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Lancée en Occident en 1998 sur PlayStation, la licence Tomba (Tombi chez nous) a eu droit à deux épisodes avant de disparaître, la faute à des ventes décevantes malgré de bonnes critiques. Une injustice que Limited Run Games a décidé de réparer grâce à la sortie sur PC, PlayStation et Nintendo Switch de Tomba ! Special Edition.
Test effectué à partir d'une version PS5
Mais avant de parler de cette version, penchons-nous sur le jeu en lui-même. Présenté comme un platformer en 2D prenant place dans des environnements en 3D, Tombi renferme aussi des éléments de RPG et de Metroidvania. On incarne un jeune homme aux cheveux roses se baladant dans un monde rempli d'étranges créatures – à commencer par des cochons hostiles – pour aider toutes sortes d'habitants et, surtout, retrouver le bracelet de son grand-père que les Cochons Koma ont dérobé.
Le bacon est servi
La première chose à savoir, c'est que Tombi n'est clairement pas un jeu destiné à tout le monde, la faute évidemment à sa structure qui a forcément vieilli. Le héros se balade sur la map pour résoudre des quêtes qui ne sont en général pas ou peu expliquées, obligeant bien souvent à tâtonner. Il n'est pas rare de trouver des objets qui ont de toute évidence de l'importance, sans forcément savoir sur le moment à quoi ils serviront ou à qui ils sont destinés. L'aventure n'est pas compliquée, mais cette structure oblige à faire des allers-retours relativement gênants.
La prise en main subit aussi son âge, surtout lors des phases de plates-formes. Tombi peut s'accrocher à quasiment tout et même grimper sur les murs à condition qu'ils soient bien droits, mais la gestion des sauts souffre de la sorte de flottement qu'il y avait à l'époque. Là encore, ce n'est pas bien grave et il suffit de prendre l'habitude, mais certains joueurs pourraient vite être rebutés face à cet aspect, surtout durant les combats où l'on peut sauter bêtement à côté d'un ennemi et se faire toucher en manquant sa cible.
Heureusement, la Special Edition dispose d'un outil pour corriger ce problème, même si ça ressemble quand même fortement à de la triche : la possibilité de remonter le temps de quelques secondes. Ce n'est pas le seul ajout apporté par Limited Run Games qui a aussi inclus une option pour sauvegarder n'importe où, une nouvelle OST et un musée renfermant quelques extras. Les plus nostalgiques bidouilleront de leur côté les options graphiques pour profiter d'une expérience plus proche de celle de l'époque.
Un remaster fainéant
Mais à côté de ça... hé bien il n'y a hélas pas grand-chose à se mettre sous la dent. Alors que l'on pouvait s'attendre à un joli petit remaster, on se retrouve face à quelque chose qui ressemble quand même fortement à de l'émulation, avec de longs temps de chargement en guise de cerise sur le gâteau. Même si la direction artistique et l'univers de Tombi sont toujours aussi charmants, ça pique quand même pas mal les yeux et on ne peut s'empêcher de souffler devant une telle paresse.
Pire, nous avons rencontré sur PlayStation 5 un problème particulièrement gênant puisque le jeu supprimait sans cesse notre sauvegarde. Il n'y a plus qu'à croiser les doigts pour que les développeurs sortent un patch rapidement, même s'il semble possible d'éviter ce souci en utilisant uniquement soit la sauvegarde de l'époque (donc aux endroits dédiés), soit la sauvegarde actuelle (donc n'importe où). Enfin, terminons en précisant que contrairement à ce qui est indiqué, Tomba ! Special Edition n'est pas en français. Le menu de cette édition l'est, mais l'aventure en elle-même est uniquement en anglais.
Tombi était à l'époque une aventure charmante et décalée, remplie de quêtes à terminer, et elle l'est toujours. Malheureusement, cette Special Edition ne lui rend clairement pas hommage : entre le jeu en lui-même qui a vieilli (fréquents allers-retours, objectifs peu clairs, sauts flottants) et le manque de travail effectué sur cette version – qui donne franchement l'impression de jouer sur émulateur -, il est bien difficile de le conseiller à 20 euros. À réserver aux nostalgiques et aux plus curieux, si possible en promo.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.