Hitman III prend directement la suite de
Hitman II. Cet épisode permet donc d’enfin continuer l’histoire laissée en suspens par l’épisode précédent. On ne spoilera pas ici, mais
Hitman II proposait un gros retournement de situation et nous pouvons finalement assister à son développement. S’il fallait faire un résumé de l’histoire de
Hitman depuis son reboot, on pourrait seulement dire qu’il s’agit d’une histoire d’origine, de trahison, de complot, de politique, de meurtres… Bref, un beau petit mélange qui, on ne va pas se le cacher, passe au second plan pour laisser le gameplay s’exprimer. On est heureux de retrouver l’Agent 47 et Miss Burnwood, toujours aussi charismatiques et dotés d’un doublage parfait, mais il faut l’avouer, l’histoire de
Hitman depuis le début de cette trilogie n’est qu’un prétexte pour coller les niveaux ensemble. Est-ce un défaut ? Non, car même s’il passe au second plan, on se retrouve avec un scénario qui tient bien la route. Et comme nous l’avons déjà dit, dans
Hitman,
la star, c’est le gameplay. Alors, que dire de ce gameplay ? Tout d’abord qu’il n’y a pas de grosse nouveauté en dehors d’un appareil photo qui permet de pirater des interrupteurs. Avec son aide, vous pourrez donc ouvrir des portes/fenêtres ou foncer des vitres (ça peut paraître bizarre dit comme ça, mais on comprend très vite en jouant). En dehors de cette petite nouveauté, on ne relèvera rien de très nouveau et donc on s’approche toujours de la perfection.
Hitman III est un réel bonheur à jouer du début à la fin.
Hit machine
Les habitués le savent, dans Hitman on progresse à travers le voyage et nous avons donc la possibilité de découvrir 6 nouvelles destinations dans ce nouvel épisode. On commence fort avec la première mission se déroulant à Dubaï, qui est la première occasion de s’émerveiller devant les prouesses techniques du titre. Et ça ne sera pas la dernière fois : le niveau en Chine est juste magnifique et celui à Berlin aussi, très impressionnant et réaliste. Pour ceux qui connaissent l’Allemagne, vous pourrez remarquer que l’arrêt de bus est criant de vérité et que les publicités sont rédigées en allemand parfait. C’est dire à quel point les équipes de IO Interactive ont poussé le bouchon. Les missions se déroulent toujours de la même manière. Tout d’abord, on s’émerveille devant la beauté des environnements. On se balade, on essaie de repérer les cibles, on écoute les conversations, on trouve des opportunités, on se les crée et on attend le bon moment pour frapper sans être vu. Les niveaux sont vastes et proposent énormément de possibilités.
C’est un peu ça la force de Hitman : vous jouez comme vous voulez. Le système d’opportunités est toujours présent dans la plupart des niveaux et, pour résumer, il s’agira d’accomplir une suite de mini-quêtes pour s’approcher des cibles. J’entends déjà les vieux hurler… Est-ce que cela rend le jeu plus facile ? Ça le rend en tout cas plus abordable pour les néophytes car les opportunités apparaissent comme un guide. Et ce guide est bienvenu, car parfois les niveaux proposent tellement de possibilités que l’on peut s’y sentir perdu. Mais ça ne rend pas le jeu plus facile pour autant. Pour arriver à accomplir une opportunité, il faut du timing et de la préparation. Si vous n’êtes pas assez rapide ou préparé, l’opportunité s’envolera et vous aurez une chance en moins de toucher votre cible. Précisons aussi que ce système permet même de renouveler le gameplay et de créer des jeux dans le jeu. Par exemple, lors de la seconde mission, vous aurez la possibilité de vous infiltrer comme détective et de mener une enquête de A à Z.
Hit you alive
Vraiment, nous avons là un système s’intégrant avec brio à la série depuis le premier épisode de cette trilogie et qui ajoute même de la profondeur avec ce troisième épisode. Mais si vous êtes un « pur et dur » de la première heure, une personne qui répète tous les jours que ''c’était mieux avant'', libre à vous de jouer sans le système d’opportunités. Car oui, c’est aussi possible. Jouez comme vous voulez, vous pouvez être créatif dans vos éliminations ou bien très classique. Vous pouvez aussi faire un mix des deux, rien ne vous en empêche. Il sera simplement plus compliqué de jouer les bourrins, et en même temps c’est à attendre dans un jeu d’infiltration.
Nous avons aussi droit à une durée de vie très correcte. Comptez entre 45 minutes et 2 heures pour chaque destination, et c’est sans compter les fois où vous souhaiterez recommencer au dernier point de sauvegarde parce que vous avez été repéré à la suite d’une petite erreur. On va donc plancher sur une petite dizaine d’heures de jeu en ligne droite, mais c’est sans compter la rejouabilité. Chaque destination accomplie vous donne un score que vous voudrez forcément améliorer pour atteindre la perfection. Mais vous débloquerez aussi de nouveaux équipements, points de départ et donc, forcément, vous pourrez trouver de nouvelles opportunités à exploiter. Ajoutons à cela des modes de jeu annexes en ligne et vous obtenez une durée de vie exemplaire.
Let's not (m)hit
Techniquement, Hitman III est une claque en terme de maîtrise. Les deux premiers épisodes étaient déjà de belles bêtes sur la génération précédente, et on ne verra pas trop de différence avec ce troisième épisode. Cependant, sur nouvelle génération, on pourra apprécier encore plus de maîtrise technique. Par exemple des graphismes légèrement plus beaux, mais ce n’est pas le principal. Sur nouvelle génération, les temps de chargement sont considérablement réduits et c’est très appréciable, surtout lorsque l’on recharge une partie. Alors, certes, on pourra regretter que le fossé entre les générations ne se voit pas encore très bien à l’œil, mais soyons honnête, Hitman III est déjà très beau, et jouer sans presque aucun problème technique tel que des ralentissements, c’est déjà parfait. Oui, vous avez vu un ''presque'' dans la phrase précédente, et ceci pour une raison : Hitman est un jeu connecté et, pour le moment, les serveurs ne semblent pas très stables. On a souvent un message disant que la connexion aux serveurs est perdue. Ça ne dure jamais longtemps, mais c’est assez pour gâcher l’immersion.