Test : Back 4 Blood - PS5

Back 4 Blood - PS5

Back 4 Blood - PS5

Genre : FPS en ligne

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On ne va pas faire la blague nulle reprise par certains indiquant que Back 4 Blood n’est en fait qu’un Left 4 Dead 3 qui ne s’assume pas. Alors non, on ne fera pas la blague, ok ? Par contre, il est bon de dire que le jeu est développé par le même studio, qu’il implique également de tuer en masse des zombies, que la structure est identique, tout comme le gameplay. Ah oui, il y a aussi les mêmes armes, les mêmes monstres spéciaux, le même humour potache, les animations y sont aussi ressemblantes… Voilà voilà.

Test effectué à partir d'une version PC

Left 4 Dead. Cela fait presque quinze ans déjà que la pépite de Turtle Rock Studios a vu le jour, aidé par Valve pour l’accouchement. Malgré un deuxième opus et des ersatz (par moments très bons) par-ci par-là, cela faisait longtemps que l’on ne s’était pas adonné à notre pratique préférée du dimanche matin : le bon dézingage de zomblards en équipe, accompagné de son fumet de poudre à canon. Que voulez-vous, il y a des choses qui illuminent littéralement votre journée. Comme les grenades ou les cocktails Molotov.

La bave aux lèvres

Back 4 Blood est donc un shooter en coopération qui se déroule dans un monde post-apocalyptique où le zombie, le rodeur, le mutant, le « Ridden » (appelez-le comme vous voudrez) s’est emparé du monde et espère bien en faire de même avec les derniers survivants humains qui poursuivent la lutte. Ces derniers prennent les traits de quelques personnages hauts en couleur qui composent votre équipe : quatre pour les missions de tutorial avant que quatre supplémentaires se voient débloqués au fur et à mesure de votre progression. Chaque protagoniste propose un trait, une caractéristique bien spécifique, à l’image de « Maman » qui permet à l’équipe de transporter un objet de soutien supplémentaire ou de « Walker » dont la précision arme en main est supérieure et fait plus de dégâts.


Le jeu est découpé en plusieurs actes, eux-mêmes découpés en plusieurs sections qu’il faudra terminer pour avancer. La progression se fait globalement en ligne droite, même si divers objectifs vous pousseront à fouiller et vous écarter un peu du chemin, quitte à ramasser deux ou trois hordes pendant votre trajet. Le jeu vous pousse donc à avancer tout en vous affranchissant, du mieux possible, des nombreux ennemis qui se dresseront sur votre chemin. Les zombies sont clairement les ennemis les plus représentés (et en grand nombre) et s’éliminent simplement d’une balle. D’autres monstres peuplent les colonies adverses, les « spéciaux » qui, à l’image du « Boomer » ou encore de la « Witch » de Left 4 Dead, disposent de capacités spécifiques pour vous enquiquiner vous et votre équipe. On pourra citer le « Bloater » qui fonce sur vous pour exploser en fumée toxique, ou encore le « Bruiser » qui dispose d’un bras gigantesque pour vous mettre de grandes tartes dans votre gueule. Nous mentionnions les hordes un peu plus haut, elles constituent également un événement non négligeable dans les parties puisque représentent un afflux rapide de nombreux ennemis vers votre position. Ces hordes peuvent être déclenchées aléatoirement, ou bien par l’intermédiaire de certaines mécaniques comme le fait d’effrayer un groupe d’oiseaux au sol, ou encore des « Snitchs » (un autre monstre spécial) qui appellent une horde s’ils ne sont pas tués assez rapidement.


La construction des niveaux de Back 4 Blood est plutôt agréable, même si les environnements restent très génériques et qu’on a déjà à peu près tout vu dix fois dans d’autres sorties. Il a le mérite de proposer un level design relativement bien construit, même si on se perd, parfois, dans les étages de quelques maisons, assaillis par une horde en cherchant désespérément la sortie. Une flèche d’indication n’aurait pas été de trop par moments, même si la plupart de vos objectifs proches sont indiqués en surcouche de l’interface utilisateur.

Back 4 Blood

Pour terminer une section d’un acte, il vous faudra entrer sain et sauf dans une « safe zone », souvent représentée par une pièce bien fermée et protégée, à partir de laquelle vous repartirez pour la suite de l’aventure. Dans cette pièce, vous pourrez faire un brin de shopping avec l’argent récolté sur votre chemin (éparpillé un peu partout dans les niveaux) : objets de soin, grenades, mais aussi outils pour vous sortir de la misère comme un taser ou encore un défibrillateur. Vous pourrez également acheter des accessoires aléatoirement disponibles pour personnaliser et améliorer vos flingues. En effet, vous ne pouvez porter qu’un maximum de deux armes (une principale et une secondaire) et chacune d’elles dispose de quatre emplacements afin d’être améliorée : le canon, le viseur, la crosse et le chargeur. Ces accessoires sont principalement trouvés, avec de la chance, tout au long des niveaux, cachés dans des coffres, des caisses ou bien au détour de quelques ennemis vicelards. D’une grande plus-value, ces freins de bouches, silencieux et autres chargeurs grande capacité améliorent nettement la puissance, le recul ou encore le bruit généré par votre arme. Ils contribuent grandement au bon retour des tirs et sensations que le jeu procure : Back 4 Blood est effectivement très plaisant à prendre en main, notamment grâce à une réactivité globale des flingues, mais également des mouvements des personnages. À l’opposé du spectre, on oubliera les vilains bots qui, mobilisés par moments pour compléter nos rangs, ne servent pas à grand-chose et peuvent même entraver votre progression lorsqu’ils restent bloqués dans des coins de murs.

