Test : The Dark Pictures Anthology : House of Ashes - PS4

The Dark Pictures Anthology : House of Ashes - PS4
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Après deux premiers épisodes plutôt moyens, Supermassive Games revient avec un troisième épisode pour sa Dark Pictures Anthology. Malgré des qualités, la série peine à séduire depuis le début. Ce troisième épisode saura-t-il enfin relever le niveau ou va-t-il confirmer la déception ambiante ?

Test effectué à partir d'une version Xbox Series X

Vous vous souvenez de la Trilogie du samedi ? Non ? On vous apprend quoi à l’école ? Bref, pour résumer : dans les années 90, M6 a créé une case le samedi soir s’appelant Les Samedis Fantastiques. Dans cette case était diffusée une petite série nommé X-Files. X-Files devient un carton énorme et la chaîne décide de capitaliser les années suivantes en créant la Trilogie du samedi. Le concept est simple : un épisode de trois séries américaines différentes tous les samedis soir. Pour les jeunes personnes amatrices de séries que nous étions, autant vous dire que les samedis soir M6 était THE place to be. Du beau monde s’est succédé dans cette plage horaire mythique, allant de Profiler à Buffy en passant par Charmed et Le Caméléon, et bien sûr Stargate SG-1. Bien sûr, il y a aussi eu des entrées plus oubliables, mais le phénomène a été tel que d’autres chaînes ont commandé une masse importante de séries américaines afin de proposer leurs propres trilogies. Et beaucoup de ces séries sont aujourd’hui oubliées. Si c’est regrettable pour certaines, pour d’autres ce n’est pas une grosse perte.

House of horrors

Mais quel rapport avec notre sujet d’aujourd’hui ? Calmez-vous une minute, je vais vous le dire. Hé bien, depuis son début, Dark Pictures Anthology a de grosses allures de série qui aurait eu sa place dans la Trilogie du samedi, et malheureusement quand on dit ça on ne pense pas aux séries mythiques qui en sont sorties. Pour comparer, la première version de la Trilogie du samedi comprenait Le Caméléon, Dark Skies : L’impossible Vérité et Profiler. The Dark Pictures Anthology est Dark Skies : L’impossible Vérité. Une série qui existe, mais facilement oubliée et oubliable, qui penche parfois du côté du nanar.

House of Ashes

Vous avez des doutes ? House of Ashes est le troisième épisode de The Dark Pictures Anthology. Au début, on retrouve ce bon vieux conservateur qui apparaissait comme une bonne idée pour Man of Medan mais qui aujourd’hui donne juste l’impression de ne servir à rien. Certes, avoir un narrateur un peu comme dans Les Contes de la Crypte est sympathique, mais quel est son intérêt finalement ? Dans Until Dawn, il y avait le psychiatre qui symbolisait quelque chose en plus de donner des indices sur l’histoire. Ici, c’est juste « T’as fait ça, c’est con, allez, la suite ». A part marquer des pauses et donc des cassures dans le rythme, on ne voit pas l’intérêt. Dommage, cela aurait pu être intéressant, mais voilà une chose de plus à ajouter à la liste énorme des idées mal exploitées.

House of Ashes

The descent

Le conservateur nous embarque donc dans l’histoire d’un commando de marines américains en Irak. Passons sur les personnages, mais si on devait les résumer en deux mots, les voici : clichés et détestables. On est donc introduits au début de l’histoire à cette bande de clichés ambulants à base de dialogues tout aussi clichés et d’histoires encore plus clichés. Après une sacrée dose insupportable de triangle amoureux vu des centaines de fois, de « America, fuck yeah » et de « pipi, caca, zizi », nous avons enfin le droit de rencontrer un personnage intéressant. Et le seul en fait, en la personne de Salim, un père de famille Irakien enrôlé dans l’armée contre son gré. Bref, pas besoin d’être un génie pour comprendre que c’est une histoire de « Nous sommes ennemis pourtant nous ne sommes pas différents, tu m’as donné un Mars et maintenant on est amis pour la vie ». Oui, encore une histoire vue des centaines de fois de partout.

