La série des
Gran Turismo a mué depuis ses débuts. De jeux de courses ultra complets, elle s’est peu à peu transformée en jeux de voitures mettant l’emphase sur la collection et l’histoire de ces bolides. Ce septième épisode continue sur cette lancée, comme en atteste la vidéo d’introduction qui, dans sa première partie, retrace l’histoire de l’automobile. Le titre reprend aussi les musées introduits dans
GT Sports. Ainsi, dans la section Brand Central, quand vous visitez la page d’une marque, vous aurez parfois une frise chronologique retraçant son histoire, un lien vers sa chaîne
YouTube et son site officiel. Dans le même ordre d’idées, lorsque vous complétez une collection du GT Café, les anecdotes données par Lucas, le patron, sont une récompense en soi.
Boire ou conduire, il faut choisir…
Parlons du GT Café, justement. Placé au centre de la carte du monde, il constitue l’élément central de votre progression. Vous y trouverez des collections de voitures à obtenir sous forme de menus. Ce faisant, vous débloquerez des circuits ainsi que des fonctionnalités. Cela a pour avantage de guider les joueurs novices, pouvant être perdus devant la quantité de choses à faire. En revanche, les anciens regretteront la perte de liberté que cela engendre. En effet, bien des fonctionnalités sont bloquées au début du jeu, comme les permis ou la préparation des véhicules. Deux fonctionnalités que les fans de la première heure apprécient particulièrement. Elles se débloquent rapidement, mais les joueurs ayant prévu de se lancer dans ces défis de l’enfer dès le départ, comme l’auteur de ces lignes, en auront pour leurs frais. Pire encore, ils se verront forcés d’acheter l’une des trois voitures proposées en début de partie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ne sont pas sexy.
Choisir de boire, c’est bien se conduire
Mais le plus important reste le feeling manette en main ou, dans notre cas, derrière le volant. Car si nous avons essayé le titre à la manette, la nécessité d’un volant s’est vite faite sentir. En effet, une fois toutes les aides désactivées, le titre requiert un degré de précision impossible à obtenir à la manette pour quiconque souhaitant piloter proprement ou de manière compétitive. Polyphony Digital a poussé le réalisme d’un cran avec Gran Turismo 7. Et si on reste encore loin de références comme Asseto Corsa, rFactor 2 ou iRacing, une bonne connaissance des réactions de votre véhicule et une bonne dose de skills restent nécessaires pour rester en piste. Car suivant la voiture et ses réglages (surtout les pneus), il faut s’accrocher pour garder le contrôle de son bolide.
L’eau ça mouille
Et je ne vous ai même pas encore parlé de la pluie. Cette dernière intervient de manière dynamique et localisée, ce qui implique qu’une partie de la piste peut devenir humide, voire détrempée, alors que le reste du circuit reste sec. Cela procure un challenge d’un autre niveau, forçant le joueur à s’adapter en temps réel. Et sachant que la conduite sous la pluie est, de base, extrêmement délicate, cela vous donne une idée du challenge. La seule ombre au tableau est le manque d’information à ce sujet sur l’écran d’avant-course. En effet, les panoramas du circuit visibles sur cet écran ne laissent pas transparaître la pluie fine, si bien que nous nous sommes lancés avec des pneus secs sur une piste humide à plusieurs reprises.
De la belle carrosserie
Visuellement, le titre est magnifique. Les voitures sont finement modélisées et les reflets sont saisissants, même sur PS4. Bref, c’est du Gran Turismo pur jus. Qui plus est, certains circuits offrent des panoramas saisissants. Comme Mount Panorama justement, qui, de nuit, vous donne l’opportunité d’admirer la ville de Bathurst illuminée au loin. Le son n’est pas en reste, avec sa spatialisation et son évolution en fonction des réglages et pièces montées sur votre voiture. En effet, si vous ajoutez un turbo à votre moteur, un sifflement se fera entendre lorsqu’il s’active, et ce dernier disparaîtra si vous retirez ledit turbo. Ce souci du détail est fort appréciable tant il bénéficie à l’immersion.
Bienvenue chez Jacky
Un gros pan du gameplay des Gran Turismo fait son grand retour ici : le tuning. Vous trouverez, sur la carte du monde, un atelier de préparation vous permettant d’acheter et d’installer différentes pièces dans le but d’améliorer les performances de vos voitures. Cela deviendra vite votre QG tant il est préférable d’investir 50 000 crédits dans de la préparation bien pensée que de dépenser une somme astronomique dans une nouvelle voiture dont on ne connaît pas les performances réelles. Notez qu’il est aussi possible d’ajouter des éléments de carrosserie sur vos voitures, comme des jupes ou un aileron. Ceux-ci ne sont pas qu’esthétiques d’ailleurs, influençant le comportement de votre bolide. Petit détail amusant, la vidange et le lavage font aussi leur retour.
Pour faire la course, c’est mieux d’être au moins deux
Que les fans de GT Sport soient rassurés, le mode Sport fait son retour ici. Reprenant les bases de ce qui a été fait dans le spin-off, nul doute que c’est là que ce GT7 trouvera son intérêt sur la longueur tant les qualités de ce mode ne sont plus à démontrer. Surtout si le studio s’applique autant sur le suivi qu’il l’a fait avec GT Sport. A côté de cela, le titre propose un mode multi plus classique et “casual” pour ceux qui, comme moi, sont trop mauvais pour espérer grimper dans le haut du classement.