Test : Dead Space - PS5

Dead Space - PS5

Dead Space - PS5

Genre : Survival Horror spatial

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Plus de quinze après l’opus original, voilà qu’est disponible Dead Space Remake, un épisode transformé aussi bien sur le fond (un peu) que sur la forme (beaucoup) par les talentueuses équipes des studios Motive, le tout édité par Electronic Arts.

Test effectué à partir d'une version PS5

Difficile de croire que cela fait déjà quinze ans que nous foulions nos premiers pas sur l’USG Ishimura, le plus réputé des brise-surfaces, de gigantesques vaisseaux qui ont pour mission de démanteler les planètes afin de récolter leurs minerais rares. L’équipage de l’Ishimura ne donnant plus signe de vie, une équipe de secours est mobilisée et arrive à bord du Kellion avec, à son bord, Isaac Clarke dont la compagne, Nicole, est censée travailler sur l’Ishimura. Une fois arrivés, ces secours découvrent rapidement l’infestation du colosse de métal par des Nécromorphes, des humains transformés en monstres tuant à vue tout ce qui bouge. La cause ? Un monolithe extraterrestre ramené sur le vaisseau, « par accident », lors d’une précédente mission de forage de la planète Aegis VII.


Développé par Motive Studios (Battlefront II, Squadrons), ce remake de Dead Space n’a gardé que les bons morceaux de l’opus original en sublimant la forme, évidemment, mais pas que. Le titre vous met donc dans la peau de l’ingénieur Clarke, en vue à la troisième personne, devant progresser dans ce vaisseau à la recherche de sa bien-aimée. Le jeu se base sur un système de progression vous trimballant d’objectif en objectif, faisant avancer l’histoire petit à petit et vous obligeant à visiter les moindres recoins du vaisseau. À l’inverse de l’épisode de 2007 où la narration était divisée en chapitres dont chacun se consacrait à une seule partie du vaisseau, dans ce remake, tout l’Ishimura peut être parcouru comme bon vous semble, une fois que vous aurez déverrouillé les arrêts du tramway desservant l’ensemble du navire cosmique. La puissance de nos machines actuelles permet donc d’avoir des environnements de jeu qui se suivent et donne une incroyable cohérence à l’expérience, sans oublier l’immersion qui en est maintenant décuplée.

Dead Space Remake

Unitologie sur l'Ishimura

Au fur et à mesure des lugubres portes que vous ouvrirez, salles et corridors ensanglantés que vous traverserez et atriums que vous parcourrez, vous aurez à disposition de nombreuses armes pour vous frayer un chemin à travers les Nécromorphes, dont la diversité assez monstrueuse proposée dans le premier jeu a été conservée. Le gimmick principal de Dead Space, qui a notamment participé à son excellente réputation, est évidemment encore là, à savoir la possibilité de couper les membres des Nécromorphes pour les tuer (car c’est la seule manière de faire caner ces saloperies). La quasi-majorité des armes disponibles vous permet alors de trancher dans la chair putride des monstres, le rendu étant maintenant assez incroyable, vous montrant les membres des Nécromorphes se décomposer au fur et à mesure de vos tirs au même endroit. Vous retrouverez donc votre fameux Cutter-laser, entre autres, qui vous laisse incliner son tir horizontalement/verticalement pour plus de flexibilité. C’était malin et original en 2007 et ça l’est encore aujourd’hui. Cette spécificité de devoir couper pour tuer est utilisable sur la plupart de vos ennemis, tandis que plus vous avancerez dans le jeu et plus vous devrez faire preuve d’adaptation pour vous débarrasser de multiples ennemis aux spécificités et faiblesses différentes. Débloquer toutes les armes incite à l’exploration du vaisseau puisqu’à la différence du jeu original où vous n’aviez qu’à payer des crédits pour obtenir une arme, il faudra désormais la trouver dans la navette, souvent déposée non loin des objectifs de quêtes, car sachez-le, Dead Space Remake propose de compléter la trame principale du jeu à l’aide de quêtes annexes vraiment chouettes à suivre, la plupart vous permettant de trouver des plans d’amélioration d’armes et d’obtenir de nouveaux matériaux à utiliser à votre établi.

