Test : Tiny Tina's Wonderlands - PS4

Tiny Tina's Wonderlands - PS4
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Quoi de mieux qu’une partie de jeu de rôles sur table en attendant les secours après un crash de votre vaisseau ? Le seul problème, c’est que c’est Tina, l’ado intenable, qui s’est auto-proclamée « Game Master » et déroulera les éléments de l’aventure au fur et à mesure de votre progression. Tiny Tina’s Wonderlands est un jeu issu de la série des Borderlands et est développé par Gearbox.

Test effectué à partir d'une version PC

Tiny Tina n’en est pas à sa première expérience dans un jeu Borderlands. En fait, c’est même elle qui était au centre de l’extension Assault on Dragon Keep de Borderlands 2, l'une des préférées des joueurs. Connaissant la réputation de ce gros DLC, les équipes de Gearbox ont eu la bonne idée de développer un « standalone » se basant sur le personnage de Tina et, tant qu’à faire, également reprendre les codes des jeux de rôles sur table et du genre de la Fantasy. C’est donc un peu ça, Tiny Tina’s Wonderlands : les mécaniques de gameplay d’un Borderlands transposés dans un univers de Fantasy et, globalement, la sauce prend plutôt bien.

Borderlands Fantasy

Après, c’est un Borderlands et vous n’y louperez pas : un looter-shooter où vous enchaînerez les environnements, les quêtes plutôt (très) mal écrites, souvent pas très drôles, avec des vagues d’ennemis arrivant de tous les côtés. L’équipement tombe toujours à foison et c’est ce qu’on aime dans la série : le fait de crouler sous des armes et boucliers jusqu’à trouver celle qui vous semble le mieux. Parce que oui, des armes, il y en a des centaines, et certaines souvent affublées de caractéristiques et d’un comportement de tir complètement débiles. On parle là d’armes qui explosent lorsqu’elles sont rechargées, qui crient quand on tire ou bien encore qui balancent des moucherons à la place des balles. En termes de loufoqueries, Tiny Tina’s Wonderlands ne déroge pas à la règle et place le potard bien à fond. Entre les armes complètement débiles, le re-re-re-re-tour du fameux « Étalon du Cul », les quêtes qui parodient d’autres éléments de la pop-culture en les détournant allègrement… Vous en aurez pour votre argent, si vous êtes sensible à ce genre d’humour, évidemment.


Le changement le plus significatif par rapport aux autres jeux de la série concerne le module de création de votre personnage. Au lieu que chaque classe soit liée à un personnage individuel et bien défini, vous jouez en tant que "nouveau venu" sans nom, vous vous créez un visage et des couleurs, vous choisissez une voix ainsi que la classe qui vous plaît. Vous aurez le choix entre quelques-uns des archétypes les plus essorés dans les RPG classiques, avec par exemple le chasseur, le sorcier, le chevalier de la mort ou encore le guerrier, le tout passé à la moulinette Borderlands pour donner un côté un peu plus excentrique à chacun des rôles (le chasseur est accompagné d’un champignon sur pattes). C’est également du côté des objets que le filtre Fantasy a été appliqué puisque vous pourrez utiliser de grosses armes tranchantes au corps-à-corps ainsi que des sorts magiques à la place des grenades utilisées comme accessoires dans Borderlands. Votre classe dispose également d’attaques spécifiques qui se rechargent avec le temps, ainsi que d'un arbre de compétences. Petite précision, alors que dans les jeux précédents, chaque classe disposait de plusieurs arbres de compétences, ici elles n'en ont qu'un seul. Pour combler cette absence, Tiny Tina’s Wonderlands vous propose d’incorporer une deuxième classe à votre personnage une fois un certain niveau atteint. Cela offre d’un coup plus de relief dans le gameplay de votre héros et vous apportera davantage de possibilités en combat.

LA BAGARRE

À l’image de toute la série Borderlands, les combats sont évidemment légion dans Tiny Tina’s Wonderlands. La résolution de tous vos problèmes se fait souvent à l’issue d’un combat, que cela concerne une quête principale ou annexe, pouvant rendre le principe un peu répétitif à la longue. Mais bon, c’est le principe des shooters looters, et il faut être prêt psychologiquement, dès le début du jeu, à subir cette structure éprouvante. Il serait d’ailleurs mieux pour vous d’être accompagné d’un pote ou deux plutôt que de faire le jeu en solo, car l’approche du titre est faite pour être vécue à plusieurs, surtout avec une narration aussi plate : on préfèrera en rire en groupe que de tenter de suivre ça sérieusement tout seul. Pour se déplacer entre les quêtes et créer du liant entre les différents espaces (les jeux Borderlands sont toujours créés avec différents environnements collés entre eux et vers lesquels ont peut se téléporter facilement), Tiny Tina’s Wonderlands propose à votre personnage de se déplacer sur une carte prenant la forme d’un plateau géant sur lequel restent des résidus de gâteaux et autres objets du quotidien. Vous y rencontrerez des PNJ donneurs de quêtes et autres zones cachées abritant matériaux et objets spéciaux. Des herbes hautes dissimulent également des groupes d’ennemis qui pourront vous prendre par surprise et directement vous téléporter dans des arènes afin de combattre (la référence à Pokémon est évidente). Cette manière d’évoluer entre les environnements est plutôt originale et on saluera la volonté des développeurs d’apporter un peu de fraîcheur à ce niveau.

Tiny Tina's Wonderlands

Techniquement, le jeu utilise toujours le cel shading de cœur propre à la série et ça fonctionne plutôt bien, même si on commence à un peu se lasser d’un style qui peine un peu à surprendre. L’avantage est que le jeu peut tourner sur un bon nombre de machines (PC) et qu’il ne rencontre que très peu de ralentissements sur consoles.

Tiny Tina's Wonderlands
Tiny Tina’s Wonderlands est un jeu qui réussit plus souvent qu’il n’échoue, et c’est déjà pas mal. La formule du shooter-looter Borderlands arrive en bout de ligne, comme du beurre qu’on aurait un peu trop étiré sur une tartine. Malgré cette sensation, le jeu de chez Gearbox arrive encore à proposer des idées neuves qui accrochent les joueurs (notamment l’application du filtre jeu de rôles/Fantasy) pour qui la répétitivité de la structure du jeu ne sera pas rebutante. La pilule passe d’ailleurs bien mieux à plusieurs, pour peu que vous encaissiez les tonnes d’humour potache qui s’apprêtent à s’abattre sur vous.
14 avril 2022 à 11h57

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Points positifs

  • Borderlands dans un monde de Fantasy
  • La quantité d’armes hallucinante
  • Fun à plusieurs
  • Techniquement stable
  • L’idée de se déplacer sur un plateau de jeu

Points négatifs

  • La répétitivité des tâches
  • Le cel shading : on s’en lasse un peu
  • L’humour bas du front
  • La narration convenue
  • Étalon du cul… encore ?!

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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