Test : FIFA 22 - PS4

FIFA 22 - PS4

FIFA 22 - PS4

Genre : Jeu de foot

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Il revient. Comme chaque année. Non, ce n’est pas le COVID-19, mais bien FIFA 22, jeu de foot aimé de tous. Ou presque.

Test effectué à partir d'une version PS5

L’habituelle marotte des marronniers de fin d’année ! « Sah, kel plézir ! » comme diraient les jeunes. FIFA 22 fait figure de daron des darons dans cette catégorie, même si c’est avec une patience de nonne que nous attendions ce nouvel opus. Bah oui, un nouveau FIFA proposant des « features » uniquement destinées à la génération Xbox Series X et PS5, ça fait rêver. Autant qu’un Metz-Troyes de samedi après-midi pluvieux.
 

Hypercontrôle


L’Hypermotion, franchement, vous avez dû en entendre parler, même si la dernière fois que vous jouiez à un jeu de foot c’était en vue du dessus avec de gros pixels et Dorothée à la TV. La technologie mise en avant cette année par Electronic Arts consiste à délivrer des animations de tous les acteurs sur le terrain, de manière ultra réaliste, dynamique et fluide. En effet, les équipes de développement se sont amusées à utiliser du deep/machine learning afin d’enregistrer en même temps les animations pour tous les joueurs lors d’un match de foot. Du coup, et c’est bien vrai à l’écran, tout paraît plus réaliste. Les contrôles de balles, les appels d’une main levée d’un attaquant prêt à plonger vers l’avant, le gardien qui tape ses crampons sur le poteau pour en enlever la boue, tout comme les différents gestes techniques réalisés par les joueurs. La physique de la balle a également bénéficié d’un travail tout particulier permettant d’améliorer la manière dont les joueurs s’amusent avec. On sent davantage le poids du ballon, ses trajectoires (notamment lors des longues transversales), mais également sa vitesse et ses rebonds. À l’image des joueurs, la physique de l’objet nous paraît plus crédible et réaliste qu’avant et c’est un point à mettre en avant dans ce FIFA 22 (L’Hypermotion n’est toutefois disponible que sur version XsX et PS5).


Avant d’arriver dans le jeu à proprement parler, il faut tout de même se farcir les menus. Alors, bon, on n’a rien dit il y a deux ans, on n’a rien dit l’année dernière, mais cette année, on se réserve le droit de jeter une petite crotte de nez sur le terrain. L’interface utilisateur et l’ergonomie globale de la licence FIFA de ces dernières années sont une diablerie. Tout d’abord, le nombre de pop-ups d’informations, de menus tentaculaires, de souscriptions par-ci par-là lors du premier lancement du jeu : franchement, merci, mais non merci. On n’y comprend, souvent, pas grand-chose lorsqu’on est un initié, alors imaginez-vous dans la tête de ceux qui ont quitté les jeux de foot il y a quelques années pour y arriver maintenant en pensant naïvement lancer rapidement une partie avec son équipe préférée. On comprend mal la navigation dans les menus, mais aussi celle entre les différents modes de jeu, et on soupire de soulagement une fois qu’on a enfin réussi à choisir notre équipe pour un match amical. Du coup, il reste beaucoup de choses à revoir à ce niveau, tout comme la nécessité de changer de moteur graphique qui commence à sévèrement accuser le coup.

La guerre au Parc des Princes

En effet, c’est toujours le Frostbite qui tourne en arrière-plan. Si ce dernier a relativement bien porté la licence ces dernières années (on rappelle qu’il a été développé pour Battlefield à l’origine), le moteur à destination du FPS de chez DICE est maintenant arrivé à expiration et nous laisse un peu de marbre sur cette dernière itération FIFA. Si la modélisation de certains joueurs est impeccable (pour les plus connus, évidemment), le reste ne semble vraiment pas raccord avec les productions « current-gen » actuelles. Évidemment, lorsque l’on voit l’horrible esthétique de ePES cette année et le manque de concurrence de jeux de foot sur le marché, FIFA a encore le temps de voir venir. On note toutefois que la technique délivrée par le jeu reste de moins en moins impressionnante et qu’il est plus que largement le temps de se tourner vers un renouveau technique global.

FIFA22

Concernant les différents modes de jeu, FIFA 22 souffle clairement plus froid que chaud avec le très célèbre mode FUT qui n’apporte que très peu de nouveautés et toujours plus de cartes à acheter (meh), ou encore le VOLTA Football qui se repose davantage sur le « online » avec des parties apéros qui se terminent vite et dont la finalité n’est que de débloquer des éléments esthétiques. C’est dommage puisqu’on lâche l’affaire assez rapidement, là où les anciens opus nous permettaient au moins de finir une petite campagne nous faisant visiter les stades de rue de la planète. La satisfaction et l’originalité viendra du mode Clubs Pro où, en multi, chaque joueur contrôle un seul protagoniste sur le terrain. Le côté plaisant vient de la possibilité pour votre avatar d’évoluer match après match et de gagner de l’expérience (et donc, des niveaux) pour devenir plus performant au sein d’une équipe.


Concernant les changements plus « pratiques », on notera la disparition de certains maillots, mais également de nations de foot (18, comme la Turquie ou l’Uruguay) tout comme des ajouts avec la ligue indienne (attention aux notes ultras basses) ou encore des stades portugais mythiques comme l’Estadio da Luz et Dragao. Pour la bonne nouvelle, Pierre Ménès a été ENFIN viré des commentaires, nous laissant Hervé Mathoux seul aux commandes. Il faut savoir que de nombreux commentateurs très talentueux, respectés et aimés, sont aux micros de différents médias tous les weekends et qu’il serait dommage pour EA de s’en passer (Omar Da Fonseca, Benoît Cheyrou, Habib Beye…).

FIFA22
Si l’on retiendra surtout ses défauts à cause de son statut de marronnier de l’enfer et l’impression de jouer au même jeu chaque année, il ne faudrait pas s’enfermer avec un syndrome de l’œillère et oublier le fait que FIFA reste le meilleur jeu de foot sur le marché à l’heure actuelle. Avec son contenu gargantuesque, difficile de ne pas trouver chaussure à son pied malgré les problèmes d’ergonomie, de moteur vieillissant ou encore de lisibilité, énervante par moments (on a beaucoup trop l’impression que le jeu veut nous faire jouer au mode FUT alors que, ben non). L’Hypermotion propose un vrai boost de réalisme aux parties sur notre PS5 (on n’aura pas pu tester les versions « old-gen » et on espère qu’elles tiennent le coup) et on aimerait vraiment que la technologie se perfectionne sur un prochain moteur uniquement destiné au jeu de foot de chez EA.
08 octobre 2021 à 09h58

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Points positifs

  • Reste la meilleure proposition "foot" du marché
  • L'Hypermotion
  • La physique de la balle
  • La modélisation de certains joueurs est bluffante
  • Contenu gargantuesque
  • Le mode Clubs Pro

Points négatifs

  • Sensation de jouer au même jeu chaque année
  • Les modes VOLTA et FUT qui déçoivent (par manque de nouveautés)
  • La perte de certaines licences mythiques
  • La toute-puissance de certains attaquants
  • L'ergonomie et la navigation des menus

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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