House of Ashes

Et vous vous demandez sûrement à quel moment on part dans l’horreur et le fantastique. Hé bien par un concours de circonstances, notre joyeux petit bataillon se retrouve dans des ruines de Mésopotamie qui abritent un secret dangereux. Un secret pas si secret en fait… La scène d’introduction tue la surprise dans l’œuf. Et puis n’oubliez pas que l’on est sur du vu et du revu, donc quand on aperçoit les premiers monstres et leur comportement, on n’est pas surpris. On pourrait citer une liste de jeux et de films longue comme le bras ayant le même principe que House of Ashes, et c’est peut-être ce que l’on devrait faire ! Citer cette liste serait sûrement plus intéressant que jouer au titre pendant les 5 heures qu’il propose... Mais bon, pour les listes, allez voir Topito. Malheureusement, ici, il faut continuer de parler de cet objet vidéoludique.

House of Ashes

Deeper underground

Alors continuons ! Techniquement, Supermassive Games propose quelque chose qui n’est plus à la hauteur. Au niveau des graphismes, ça n’a pas vraiment évolué depuis Until Dawn, et on a droit à une multitude de bugs allant de scènes non-doublées à des personnages passant à travers des textures et tournant en rond en étant incapables de faire une action. Rappelons que, au niveau du gameplay, le jeu est un QTE géant avec des phases d’exploration. Les QTE répondent bien, ce n’est pas un problème. Cependant, l’exploration est rigide, longue et peu intéressante. Contrairement à d’autres jeux du genre, les documents que l’on trouve ne sont pas intéressant. En dehors bien entendu de ceux provocant des cut-scenes. Alors, finalement, on se surprend à juste aller tout droit sans essayer de gratter plus. Vous devez faire des choix, et les bons afin de progresser. Le problème, c’est que quand on a des personnages aussi détestables, on n’a pas vraiment envie de faire les bons choix et de les voir survivre, alors souvent on choisit sans vraiment s’inquiéter. Après tout, on n’a aussi pas vraiment l’impression que cela change quelque chose. On arrive même à quelques grosses incohérences parfois, et des réactions de personnages qui ne font aucun sens.

House of Ashes

Pour résumer, voici ce qu’est House of Ashes : un épisode de série mal mis en scène (des angles de caméra anarchiques et parfois bien trop proches des personnages), avec des acteurs qui jouent mal, une mauvaise histoire vue et revue, et des personnages clichés et détestables. En fait, un mauvais épisode d’une série moyenne. 5 heures à regarder bouger des personnages avec des yeux de poissons morts et sans avoir aucune compassion pour eux. Peut-être l’une des plus grosses déceptions, mais qui parvient tout de même à avoir une qualité ! La bande-annonce du prochain épisode, The Devil in Me, qui était bien plus intéressante que House of Ashes en entier.
Alors que Man of Medan montrait une certaine maîtrise et qu’il parvenait à être sympathique malgré ses nombreuses imperfections, House of Ashes est un ratage complet. Dans un style faisant la part belle à l’histoire, il n’arrive jamais à être intéressant. Avec de gros défauts techniques et d’écriture, l’épisode ne donne absolument pas envie de se replonger dans l’anthologie de Supermassive Games. C’était en fait un épisode ''filler'' d’une série pour le moment moyenne, en attendant peut-être enfin quelque chose de plus intéressant...
29 octobre 2021 à 16h39

Par

Points positifs

  • Un format toujours original
  • Salim, bon personnage mais mal exploité

Points négatifs

  • L'histoire
  • Les personnages
  • La technique
  • La mise en scène
  • Le jeu d’acteur

Gribouillé par...

Mystère Mask

Mystère Mask

Inventeur du claquement de porte

Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.
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