Back 4 Blood

Le deck de hendeck

La grande nouveauté plutôt bien vue de ce Back 4 Blood repose sur un système de cartes à utiliser. En effet, vous pourrez utiliser un deck constitué de cartes, construit au préalable avec vos petites mains, vous apportant à vous et à votre équipe des bonus à chaque début de section. En effet, juste avant le début d’une nouvelle étape, le jeu choisit des cartes de votre deck vous permettant d’en activer une pour le reste de la partie. Les cartes des joueurs s’accumulent donc au fur et à mesure de la session, vous faisant gagner en caractéristiques et autres petits bonus vous aidant au combat et à la progression. Il existe également des cartes « malus » jouées en début de partie par le jeu, qui vous mettront au défi d’objectifs supplémentaires ou généreront des malus durant la section (des hordes plus grandes, des « spéciaux » plus nombreux, de la brume, etc). Entre les actes, vous retournerez à Fort Hope, le grand hub, lieu spécifique qui vous permet de choisir le mode de jeu, de personnaliser vos armes et personnages, de modifier vos decks ou encore de chercher de nouvelles cartes via les points de ravitaillement. En effet, selon vos faits en jeu, chaque section vous fera gagner un nombre de points de ravitaillement qui vous paieront de nouvelles cartes, ces dernières étant d’un prix variable selon leur qualité. Votre deck ne peut être composé que de 15 cartes au total, alors il vous faudra bien choisir sa composition en fonction de votre style de jeu, mais surtout du niveau de difficulté dans lequel vous vous attaquerez à votre prochaine partie. Pour le coup, le niveau monte drastiquement en flèche dans les difficultés plus élevées et, à la manière de Left 4 Dead, il faudra beaucoup de pugnacité et des compagnons relativement balèzes au jeu pour vous sortir des missions au niveau le plus haut (les zombies vous font très mal, certains spéciaux vous « one shot », enfin bref, c’est l’enfer). On regrettera d’ailleurs le manque de zone grise, un niveau intermédiaire permettant de pleinement profiter du titre, puisque soit on l’a trouvé trop simple, soit un peu trop dur à l’heure actuelle.

Back 4 Blood

Back 4 Blood propose également un mode versus baptisé « Nuée ». Il est ici question d’un vrai mode versus 4v4 en arène où 4 joueurs incarnant des monstres affrontent 4 joueurs devant survivre le plus longtemps possible. Ces derniers sont également bombardés de zombies en plus d’un fléau qui avance progressivement sur eux, rétrécissant la zone de jeu. Une fois les survivants tous éliminés, la manche s’arrête et les rôles s’inversent : ceux qui tiennent le plus longtemps contre les monstres remportent la partie. Concernant les monstres jouables, ces derniers sont bien différents et il est possible de booster les compétences de chacun au fur et à mesure que la partie avance via des points débloquant les niveaux supérieurs des attaques. Ces dernières sont très complémentaires entre elles, ce qui nécessite une bonne communication dans l’équipe des monstres (certains pouvant immobiliser les joueurs pendant que les autres utilisent leur puissance d’attaque sur les cibles affaiblies). La proposition reste cependant intrigante et (relativement) originale, même si l’on a trouvé l’arène un peu petite et pas forcément belle à parcourir, ainsi qu’un côté très brouillon de l’action à la fin des rounds.

Back 4 blood



Revenu d’entre les morts à l’image du monstre qui a hanté nos parties, le Back 4 Blood de Turtle Studios est passé par des phases de bêta qui laissaient un peu circonspects jusqu’à obtenir cette mouture finale dont on apprécie grandement les qualités, notamment sa prise en main, son fun et son système de cartes. On regrettera par contre un peu les environnements très génériques qui sont proposés, le grand manque d’intérêt du jeu en solo et la programmation des bots qui en fera vriller plus d’un. Disponible dès à présent sur le Game Pass, le jeu a le mérite d’être joué en crossplay et de proposer une interface relativement efficace malgré quelques problèmes de compréhension parfois. Avec une dizaine d’heures d’action (quasi non-stop) qui vous attendent au tournant d’une ruelle sombre, Left 4 Dead 3 est un jeu qui commence vraiment quand la première campagne se termine et qu’il est temps de monter la difficulté et de s’entourer de joueurs déterminés. Comment ça, j’ai glissé ?
18 octobre 2021 à 10h30

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Points positifs

  • La prise en main
  • Les possibilités d’améliorations des armes
  • Le système de cartes apporte un vent de fraîcheur au genre
  • Fun à plusieurs
  • Un mode JcJ qui a le mérite d’exister
  • Dans le Game Pass

Points négatifs

  • Les environnements très génériques
  • Les bots
  • Limité en solo

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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