Test : Mafia 2 : Definitive Edition - PS4

Mafia 2 : Definitive Edition - PS4
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En 2010, Vito Scaletta faisait ses premiers pas dans la Mafia d’Empire Bay. Une ascension tumultueuse que nous avons pris plaisir à suivre. Dix ans plus tard, 2K décide de remettre au goût du jour la trilogie Mafia, dont les aventures de Vito. Mafia II : Definitive Edition est d’ores et déjà disponible : nous l’avons parcouru, et voici nos impressions.

Test effectué à partir d'une version PS4

Cet article est une reprise du test original, rédigé par Poil de Carotte. Pour les informations spécifiques à la Definitive Edition, veuillez vous reporter au dernier paragraphe. Les images d’illustration sont issues du remaster.

Mafia II : Definitive Edition

Mafia 2 prend place après la seconde guerre mondiale. Nous avons un petit bout d’histoire (jouable) lorsque Vito raconte son enfance puis sa période passée en Sicile en tant que soldat de l’armée américaine jusqu’à son retour à Empire Bay, la ville des opportunités, la ville où se déroule notre histoire. Après la guerre, Vito se rend compte que travailler comme l’a fait son père ne l’a amené nulle part. Lui qui rêvait d’une vie américaine bien riche et bien puissante, il sera très vite servi. Son ami de toujours, Joe Bradera, lui réserve une surprise pour son retour : il lui propose de bosser pour la famille Clemente afin de gagner beaucoup d’argent, très vite. Mais tout ça n’est pas sans conséquence, puisque Vito sera très vite mêlé au banditisme, à la drogue, à la trahison et autres plaisirs illégaux. Bienvenue à Empire Bay, enfoiré !
 

Don’t take it personally kid, it’s just business

Si vous partez du principe qu’il s’agit d’un GTA-like, vous allez être déçu. Comparer les univers de GTA et Mafia c’est, à mon sens, une erreur de noob. Car Mafia, bien qu’il s’en inspire énormément, n’a rien ou pratiquement rien en commun avec le jeu de Rockstar. Nous avons certes une ville ouverte, des voitures, du banditisme et une certaine liberté, il n’empeche que le jeu de 2K Czech est bien plus linéaire que n’importe lequel des GTA sortis ces dernières années. Et c’est un choix. Ça l’était déjà pour Mafia premier du nom, c’est encore le cas ici. On n’a pas de missions annexes, on a quelques boulots mais ça reste anecdotique, juste histoire d’arrondir ses dettes pour une ou deux missions, mais c’est tout. Vous avez la possibilité de picoler dans un bar, de manger, de collectionner des Playboy, de vous fringuer et de vous fournir en armes. Mais ne comptez pas sur ces activités pour décrocher de la trame principale, car ce ne sera jamais le cas.

Ici, contrairement à GTA, vous avez un scénario en béton, une réalisation parfaite et une immersion qui devient une qualité rare dans les jeux d’aujourd’hui. Le jeu transpire l’ambiance des années 50 avec tous les aspects possibles et imaginables. D’une part Empire Bay, en plus d’être super belle, est parfaitement ancrée dans cet esprit des 50’s, avec des affiches de pin-up et des affiches de publicités dessinées mais aussi des meubles d’époque, comme exemples frappants. Ensuite, il y a l’ambiance sonore. Au-delà des bruits des engins motorisés, il y a une bande-son excellente, avec du bon vieux Muddy Waters, Frankie Lymon, Everly Brothers ou encore les Andrews Sisters. Et c’est à travers trois radios différentes (Delta Radio, Empire Central et Empire Classic), qu’on aura la chance de découvrir cet univers sonore particulier et si riche de l’époque. Alors non, Mafia 2 ne rivalise pas avec GTA, mais se permet d’emprunter certains codes pour raconter une histoire, son histoire. Et c’est parfait comme ça.
 
Mafia II : Definitive Edition

Drinking Rum and Coca-Cola

Bouclé en une dizaine d’heures sans trop de difficulté, le jeu nous propose une large variété de gameplays savamment dosés pour ne jamais vous ennuyer et décrocher. Des phases de voiture, des fusillades, mais aussi de la baston sans un seul gun, de l’infiltration... Alors non, vous ne serez pas ennuyé par la linéarité et la répétitivité des actions. Il ne s’agit pas simplement d’aller d’un point A à un point B, il s’agit de réellement s’impliquer dans l’histoire, de vous laisser transporter dans cet univers. Et le gameplay, à ce sujet, se marie à merveille. Certes, les phases et les possibilités d’infiltration ne sont pas dignes d’un ancien Splinter Cell, mais sont tout de même au rendez-vous et plutôt bien faits. De nombreux jeux se sont cassés les dents à vouloir mélanger action et infiltration et, pour le coup, Mafia 2 se défend plutôt bien. Le gameplay le plus impressionnant et le plus addictif à mon sens reste le combat à mains nues. Bousculez une personne, et vous vous retrouvez à bastonner avec elle.

