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Fin mai dernier, Sony étonnait tout le monde en dévoilant durant son State of Play un certain LEGO Horizon Adventures, attendu pour cette fin d'année sur les PC, PlayStation 5 et... Nintendo Switch. Et puisque les surprises ne s'arrêtaient pas là, il était précisé que le développement ne se faisait pas chez TT Games – pourtant responsable de bien des jeux LEGO -, mais chez Guerrilla Games en collaboration avec Studio Gobo.
Test effectué à partir d'une version PS5
LEGO Horizon Adventures reprend l'histoire d'Horizon Zero Dawn, mais dans une version évidemment remaniée pour l'occasion, notamment pour la rendre humoristique. On retrouve donc Aloy, jeune femme orpheline élevée et entraînée au tir à l'arc depuis son enfance par son père adoptif Rost, qui va partir en quête de son identité. Ce qui ne se passera bien sûr pas comme prévu puisqu'une secte va entrer dans l'équation, kidnappant les habitants du bled local (le Cœur de la Mère) ainsi que la Matriarche Teersa. Secte manipulée par un grand méchant qu'il va falloir neutraliser.
En avant pour l'aventure
Les fans d'Horizon Zero Dawn retrouveront donc ici le fil rouge du jeu qu'ils connaissent bien, mais avec tout de même quelques petites modifications apportées ça et là afin de rendre le tout plus amusant et plus fluide, l'aventure étant ici extrêmement courte. Par exemple, le Focus est donné à Aloy par Rost, qui a trouvé tout un coffre rempli de cet objet pourtant censé être rare. Les développeurs ont aussi décidé de rajouter des anachronismes pour renforcer le côté décalé, avec notamment Sylens que l'on rencontre pour la première fois derrière les platines d'une boîte de nuit, parce que pourquoi pas.
Les dialogues n'échappent évidemment pas à ce traitement (même si l'humour est ici très particulier) avec tout un tas de petites expressions amusantes, même si le tout finit rapidement par devenir lourdingue tant Aloy – et par extension les personnages qui l'accompagnent – parle TOUT LE TEMPS. Alors, certes, le doublages français est excellent, le problème n'est pas là. Mais ne pas pouvoir faire trois pas sans que l'un ou l'autre ne parle, ça devient vite agaçant. D'autant plus qu'ils finissent irrémédiablement par tourner en rond. Et croyez-nous, quand à votre cinquième chute vous entendez Aloy se plaindre de la gravité, vous n'aurez plus vraiment envie de sourire.
Et malheureusement, ce côté répétitif ne se ressent pas uniquement là puisque la progression devient rapidement lassante. Dans LEGO Horizon Adventures, Aloy se balade au sein d'un hub, le Cœur de la Mère, puis se rend dans les niveaux pour mener à bien ses missions. C'est là que vient le premier problème, à savoir qu'il faut refaire le même niveau pas moins de cinq ou six fois pour avoir le droit de débloquer le suivant. Certes, le level design d'un niveau change plus ou moins en fonction de la mission en cours, mais rarement assez pour donner l'impression de se lancer dans quelque chose de nouveau.
L'Aloy du plus fort
Pire, les missions sont elles aussi très similaires et on se retrouve très vite à toujours faire la même chose. Par exemple, le premier niveau nous demande de libérer les habitants kidnappés par la secte : il faut donc progresser dans le niveau en détruisant quelques petites choses (on va y revenir), assister à plus ou moins la même cinématique puis tuer tout le monde. Ceci plusieurs fois d'affilée dans le même niveau, encore et encore jusqu'à l’écœurement. Hélas, l'exploration ne vient même pas apporter un peu de vent de fraîcheur puisque les niveaux sont extrêmement linéaires. Avec tout de même de grosses flèches violettes pour nous montrer le chemin...
Les jeux LEGO ''traditionnels'' tournent essentiellement autour d'une petite poignée de mécaniques les rendant particulièrement addictifs : l'exploration de tous les recoins, nécessitant souvent l'utilisation des compétences de tel ou tel personnage, mais aussi la destruction des décors et la construction de tout un tas d'objets plus ou moins utiles à la progression. Autant d'éléments donnant envie de retourner dans les niveaux pour aller dans cette zone qui nous était dans un premier run inaccessible et voir ce qui s'y passe. Ici, il n'y a rien de tout ça, et de toute façon il est impossible de retourner dans un niveau déjà terminé. À la place, on nous propose de partir à la chasse, donc à uniquement se lancer dans des combats.
