Pendant ces sept années passées à nous faire vivre le championnat WRC de l’intérieur,
a pu modéliser nombre de tracés sur différentes destinations et des bolides de toutes les périodes du WRC. A l’occasion de ce dernier volet, les développeurs ont décidé d’inclure tout ce contenu, faisant de
. Au final, ce ne sont pas moins de 22 destinations et 86 voitures (dont 37 historiques) qui sont disponibles ici. Il y a donc de quoi faire.
En terme de modes de jeu, outre les classiques mode carrière (sur lequel nous reviendrons plus tard), rallye simple et contre-la-montre, la mouture 2022 du jeu officiel WRC propose aussi un mode ligue, permettant de retrouver facilement ses camarades de jeu en ligne, et un mode écran splitté devenu trop rare de nos jours. Que ce soit pour une course rapide ou pour vivre une expérience complète, WRC Generations a quelque chose à vous proposer.
My Team version KT
Le mode carrière de cette année est dans la droite lignée de ce qu’a proposé la série ces dernières années, avec ses qualités mais aussi ses défauts. La gestion du personnel et le déroulé général de la saison sont bien fichus, de même que l’arbre de compétences. Il est cependant dommage que l’évolution de ce dernier repose sur un système de points de compétences complètement hors-sujet. Il aurait été bien plus judicieux d’en déverrouiller les éléments avec l’argent gagné en jeu. Cela étant dit, il intègre désormais une branche dédiée à l’hybride, pour les nouvelles voitures de la catégorie WRC 1.
De même, la navigation dans le parc d’assistance est globalement bien pensée, à un détail près. A l’écran de sélection des pneus à utiliser pour le rallye, nous manquons de visibilité sur le déroulé de l’épreuve. En effet, si nous avons toutes les informations sur les spéciales disputées, il n’y est pas indiqué à quel moment interviennent les parcs d’assistance. Hors, cette information est essentielle pour évaluer le kilométrage à effectuer sur chaque train de pneus. Qui plus est, les données concernant la dernière journée du rallye sont tout simplement manquantes.
Une ambiance électrique
La grosse nouveauté de cet opus est l’introduction des modèles hybrides, suivant la tendance que suit le sport automobile depuis quelques années maintenant : l’électrification des moteurs. Visuellement, elles ne sont pas bien différentes des voitures de l’année dernière. Cela étant dit, le moteur électrique se fait sentir dès la première accélération. Ces voitures ont bien plus de punch que leurs aînées. La partie électrique du moteur propose trois cartographies différentes. La première propose une forte poussée, mais sur une courte durée. La deuxième privilégie la durée de la poussée à la puissance, et la troisième est plus équilibrée. Vous devez choisir parmi l’un de ces réglages au début de chaque spéciale. La physionomie des spéciales étant ce qu’elle est, la deuxième cartographie n’a que peu d’intérêt étant donné que vous aurez très souvent le pied sur les freins, rechargeant ainsi la batterie.
Parlons un peu des tracés, justement. Après une vingtaine d’heures passées à les parcourir, nous sommes arrivés au constat suivant : elles ont été conçues pour nous faire souffrir, tel un instrument de torture médiéval. Elles sont tortueuses, étroites et bourrées de pièges en tous genres. Cela, combiné avec l’absence de rewind, crée une certaine tension, la moindre erreur se payant cash. Au point que vous parcourrez ces kilomètres de piste avec la peur du prochain virage vous prenant aux tripes. Mais tout ce stress ne rend que plus grisante la victoire.
Une conduite améliorée
En termes de conduite, KT Racing n’a pas cherché à révolutionner son modèle physique, préférant améliorer celui existant, déjà très bon, par petites touches. La gestion des suspensions a donc été améliorée, de même que les collisions. Cela étant dit, nous avons tout de même constaté, à de rares occasions, des collisions fantaisistes, comme la voiture qui fait un tonneau alors qu’elle est déjà à l’arrêt. L’adhérence des voitures, globalement très bonne, pâtit toujours d’un relatif manque de grip latéral. Ce qui, dans certains cas, fait déraper votre voiture à très faible vitesse, de manière inexpliquée.
Cela étant dit, malgré ces quelques défauts résiduels, le titre offre de très bonnes sensations. Cependant, son aspect simulation le rend exigeant, et pas franchement accueillant pour les débutants. Les développeurs ont intégré un tutoriel pour tenter de pallier à ce problème. Mais se limitant aux contrôles de base, ce dernier n’est pas franchement utile. Il manque encore une école de pilotage, permettant aux débutants d’apprendre les rudiments du pilotage de rallye.
Techniquement perfectible
Visuellement, le titre n’est clairement pas au niveau des standards actuels. La modélisation des voitures est satisfaisante et les décors, très variés, sont globalement propres. Mais les textures et certains éléments du décor manquent parfois cruellement de détails, trahissant la nature cross-gen du titre. On est face à un jeu PS4 lissé, et cela se voit. D’autant plus que des bugs d’affichage s’invitent occasionnellement à la fête. Cela étant dit, la direction artistique très réussie dont il bénéficie fait qu’on lui pardonne cette petite faiblesse technique.