Si, au début, les coups ne varient pas des masses, vous aurez bien plus d’expérience et de connaissances au niveau des enchainements et des « combos » au fur et à mesure que vous avancerez dans le scénario. Le réalisme des combats à mains nues est tout simplement exemplaire, car je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi concret et d’aussi réaliste. Certes, il y a une ou deux animations qui sont un tantinet ratées, mais dans la globalité les phases de combats sont excellentes. On s’y croit vraiment et on a réellement l’impression de prendre un coup pour peu qu’on oublie de parer correctement. Sans vouloir spoiler les futurs joueurs que vous êtes, il y a quelques missions que vous serez obligé de gérer à mains nues. Et c’est vraiment palpitant. Les phases de shoot, en revanche, sont assez classiques, avec la possibilité de se cacher derrière chaque morceau de bois/mur/caisse/caillou. Les joueurs PC et surtout les possesseurs de Nvidia seront contents d’avoir un brin de PhysX intéressant dans les phases de shoot et dans le gameplay qui en résulte, ajoutant ainsi une petite touche de réalisme en plus. Au niveau des armes, c’est avec joie et bonheur que vous retrouverez les armes d’époque, post guerre mondiale, avec notamment des Thompson. Vous serez peut-être étonné (je l'ai été, en tout cas) de vous retrouver avec des armes allemandes dans la main. Ça surprend. La prise en main des armes est intuitive et correcte, pour ne pas dire classique. On tire, on recharge, on récupère des munitions sur nos victimes. Classique.

Enfin, en ce qui concerne les déplacements en voiture, vous aurez forcément des voitures un peu lentes de l’époque, surtout dans la première partie du jeu (période de crise pendant la guerre). Les choses vont être un peu plus folles une fois la guerre terminée. Vous aurez accès à des voitures un peu plus sportives, qu’on a envie de pousser à bout. Mais attention toutefois à la limite de vitesse imposée, car vous vous retrouverez très vite avec un PV. A ce sujet, les flics sont assez rigoureux et vous repèrent dès que vous dépassez la vitesse maximum autorisée, ou que vous vous baladez avec une arme à la main. Dommage cependant que le système de PV ne soit pas correctement établi parce que les prix varient énormément. On peut se retrouver à payer 50$ ou 500$ pour le même délit en fonction de l’argent que l’on possède. Ce qui fait qu’on se retrouve la plupart du temps à refuser l’amende et canarder les flics, nous donnant ainsi un peu plus de fil à retordre pour les semer.

Mafia II : Definitive Edition

Quand 2K passe à la 4K...

De part sa condition de remaster, Mafia II : Definitive Edition ne transcende pas visuellement le titre d’origine. Ceci étant dit, les améliorations n’en restent pas moins nettes. 4K oblige, cette nouvelle version dispose de textures plus fines. De plus, la puissance de calcul des consoles actuelles donne plus de marge au jeu pour tourner convenablement, même si nous avons noté des ralentissements ça et là, principalement lors des trajets en voiture. Pour rester sur la conduite, nous avons noté qu’un halo d’artefacts apparaît sous la voiture lorsque l’on roule à vitesse élevée. Des défauts pas forcément très gênants, mais qui font tout de même un peu tâche. Il est en effet difficile de croire que ces problèmes n’aient pas pu trouver de solution avec les outils actuels. Et il en va de même pour la bande-son, qui propose des dialogues dont une bonne partie est saturée. Ceci étant dit, le titre était bluffant en 2010 et il reste joli en 2020 grâce à une direction artistique de qualité et, surtout, à une retranscription de l’époque très réussie en terme d’ambiance. Mais il n’en reste pas moins vrai que certains éléments ont mal vieilli. Ainsi, nous avons dû composer avec un système de couverture un peu raide par rapport aux standards actuels. Il en est de même pour les animations et l’énorme curseur de visée...

Mafia II : Definitive Edition

Très beau lors de sa sortie initiale en 2010, Mafia II reste très correct en 2020 dans sa Definitive Edition. Certains éléments de gameplay trahissent bien son âge mais, manette en main, le plaisir ressenti en jeu est bel et bien là. L’histoire de Vito Scaletta est, à défaut d’être la plus captivante qui soit, plaisante à suivre. D’autant plus qu’elle offre des moments de bravoure marquants. Si vous l’avez raté à l’époque, nous ne pouvons que vous conseiller cette version.
02 juin 2020 à 15h45

Par

Points positifs

  • L'ambiance
  • L'univers des 50's
  • L'histoire et l'immersion
  • La bande-son, obligé
  • Le charisme du héros
  • Un remaster de qualité, dans l'ensemble
  • La mafia, un milieu trop peu exploité dans le jeu vidéo
  • Les playmates en 4K

Points négatifs

  • Un poil court
  • Le côté trop gentil du héros
  • Quelques défauts techniques difficilement pardonnables
  • Des éléments de gameplay vieillissants (forcément)

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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