Comme dit précédemment, les niveaux sont ici extrêmement linéaires, oubliez donc les nombreux secrets cachés dans les décors. Les personnages, au nombre de quatre seulement, n'ont aucune aptitude particulière si ce n'est les armes qu'ils utilisent, et le comble c'est que quasiment rien ne peut être détruit dans les niveaux. Dans le même ordre d'idées, il n'y a pas grand-chose à construire, seulement quelques petits éléments visuels n'ayant aucun impact sur la progression. Sauf les tyroliennes et, croyez-nous, au bout d'une petite poignée de missions, vous en aurez particulièrement marre de prendre des tyroliennes tant il y en a partout.
Couloir, tyrolienne, combat
Bref, vous l'aurez compris, si vous aimez les jeux LEGO de chez TT Games, vous ne trouverez sans doute pas ici votre bonheur, même si LEGO Horizon Adventures a tout de même quelques petits atouts dans sa manche. À commencer par ses combats, notamment contre les machines qui demandent de viser les points faibles pour faire un maximum de dégâts. Alors, bien sûr, c'est bien plus simple que dans la licence de base (d'ailleurs, l'aventure est globalement trop facile, avec même des personnages qui agissent seuls dans certains cas, par exemple durant les phases d'escalade) mais on s'amuse tout de même, notamment grâce aux gadgets.
Car en dehors des armes de base, dont l'arc pour Aloy, plusieurs gadgets sont à débloquer et utiliser, notamment pour infliger des dégâts élémentaires. Ainsi, le stand de hot-dog a des capacités explosives tandis que les bottes boom s'accompagnent de flammes, et ainsi de suite. Mention spéciale pour le séparateur de briques permettant de donner des patates de forain aux ennemis. Même si, une fois encore, tout est tellement facile que l'on oublie souvent d'utiliser tous ces gadgets. Dommage. Précisons d'ailleurs que, par défaut, le jeu propose de se lancer en mode facile.
Si les constructions sont assez rares dans les niveaux, la personnalisation est en revanche de mise dans le hub puisqu'il est possible de modifier les bâtiments ou encore de rajouter de la déco un peu partout. Là encore, l'anachronisme est de mise puisque les cosmétiques à acheter sont notamment tirés d'autres licences LEGO (City, Ninjago...). L'argent engrangé dans les niveaux peut aussi servir à changer les tenues des personnages ou bien à améliorer une sorte d'arbre de talents rendant la progression encore plus simple (gain d'XP sous certaines conditions, dégâts élémentaires infligeant encore plus de dégâts, etc). De quoi occuper pendant une petite dizaine d'heures les joueurs qui voudront atteindre le 100%. De son côté, l'histoire se termine en même pas 6 heures en ligne droite.
Belle comme... une brique ?
En revanche, impossible de ne pas passer à côté du vrai gros point fort de ce LEGO Horizon Adventures : sa réalisation. Clairement, de tous les jeux LEGO sortis à ce jour, il s'agit là du plus beau et du plus abouti techniquement. Durant notre partie, nous n'avons rencontré aucun bug, ce qui est pourtant légion d'habitude, et le tout s'est montré fluide à tout moment. Les environnements fouillés, tout comme les personnages, sont vraiment très jolis et donnent l'impression de se retrouver avec de véritables petites briques sous les mains. De leur côté, les effets d'ombres et de lumière sont particulièrement réussis, tout comme ceux de mouvement, par exemple sur une cascade. Bref, rien à redire à ce niveau.
LEGO Horizon Adventures est bien différent des autres jeux LEGO : les niveaux sont très linéaires, il n'y a quasiment rien à détruire et donc à construire, et les personnages n'ont aucun talent particulier à utiliser pour progresser. Pire, les missions sont hyper répétitives et prennent place au sein d'une petite poignée de niveaux, rendant le tout rapidement lassant. Néanmoins, puisqu'il est très facile, court et particulièrement ouvert à la personnalisation dans le hub, il devrait ravir les enfants et, par extension, les parents qui pourront s'amuser avec eux en coop' en local. Même s'il existe d'autres jeux LEGO plus intéressants et basés sur des licences plus populaires...
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.