. Cela étant dit, le titre démarre avec une reproduction de la séquence d’ouverture du premier film, s’ouvrant sur le plan de la “montagne Paramount”. Un choix judicieux pour introduire le personnage tant la séquence est réussie de ce point de vue, tout en offrant un moment doudou aux fans des films. D'autant plus que le travail effectué sur Indiana Jones est saisissant. Le visage d'Harisson Ford est parfaitement reproduit, de même que sa gestuelle. C'est bien simple, on croirait presque voir le vrai Indy. Et avec Richard Darbois qui assure le doublage français, c'est le retour en enfance garanti.
Le titre vous téléporte ensuite au Marshall College un an plus tard, par une nuit pluvieuse, alors qu’un colosse s’introduit dans le bâtiment pour voler un artefact apparemment sans importance. C’est alors que débute pour notre archéologue préféré une quête qui va l’emmener aux quatre coins du monde pour percer le mystère qui se cache derrière les grands sites archéologiques.
“Sa place est dans un musée.”
Le titre se présente comme une succession de zones ouvertes, chacune correspondant à une destination, séparées par des niveaux plus dirigistes. Ce sera donc pour vous l’occasion de percer les mystères du Vatican, de Gizeh ou du Sukhothai. Ces zones sont de véritables appels à l’exploration, celle-ci étant constamment récompensée par la découverte de salles secrètes et d’énigmes à résoudre (et ces dernières sont nombreuses).
Cet aspect ouvert offre également une certaine liberté dans l’approche des missions, rapprochant le titre de Machine Games, toutes proportions gardées, d’un Dishonored. Car comme dans le jeu d’Arkane, Indiana Jones pratique l’infiltration. Et les différentes zones à accès restreint regorgent de chemins détournés et autres passages dérobés, offrant autant de possibilités à l’aventurier. Mais si vous avez la flemme de vous faufiler par la fenêtre ou un trou dans le grillage, il est possible de se déguiser avec des uniformes que vous trouverez au fil de vos pérégrinations. Mais n’espérez pas en trouver à tous les coins de rue comme dans un Hitman. Ici, vous n’aurez qu’un exemplaire de chaque costume disponible sur toute la map. Il vous faudra donc ouvrir l'œil pour le trouver. En revanche, vous pourrez le mettre et l’ôter à l’envie.
“Des nazis. Je déteste les nazis.”
Si l’infiltration ne marche pas, il vous faudra en venir aux mains. L’essentiel des combats se fait au corps-à-corps, chaque gâchette contrôlant un poing et chaque coup étant accompagné de bruitages cartoonesques de bon aloi. Vous aurez la possibilité d’utiliser des objets qui traînent ça et là, comme des pelles, balais et autres binettes. Très efficaces, ces armes de fortune sont néanmoins fragiles et vous ne pourrez pas assommer plus d’un ou deux ennemis avec. Votre fouet sera aussi utile pour désarmer les ennemis ou les saisir et les rapprocher. Si la situation dégénère réellement, vous pourrez utiliser des armes à feu. En plus de votre pistolet, vous pourrez utiliser des fusils et mitraillettes que vous trouverez sur place. Cela étant, vous n’aurez que quelques balles sur ces armes, vous obligeant à vous en débarrasser rapidement ou à les utiliser comme massue.
Si le système de combat au corps-à-corps est efficace quand vous affrontez un adversaire, dès qu’un deuxième opposant se joint aux festivités l’ensemble devient brouillon. De même, les gunfights manquent légèrement de précision. C’est raccord avec le personnage, mais cela rend les phases de shoot un peu molles et pas franchement agréables à jouer. Cela étant dit, il faut vraiment faire n’importe quoi pour se faire repérer tant l’IA des ennemis est myope et sourde. Ils mettent un temps fou à réagir à votre présence et ils ne bronchent même pas si vous assommez un soldat à cinq mètres d’eux à peine. Mais vu qu’il faut être un peu con pour être nazi, cela reste raccord avec la réalité.
“Voler c’est facile, c’est l’atterrissage qui pose problème.”
Techniquement, le titre oscille entre le bon et le moins bon. Les décors sont globalement très réussis, offrant un dépaysement et une immersion de tous les instants. Les différents temples et cavernes sont imposants et offrent un level-design plaisant. Il est cependant dommage que les mêmes collectibles soient à récupérer sur toutes les zones, et que certaines missions, comme les combats de boxe, se répètent à chaque destination. Cela installe une certaine routine.
Nous avons également rencontré un certain nombre de bugs. Objets qui flottent dans les airs, ennemis qui passent à travers les murs (ou qui se téléportent), les exemples ne manquent pas. Cela étant dit, ils ne sont pas bloquants et ne détériorent que modérément l’expérience de jeu. D’un autre côté, les animations d’Indy sont franchement raides lors des séquences d’escalade qui se font à la troisième personne. Le clou du spectacle étant les séquences de balancier avec le fouet qui nous ramènent à la Playstation 2.
Que vaut la version PS5 ?
Bien sûr, côté contenu, rien de nouveau sous le soleil. On retrouve donc ce bon vieux Indy parcourant le globe pour percer des mystères et tabasser des fachos, le tout dans de vastes niveaux laissant la part belle à la créativité de chacun. On aurait toutefois aimé une petite mise à jour de l'IA qui se montre toujours aussi stupide, les soldats ne se rendant pas compte lorsque l'on assomme l'un de leurs collègues juste sous leur nez. Mais en même temps, doit-on s'attendre à mieux de la part de fachos et autres nazis ? Sans doute pas.
Côté technique maintenant, cette version PS5 ne propose pas, comme la version Xbox Series, de choisir entre Performance et Qualité, mais ce n'est pas bien grave tant le tout se montre extrêmement solide. La fluidité est exemplaire, le ray tracing offre des effets d'ombres et de lumières sublimes et les environnements sont franchement jolis même si on n'échappe pas à quelques soucis (bugs, clipping, etc). En contrepartie, il faut faire avec des visages qui sont parfois bien moins convaincants, en tout cas pour les PNJ les moins importants. Indy est évidemment bluffant, parce que faut quand même pas déconner. Précisons que ce test a été fait sur PS5 classique et non sur PS5 Pro
La manette DualSense est aussi mise à profit avec ses retours haptiques et gâchettes adaptatives. Là encore, les développeurs ont fait du très bon boulot avec des vibrations différentes en fonction de l'action effectuée sur le moment ou encore de la surface sur laquelle elles sont faites, mais aussi des gâchettes renforçant le côté immersif lors de l'utilisation des armes. Nous ne sommes peut-être pas face au taulier à ce niveau (Astro Bot le goat), mais le tout reste tout de même plus que convaincant.