Dead Space Remake

Votre tenue ainsi que vos armes peuvent être améliorées sur un établi, utilisant des points que vous ramasserez dans le vaisseau. Ces points sont utilisables dans un arbre à embranchements, améliorant, pour vos armes, les dégâts ou encore la capacité du chargeur, et pour votre tenue, vos points de vie, votre quantité d’oxygène ou encore la durée de la stase. Cette dernière vous permet encore de ralentir vos ennemis (mais aussi certains objets) pendant un temps donné, vous permettant d’ajuster vos tirs et d’être moins sous pression pendant les combats. Vous imaginez bien que vous possédez cette stase en quantité réduite et qu’il faudra réussir à la recharger pour l’utiliser. Les phases de jeu en apesanteur ont également été revues par rapport au premier opus puisque maintenant, au lieu de sauter de plateforme en plateforme avec des déplacements uniquement sur une surface plane, vous pourrez complètement vous déplacer dans les airs à l’aide de petits réacteurs installés sur la combinaison d'Isaac. C’est évidemment une transformation de taille pour le jeu, amenant certaines situations inédites en apesanteur et rendant ces séquences beaucoup plus appréciables pour le joueur.

Dead Space Remake

Sur la forme, il n’y a pas grand-chose à redire si ce n’est que ce Dead Space Remake est absolument magnifique. Chaque recoin de l’Ishimura a été refait et repensé pour 2023, améliorant les textures et accentuant la sensation d’oppression par de l’obscurité bien contrôlée un peu partout dans le vaisseau. Les effets de lumière sont saisissants (avec une occlusion ambiante à couper le souffle), tout comme les différents effets de particules ou de fumée. S’il garde sa structure d’origine, le vaisseau a légèrement été adapté pour le rendre encore plus massif et impressionnant. Le level design du jeu est toujours aussi plaisant à parcourir avec ses monte-charges et sous-sols méandreux : chaque section du vaisseau existe pour une bonne raison et reste raccord avec la diégèse du jeu. Cette dernière est d’ailleurs particulièrement chouchoutée à l’aide de narration environnementale éparpillée tout au long de votre progression, au travers de textes écrits ou d'audiologs, d’affiches collées au mur et de vidéos diffusées sur les écrans de l’Ishimura. Pour parfaire à l’immersion déjà suffocante de l’aventure, la bande-son du jeu a été améliorée et densifiée, rendant votre exploration assez terrifiante. Les bruits étranges d’un mal qui rôde dans les conduits de ventilation de vous quitteront jamais : tantôt des appels à l’aide entendus au loin, des chaînes qui se frottent entre elles, des griffes qui grattent le sol dans la pièce à côté, sans oublier la lente respiration d’Isaac faisant office de râle à travers son masque ou encore l’addition de son battement cardiaque. Car il vous arrivera quelques fois de sursauter face à un Necromorphe qui apparait derrière vous dans le noir après avoir explosé un mur pour vous trouver, le tout dans une explosion musicale préparée pour l’occasion. Oui, Dead Space Remake fait peur, mais jamais de manière indélicate et irrespectueuse.

Dead Space Remake

D’un niveau de réhabilitation tutoyant les meilleurs de l’horreur que sont Resident Evil Rebirth ou encore le relativement récent Resident Evil 2 Remake, ce Dead Space Remake ne réinvente pas la roue mais se réapproprie d’excellente manière l’opus de 2007. Les améliorations sur le fond mais surtout la forme sont nombreuses, et les équipes de développement de chez Motive ont même réussi à rendre cette version absolument indispensable pour les fans du jeu original. Il y a ce qu’il faut de nouveautés, sans oublier le rabotage et le perfectionnement de certaines séquences afin de rendre une copie quasi parfaite de l’un des meilleurs survival horror de l’histoire.
09 février 2023 à 14h25

Par

Points positifs

  • C’est magnifique
  • L’Ishimura et son level design plus impressionnant que jamais
  • Une bande-son oppressante
  • Une aventure rythmée
  • Des combats techniques à la difficulté bien dosée
  • L’horreur a retrouvé l'un de ses maîtres

Points négatifs

  • Parfois TROP sombre

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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