expérience se traduit par une montée en niveau plus rapide et l’accès à de nouvelles armes/accessoires à utiliser pour vos prochaines parties. D’ailleurs, le menu de personnalisation, même s’il n’est pas très fourni pour le moment, laisse le choix au joueur de s’équiper comme il l’entend et de s’attribuer certaines « compétences » vous facilitant la vie en jeu (pouvoir résister plus longtemps aux coups, davantage de points de vie, plus d’équipements à utiliser, etc). Outre les objets « utiles », la personnalisation fait évidemment la part belle à l’apparence de votre soldat/Predator, les cosmétiques pouvant être obtenus via des lootboxes qu’il faut débloquer avec vos niveaux ou avec l’argent accumulé durant les parties (que vous pouvez aussi ramasser au long des niveaux). Pas encore signe de « vrai » argent à l’horizon, à moins d’un craquage de dernière minute, ce qui ne devrait (probablement) pas arriver.

Si le fond n’est pas révolutionnaire, la forme ne l’est pas non plus. Predator : Hunting Grounds est un jeu plutôt moche, pas très bien optimisé et compliqué à regarder. Les textures bavent, l’aliasing explose l’écran, le framerate est bas (trop bas) et les animations trop rigides. On aura, par contre, bien aimé la gestion du son dans son ensemble, que cela concerne la spatialisation de ce dernier, des nombreux effets directement empruntés aux films ou encore certaines musiques qui feront tressaillir le cœur des fans.

Predator : The Hunting Grounds
Après un Friday The 13th proposant un vrai fond de jeu et des mécaniques intéressantes, Illfonic revient en s’appropriant l'une des plus grandes sagas de l’histoire de la pop culture. Hélas, le contenu famélique ainsi que l’utilisation de mécaniques du jeu très classiques en font un titre destiné uniquement (ou presque) aux fans invétérés du Predator. Les autres joueurs se retrouveront avec un FPS/TPS assez plat, sans grandes innovations ni véritable goût de reviens-y. Outre la pauvreté technique du jeu, on notera toutefois le bon travail effectué sur le son qui donne volontiers envie de se remâter la pépite de John McTiernan. Et ça, c’est déjà pas mal.
30 avril 2020 à 13h24

Par

Points positifs

  • L’ambiance sonore
  • Incarner le Predator, ça fait toujours plaisir
  • Les clins d’œil à la saga (jusque dans les répliques des commandos)

Points négatifs

  • Techniquement faible
  • Contenu famélique (un seul mode de jeu, trois cartes)
  • Le matchmaking pas équilibré
  • Pas super original
  • L’I.A. des PNJ à la ramasse
  • Des incohérences dans l’ergonomie (il faut quitter une partie privée pour personnaliser son avatar)

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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