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En 2020, Activision et Vicarious Visions sortaient Tony Hawk's Pro Skater 1+2, un excellent remaster / remake rendant hommage aux deux premiers jeux de cette licence phare des années 2000. Aujourd'hui, c'est Iron Galaxy Studios qui est aux commandes de cette ''suite'' directe, appelée sobrement Tony Hawk's Pro Skater 3+4.
Test effectué à partir d'une version PS5
La première chose que l'on constate en se lançant dans cette aventure, c'est que les développeurs sont restés sur la même lignée visuelle, ce titre ressemblant fortement à son prédécesseur. Ce qui n'est évidemment pas un problème tant le boulot abattu est impressionnant. Les skateurs sont bien modélisés, les environnements sont bourrés de détails, les jeux d'ombres et de lumières sont vraiment réussis et c'est un véritable plaisir de parcourir les différents parks, d'autant plus que le tout tourne de manière très fluide. Bref, rien de bien neuf à ce niveau.
Rolie Polie Olie
Côté contenu, il y a largement de quoi faire avec une bonne trentaine de skateurs à déployer dans plusieurs modes, dont le principal est le mode Carrière. Chaque jeu a sa propre carrière, même si la chose prend la même forme dans les deux cas : des objectifs à atteindre en 2 minutes pour débloquer les parks suivants. En tout, il y a un peu moins d'une vingtaine de parks, avec une petite poignée de nouveaux, dont Waterpark. À tout ceci viennent s'ajouter le mode Skate libre, la Session solo destinée à réaliser de gros scores, le Speed Run, le Multi et enfin la Création de Park (avec possibilité d'inclure un objectif). Autant dire que les dizaines d'heures de durée de vie sont largement explosées pour ceux qui veulent tout explorer.
Du côté de la Carrière, les habitués ne seront pas dépaysés au vu des objectifs à atteindre, que ce soit des scores spécifiques à dépasser, les lettres S.K.A.T.E. à trouver un peu partout ou encore des actions très précises à faire à certains endroits en fonction du niveau, comme ensevelir quelqu'un sous la neige dans le park hivernal. Et dès les premiers instants, la mémoire musculaire se met en place et on reprend bien vite les habitudes de l'époque, ces longues heures à skater pour de faux et à sortir des tricks restant bien implantées dans le cerveau.
Cela va sans dire : c'est toujours un kif. Les parties sont courtes mais intenses et il est impossible de s'ennuyer tant les niveaux sont différents les uns des autres, avec par exemple l'aéroport qui prend essentiellement la forme d'une longue ligne droite remplie d'éléments à rider ou encore le waterpark et toutes ses piscines vides... donc évidemment transformées en bowls. Les combos sont comme toujours récompensés par une jauge de Spécial qui, une fois remplie, permet de sortir encore plus de figures. Bien sûr, se vautrer vient la faire chuter d'un coup.
Pas de panique pour les petits nouveaux et/ou les plus nuls (on vous juge pas, on est aussi passés par là), il est possible à tout moment de se rendre dans les menus pour prendre une petite piqûre de rappel concernant les boutons sur lesquels appuyer. Certains paramètres peuvent aussi être activés si nécessaire, comme le fait de ne plus tomber ou encore d'allonger la limite de temps. Une bonne nouvelle pour l'accessibilité, d'autant plus que certains objectifs restent velus (sans parler de ce qui se débloque à la fin).
Défier la mavité
Des menus qui permettent par ailleurs de profiter de récompenses lorsque l'on remplit des défis, mais aussi d'attribuer des points de compétences (vitesse, switch...) venant améliorer les skateurs au fur et à mesure. La bonne nouvelle, c'est que le personnage garde ses compétences d'un jeu sur l'autre et qu'il est tout à fait possible de créer des tricks et de leur associer des boutons. Bref, une fois de plus, tout est identique au remake précédent, mais il aurait été dommage de faire autrement tant les choses fonctionnaient déjà très bien.
Tout n'est toutefois pas parfait ici, les nostalgiques pouvant regretter l'absence d'une petite poignée de parks ou encore du véritable mode Carrière du quatrième opus, qui permettait de se balader librement et de discuter avec des PNJ qui donnaient des missions. Il est vrai que l'on perd quelque chose ici, mais l'idée était sans doute de proposer une expérience unifiée. Mais le pire reste sans aucun doute la bande-son, qui a hélas été sabrée de certaines pistes cultes (System of a Down ? Ça dégage. AC/DC ? Même pas en rêve. The Offspring ? Oh hell no !), ce qui n'était pas le cas pour le premier remake qui avait réussi à en faire revenir une grosse majorité.
En tout, une petite dizaine de chansons ont été conservées seulement. Alors, oui, elles ont été remplacées, mais difficile de ne pas ressentir de la déception à ce niveau, cette licence étant aussi connue pour ses soundtracks. On imagine sans mal que des questions de droit se sont posées à ce sujet, mais la nouvelle bande-son se montre bien moins percutante et bien plus générique, et ce même si on met la nostalgie de côté.
Sur la forme, ce remake fait tout comme son aîné, avec un contenu colossal, un mode Carrière basé sur des sessions de deux minutes ou encore un très joli ravalement de façade. Sur le fond, il se montre tout aussi réussi, le plaisir d'atteindre des objectifs en sortant des tricks restant intact après toutes ces années. En revanche, on regrette l'absence de certains parks (même si les nouveaux sont très bons), du véritable mode Carrière du quatrième épisode et, bien sûr, d'une bande-son mythique hélas lourdement sabrée ici.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
