Test : Dying Light 2 - PS5

Dying Light 2 - PS5

Dying Light 2 - PS5

Genre : FPS parkour

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Huit ans, c’est le temps qu’il fallu attendre pour voir arriver la suite du hit surprise de Techland. C’est long, très long même. Et avec un développement aussi étalé dans le temps, émaillé d’affaires de harcèlement et finalisé en période de pandémie, il y avait de quoi s’inquiéter sur la qualité du produit final.

 
Aujourd’hui, le temps des suppositions est enfin terminé. Le titre est passé entre nos mains, et nous l’avons retourné dans tous les sens. La question est maintenant de savoir si, en sortant le même mois que Horizon Forbidden West et Elden Ring, Dying Light 2 a les épaules pour se faire une place et trouver son public. Et cela tombe plutôt bien, car la réponse est juste en dessous.

Test effectué à partir d'une version Xbox Series X


Dying light 2

Cette suite se déroule 15 ans après les événements d’Harran. Le virus s’est répandu sur toute la planète, et la civilisation que nous connaissons aujourd’hui s’est effondrée, seules quelques villes et campements subsistant encore. Pour faire le lien entre ces différents groupes, des runners spécialisés s’aventurent dans le monde extérieur, où règnent les zombies. Vous incarnez Aiden, l’un de ces "pèlerins".

Le titre débute alors que vous vous rendez à Villedor, la dernière grande ville encore debout, à la recherche de votre sœur, que vous n’avez pas vue depuis des années. Très vite, vous allez être mêlé aux tensions qui règnent entre les deux factions dominantes de la ville : les survivants et les pacificateurs. Et, cerise sur le gâteau, vous vous faites mordre. On ne va pas vous en dire plus ici pour ne pas vous spoiler, mais sachez que l’intrigue principale, malgré quelques clichés et maladresses d’écriture, se laisse agréablement suivre. La galerie de personnages est variée, allant du scientifique bègue au loubard dur, mais juste (enfin, selon ses codes). Et je ne vous parle pas des pires ordures qui croiseront votre chemin, préférant vous laisser le plaisir de la découverte.

Dying Light 2

Au fil de votre progression, vous aurez différents choix à faire, affectant le monde et, donc, la suite de l’aventure. Qu’il s’agisse de prendre parti pour telle faction à un moment donné ou de profiter ou non d’une opportunité qui s’offre à vous, ces choix, pas toujours évidents, offrent une dimension supplémentaire au titre tout en nous impliquant davantage dans l’histoire. Et sachant que certains d’entre eux ouvrent des pans de scénario différents suivant l’option choisie, cela confère une bonne rejouabilité au titre.

Pour les quêtes annexes, il y a à boire et à manger. La plupart sont scénarisées, certaines offrant même des rebondissements inattendus, mais il y en a aussi beaucoup qui sont écrites avec les pieds, certains dialogues n’ayant tout simplement aucune logique. Quoiqu’il en soit, elles sont nombreuses, prolongeant agréablement la durée de vie du titre, et c’est d’autant plus appréciable que ce dernier nous épargne les collectibles inutiles.

Dying Light 2

“PARKOUR !!!”

En tant que pèlerin, Aiden a un talent particulier pour le parkour. Vous passerez donc le plus clair de votre temps à vous balader de toit en toit. Un réel effort a été fait sur cet aspect du jeu, et c’est pour le mieux tant ce pan du gameplay est central. La palette de mouvements a été élargie, offrant plus de possibilités, si bien qu’il n’a jamais été aussi plaisant de parcourir un open world. La sensation de liberté est grisante.

Mais le danger reste présent, pouvant vous surprendre à chaque coin de rue. Et cela, même en journée. Car si les zombies sont faibles durant la journée, un faux mouvement peut vite entraîner une chute fatale. Et il faut d’autant plus y faire attention durant la nuit, tant cette dernière est sombre.


“IL VA FAIRE TOUT NOIR !!!”

Parlons de la nuit, justement. C’est sans conteste le moment le plus dangereux pour sortir, les monstres les plus puissants étant de sortie. Mais c’est également le meilleur moment pour visiter les “zones sombres”, qui se vident de leur population hostile à ce moment-là. Le jeu vous pousse donc à sortir la nuit, malgré le danger, ce qui crée des moments de tension bien stressants. Et cette tension est exacerbée par le fait que si vous restez trop longtemps dans l’obscurité, l’infection aura raison de vous, entraînant le game over.

