Test : EA SPORTS FC 26 - PS4

EA SPORTS FC 26 - PS4
Partager
FC 26 arrive avec l’ambition d’injecter un peu de sang neuf dans une série qui commençait à lasser. Les équipes de développement semblent avoir écouté les reproches des joueurs pour corriger le tir. Le résultat penche dans le bon sens, même si tout n’est pas parfait.

Test effectué à partir d'une version PS5

La grande nouveauté de cette itération, c’est l’apparition de deux styles de jeu distincts : Competitive pour les parties en ligne, nerveux et axé sur le spectacle, et Authentic pour les modes solo comme le mode Carrière, avec une approche plus réaliste. Ce choix casse définitivement l’uniformité des précédents volets. Dans les faits, les changements sont subtils mais perceptibles : dribbles plus vifs, intelligence artificielle mieux positionnée, animations affinées, gardiens aux réflexes plus crédibles. Tout converge vers une impression de progrès tangible.

Dans le mode Carrière, l’introduction d’événements aléatoires tels que les retraites surprises, les contraintes budgétaires ou les blessures inattendues injecte un peu de piquant dans la routine des saisons longues, permettant de casser les routines des longues campagnes. Mais le bilan n’est pas sans défaut : la défense reste capricieuse et certaines phases de centres ou de têtes continuent de souffrir d’un manque de fiabilité. Par ailleurs, en mode Authentic, il arrive que le ballon paraisse coller aux joueurs dans des situations qui défient la logique avec des collisions étranges et des rebonds peu naturels. En l’état, on ressent un effort sincère des concepteurs pour lisser les aspérités d’antan.

Carrière : quand le simu se rebiffe

Le mode Carrière gagne en densité grâce à ses contraintes dynamiques. Les décisions de gestion pèsent davantage et les saisons sont moins prévisibles. Le sous-genre “simulateur de club” gagne ainsi en crédibilité. On retrouve aussi le système Manager Live Challenges, qui instaure des objectifs ponctuels sur la saison. Cette idée donne un rythme plus vivant et incite à varier les stratégies de gestion. Autre amélioration notable : la réécriture de certains menus et la simplification de l’interface de recrutement. Même si tout n’est pas encore intuitif, on sent une volonté d’alléger l’expérience.

Le suivi des jeunes joueurs est plus clair, les transferts sont un peu plus logiques et les contraintes budgétaires évitent désormais les abus de mercato. Cela donne une impression de réalisme renforcé, presque inspiré des simulations sportives les plus rigoureuses. En revanche, le moteur de match, lui, n’a pas été bouleversé. Les matchs en Carrière gardent la même structure qu’auparavant, même si les transitions entre actions sont plus fluides et que les réactions du public gagnent en crédibilité. Ce n’est pas une révolution mais un travail de polissage bienvenu.

FC26

En ligne et Ultimate Team : le dilemme permanent

Les ajustements dans les modes en ligne sont plus discrets mais tout de même perceptibles. Ultimate Team reçoit quelques évolutions notables : de nouveaux événements live, des mécaniques qui imposent une rotation de l’effectif pour encourager la diversité, et des récompenses plus modérées pour éviter les déséquilibres. Cependant, le système financier reste problématique. La monétisation est toujours bien présente, et certains éléments poussent encore vers les microtransactions malgré les efforts visibles pour rééquilibrer la progression. Si une évolution majeure du mode est souhaitée, il faudra se détacher de cette monétisation à outrance (ce qui semble bien parti avec le rachat d’EA par des saoudiens…).

FC26

Sur le plan visuel, FC 26 reste une démonstration technique. Les stades, les maillots, les pelouses et les effets de lumière participent à un rendu très convaincant. Les animations des joueurs, plus naturelles, renforcent l’illusion de réalisme, notamment dans les ralentis et les duels physiques. Sur les plateformes haut de gamme, le jeu atteint une fluidité remarquable. Côté technique, le lancement en accès anticipé n’a pas été exempt de ratés. Plusieurs joueurs PC ont signalé des crashs, des bugs d’interface ou des problèmes de détection de manette.

Les correctifs successifs ont atténué ces désagréments, mais il reste quelques accrocs ponctuels. Rien de rédhibitoire, mais suffisant pour rappeler que la stabilité n’est toujours pas le point fort du studio. De notre côté, sur PS5, tout s’est plutôt bien déroulé dans l’ensemble. Enfin, on aura apprécié la sensation plus sérieuse du jeu, qui se rapproche du football réel même si quelques défauts structurels de la série, comme les comportements erratiques des défenseurs ou la physique du ballon, n’ont pas été corrigés. L’équilibre entre réalisme et plaisir immédiat reste difficile à atteindre mais on y arrive doucement.

FC26

Un moteur qui tourne (mais pas encore à plein régime)

Graphiquement, FC 26 démontre que le moteur Frostbite n’a pas encore dit son dernier mot. Les visages gagnent en expressivité, les pelouses réagissent mieux aux conditions météo et les stades regorgent de détails. Le travail sur la lumière dynamique impressionne, notamment dans les matchs de nuit. Il faut le reconnaître : en termes d’ambiance, l’immersion est totale. Le son participe aussi beaucoup à cette réussite. Les commentaires ont été légèrement retravaillés, les ambiances sonores s’adaptent davantage à l’action et le public réagit mieux aux temps forts. Les effets de frappe et de contact gagnent en densité. Le jeu parvient enfin à transmettre une énergie crédible, celle d’un match que l’on vit autant qu’on le joue.

Pourtant, certaines animations trahissent encore les limites du moteur. Les transitions entre les mouvements des gardiens peuvent paraître un peu rigides, et les collisions manquent parfois de finesse. De petits détails, certes, mais qui rappellent que le réalisme total n’est pas encore atteint. Aussi, sur le plan du gameplay pur, la physique du ballon reste perfectible. Si la trajectoire des passes est plus précise, certains rebonds demeurent étranges et les tirs puissants manquent parfois de consistance. L’équilibre entre contrôle et liberté du joueur semble toujours en recherche. Cela dit, l’ensemble est plus fluide que dans FC 25, et c’est déjà un net progrès.

FC26

FC 26 s’impose comme l’édition la plus cohérente depuis longtemps. Le duo Competitive / Authentic apporte une flexibilité bienvenue, les retouches de gameplay sont nettes et certains modes gagnent enfin en profondeur. Mais la défense hésitante, la monétisation persistante et les problèmes techniques rappellent que la route reste longue avant d’atteindre la perfection footballistique. On sent un jeu en progrès, plus équilibré, mais encore en quête d’une véritable identité.
16 octobre 2025 à 09h55

Par

Points positifs

  • Le choix Competitive / Authentic permet de varier les approches
  • Gameplay retravaillé avec dribble, IA et animations plus crédibles
  • Mode Carrière plus vivant grâce aux événements dynamiques
  • Ultimate Team enrichi avec des rotations d’équipe et des événements live
  • Graphismes solides et ambiance de match immersive

Points négatifs

  • Défense encore fragile, imprécisions dans certaines phases aériennes
  • Monétisation persistante, progression parfois lente
  • Bugs, crashs ou instabilités signalés au lancement
  • Version portable bridée à 30 fps
  • Mode Authentic sujet à des comportements imprévisibles du ballon

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

Revenir en haut