Test : Rollerdrome - PS5

Rollerdrome - PS5
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Rollerdrome est un roller-shooter développé par Roll7 dans lequel vous incarnez Kara Hassan, une patineuse-tueuse hors du commun.

Test effectué à partir d'une version PC

L’année 2030. Le monde part un peu en sucette et la vitrine de cette déchéance est le Rollerdrome, un sport ultra-violent où les joueurs sont propulsés dans une arène, patins à roulettes aux pieds, devant enchaîner les figures et les meurtres violents pour faire le plus de points possible et accéder à la célébrité. D’ailleurs, les roulettes, ça les connait chez Roll7 puisqu’ils sont ni plus ni moins les développeurs de la série des OlliOlli, dont nous avons testé le dernier opus récemment.


Rollerdrome est donc un roller-shooter dans lequel vous incarnez Karan Hass, une nouvelle débutante dans le monde du Rollerdrome, qui devra faire ses preuves et ses dents dans la compétition afin de décrocher le précieux trophée. Si le jeu n’est qu’une suite d’épreuves de scoring assez nerveuses, Rollerdrome a eu la finesse de proposer, entre les niveaux, des petits moments d’immersion, comme une bulle temporelle avant l’entrée dans l’arène, qui se font en vue à la première personne. Ces moments permettent de saupoudrer le jeu d’éléments de lore, de lectures et autres images nous faisant mieux comprendre le contexte dans lequel le tournoi se déroule : qui en sont les principaux participants et en quoi la corruption de la société, dépeinte ici, pourrit tout, jusqu’à tenter de faire tomber tous les joueurs les uns après les autres.

Rollerdrome

Comme souligné plus tôt, vous ne jouerez qu’un personnage, Kara, qui, patins aux pieds, s’élancera dans les différentes épreuves du tournoi du Rollerdrome. A la troisième personne, vous la dirigerez qui, à la manière d’un Tony Hawk, s’élancera presque automatiquement sur ces patins et devant préparer les sauts et grinds sur les différentes rampes installées dans les arènes. A la manière des jeux de skate que l’on a tous déjà faits, une fois en l’air vous aurez des combinaisons de touches à exécuter afin de réaliser différentes figures. Ici, trois touches sont seulement mobilisées puisque l’enjeu des épreuves ne réside pas uniquement dans la réalisation de telles ou telles figures, mais d’aussi gérer les ennemis qui tenteront de vous mettre à bas. L’originalité de Rollerdrome tient dans la superposition de ces différents systèmes de jeu qui n’avaient alors jamais vraiment été mis ensemble. En plus de faire des figures pour gérer des points mais également recharger vos munitions, vous devrez tuer des adversaires dans l’arène qui débloqueront des multiplicateurs. Les ennemis prennent des formes différentes, allant du simple mec à la hachette en passant par les snipers, jusqu’au robot de défense militaire ou aux soldats spécialisés dans les explosifs et la défense. Vous aurez un léger arsenal pour gérer tout ce beau monde, sachant que les armes sont très spécifiques et qu’il faudra utiliser les bonnes sur le bon type d’ennemi afin d’être plus efficace.

Rollerdrome

Holiday on presque Ice

Double pistolets, fusil à pompe ou encore lance-grenade : les armes fournies dans Rollerdrome sont peu nombreuses mais à utiliser de manière intelligente pendant les parties. Vous pouvez en effet changer à la volée, ce qui rend vos mouvements encore plus réfléchis et tend clairement les situations. Car il faut tout de même préciser que Rollerdrome, ce n’est pas seulement patiner et tirer. C’est également esquiver les tirs ennemis, les mines au sol, les explosions et autres roquettes, tout en gérant vos points, les combos, les barils explosifs, les figures, etc. C’est un jeu qui, en partie, peut vous demander beaucoup et requérir votre plus grande concentration. Ce n’est pas moi qui le dis d’ailleurs, ce sont les développeurs qui précisent que leur jeu est issu d’une école bien connue du ''facile à appréhender, difficile à maîtriser'', et franchement c’est un régal à expérimenter en jeu.

Rollerdrome

Roll7 oblige, les niveaux ne sont pas nombreux (une dizaine) mais chacun propose un challenge relevé avec des défis à réussir pendant votre run. Il y en a pour tous les goûts : des scores à taper, des ennemis à tuer d’une certaine manière, des figures précises à effectuer, ramasser des objets, finir en un temps donné… De quoi vous occuper et vous rendre marteau dans certains cas. Il faut le savoir : Rollerdrome est grisant, hypnotique et très propice à vous emmener dans la fameuse ''zone'', celle où vos doigts réagissent tous seuls et votre cerveau semble vous abandonner quelques instants au profit de reflexes primaires, pendant que vous ne faites plus qu’un avec la manette. C’est également un jeu impitoyable qui vous punira rapidement si votre exécution n’est pas parfaite, notamment dans les derniers niveaux. Une fois le jeu fini, sachez que vous aurez accès à un mode ''Ça va saigner'' qui est directement destiné aux gros sado-masos puisque il vous faudra refaire les niveaux avec tous les types d’ennemis présents dès le début, des dommages augmentés et tout le tralala : c’est très dur, mais si vous aimez ça, vous en aurez clairement pour votre argent.

Rollerdrome

Pour les yeux et les oreilles, c’est une grande réussite. Rollerdrome a eu la bonne idée de recycler le style d’OlliOlli World et d’utiliser ce cel shading qui fonctionne à merveille et donne un côté vintage dans un enrobage qui sent bon Running Man et les années 80. C’est fluide, les animations tabassent et il n’y a pas grand-chose à en redire, même si on aurait peut-être aimé des arènes un poil plus diversifiés et fantasques. Pour accompagner ce que l’on voit, la bande-son sonne également très vintage et propose un style futuro-rétro qui passe très bien et accompagne à merveille vos différents mouvements dans les arènes. C’est composé par Electric Dragon avec les apports de Vincenzo Salvia, Nightcrawler, Cartridge 1987 ou encore Lhasa Mencur.

Rollerdrome

Pétri de bonnes idées et jouissif une fois la manette en main, Rollerdrome est une nouvelle grande réussite du besogneux studio de chez Roll7. Vous ferez virevolter Kara Hassan avec plaisir dans ces arènes, à la recherche du meilleur score et en multipliant les essais pour réaliser les meilleurs enchaînements. C’est un jeu addictif, puissant, rigoureux mais, hélas, un peu court pour ceux qui le dévoreront dès sa sortie. Le choix esthétique est rafraîchissant et est accompagné par une bande-son aux petits oignons, 100% rétro-futuriste. On regrettera peut-être un faible nombre d’arènes et on aurait aimé un peu plus de folies durant les parties (tout comme une plus grande diversité des environnements).
16 août 2022 à 15h01

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Points positifs

  • Une très belle esthétique
  • La B.O. qui accompagne bien l’action
  • Le concept, original
  • Facile à prendre en main, difficile à maîtriser
  • C’est hyper jouissif à expérimenter
  • Vous emmène dans ''la zone'' assez souvent

Points négatifs

  • On aurait aimé plus d’arènes et plus de dingueries esthétiques
  • Assez court malgré le mode hardcore
  • Il faut aimer le scoring

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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