Cela étant dit, les nuits sont bien moins dangereuses que dans le premier Dying Light. En effet, les zombies de Villedor sont très peu présents sur les toits de la ville, si bien que tant que vous ne posez pas les pieds au sol, vous êtes en sécurité. Et c’est bien dommage, car cela enlève une grosse part du stress lorsque la nuit approche.

Dying Light 2

“I’m here to kick ass and chew bubble gum… I’m outta gum.”

Dying Light 2 se déroulant 15 ans après la “fin du monde”, les armes à feu sont très rares à Villedor, bien plus qu’à Harran. L’essentiel des combats se fait donc au corps-à-corps. Et, malgré le travail effectué sur cette section du jeu, les affrontement sont encore brouillons et manquent de punch. Les développeurs ont ajouté des mouvements sympas et franchement classes, comme le coup de pied sauté ou le fait de pouvoir projeter les ennemis qui vous chargent, mais cela ne suffit pas à dynamiser les combats, ni à les rendre intéressants sur la longueur, la faute à une intelligence artificielle et un bestiaire trop limités. Dommage. Ce constat nous a fait privilégier l’infiltration, moins fastidieuse à jouer. Ceci dit, le titre répète inlassablement la même animation pour toutes les éliminations furtives. Cela devient vite redondant. Néanmoins, le plaisir d’être plus malin que l’IA est bien présent... même si cette dernière n’est pas brillante.


Prends ton XP et tais-toi.

Ce nouveau Dying Light propose 3 biais de progression. Pour commencer, vous avez deux arbres de compétences, dédiés au parkour et au combat. Et ils ont chacun un système d’expérience spécifique. Plus vous faites de parkour, plus vous gagnez d’expérience dans ce domaine, et plus vite vous débloquez de nouvelles capacités, devenant ainsi plus efficace. Et il en est de même pour le combat. Les deux arbres de compétences sont biens faits : ils étoffent le gameplay de telle sorte que le jeu est très différent en début et en fin de partie.

Le troisième biais de progression se fait via l’injection d’inhibiteurs. Présentes dans toute la ville, ces seringues vous permettent de ralentir la progression du virus et de rester plus longtemps dans le noir avant de vous transformer. De plus, à chaque nouvelle injection vous pouvez améliorer votre santé ou votre endurance maximale.


La chasse aux bugs est ouverte

Visuellement, Dying Light 2 est loin de nous mettre une claque. Il parvient néanmoins à poser une ambiance, via des jeux d’éclairages subtils et une bande-son travaillée, si bien qu’on en oublierait presque son rendu “cross-gen”. Mais c’était prévisible, Techland n’étant pas connu pour sa maestria visuelle. Ce qui est plus gênant, c’est l’avalanche de bugs dont souffre le titre à l’heure actuelle. Glitches, son qui par en sucette, Aiden qui refuse de lâcher un rebord ou freeze pur et simple, les problèmes sont nombreux, surtout en Mode Qualité. Et le studio a tout intérêt à les régler rapidement s’il tient à faire vivre son jeu pendant 5 ans.


Dying Light 2 n’est pas la claque attendue, son développement cross-gen n’aidant pas à exploiter pleinement les consoles actuelles. Cela étant dit, Techland réussit tout de même à créer un univers cohérent et à raconter une histoire prenante. Mais sa plus grande force reste, comme pour le premier Dying Light, le parkour. Permettant des enchaînements grisants et des ascensions vertigineuses, le dernier bébé de Techland est extrêmement plaisant à jouer. A tel point qu’on lui pardonne bon nombre de ses défauts.
16 février 2022 à 10h51

Par

Points positifs

  • Une histoire intéressante...
  • Le parkour, plus grisant que jamais
  • L'univers riche et cohérent
  • Une excellente rejouabilité
  • Un contenu très généreux

Points négatifs

  • ... Malgré des maladresses d'écriture
  • Les combats pas intéressants
  • Pas spécialement impressionnant visuellement
  • Beaucoup de bugs

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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