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Malgré un troisième épisode qui a fait l’unanimité contre lui, le studio Hangar 13 ne laisse pas tomber sa série des Mafia (rappelons qu'il y a aussi eu le remake du premier épisode) et sort en ce mois d'août un nouvel opus baptisé Mafia : The Old Country. Et cette fois-ci, les développeurs ont décidé de revenir aux origines.
Test effectué à partir d'une version PS5
Aux origines de la mafia, plus précisément, puisque cette aventure prend place dans la Sicile du début des années 1900. Les joueurs suivent ici les aventures d'Enzo, un mineur qui, après altercation avec son employeur, atterrit dans la famille particulièrement influente des Torrisi. Le patriarche accepte de le prendre sous son aile et le jeune homme va peu à peu gravir les échelons, ce qui va évidemment l'amener à affronter toujours plus de dangers.
Flingues et cannolis
Si elle est souvent comparée aux GTA, la série des Mafia est avant tout une expérience scénaristique et c'est évidemment aussi le cas avec The Old Country. L'aventure progresse ici à grands coups de cinématiques et autres longs dialogues, laissant le gameplay de côté. Et si le scénario est extrêmement basique, à base d'un petit gars des rues qui monte peu à peu les échelons de la mafia, il est très bien ficelé et intéressant à suivre. À condition tout de même de s'accrocher sur les premières heures, le début étant assez long.
Mais par la suite, si l'on met de côté quelques petites baisses de rythme ça et là, c'est avec un véritable plaisir que l'on voit Enzo évoluer au milieu de tous ces gangsters. D'autant plus que les personnages sont tous très bien écrits – même si, mafia oblige, certains restent assez clichés – et que la mise en scène vient sublimer ce récit. Sans parler des doublages de très bonne facture et qui, si les joueurs choisissent la version sicilienne, rajoutent une belle dose d'immersion. Bref, rien à dire de ce côté là, d'autant plus que Mafia : The Old Country a le bon goût de ne pas s'étaler en longueur puisqu'il faut une grosse dizaine d'heures pour en voir le bout.
Côté gameplay, Hangar 13 a là encore misé sur du très classique et efficace, même si un peu vieillot. Durant ses aventures, Enzo sera mené à affronter des clans rivaux et autres brigands, ce qui se fait durant des phases de gunfights ou de combats au couteau. Ces derniers sont plutôt agréables à prendre en main, tandis que les affrontements à l'arme à feu demandent de progresser en se mettant régulièrement à couvert, comme ce que peut proposer un Uncharted.
Le feeling des armes reste satisfaisant, surtout cette brute de fusil à pompe, même si l'IA se montre parfaitement stupide. Nous ne sommes pas au niveau d'un Indiana Jones et le Cercle Ancien, dieu merci, mais il n'est pas rare que les adversaires sortent de leur couverture pour avancer vers Enzo afin de se prendre gentiment une balle. Des phases d'infiltration sont aussi de la partie, avec là encore rien de bien original : on progresse, on assomme, on continue. Si jamais l'élimination échoue, l'ennemi appelle du renfort, mais la chose est très rare tant ces adversaires sont bêtes.
From zero to mafioso
Malgré tout, il est possible d'améliorer Enzo en lui offrant des armes à feu et autres couteaux plus puissants et disposant de bonus passifs, ou bien de placer des breloques sur son chapelet. De quoi profiter de petits boosts même si, une fois de plus, la difficulté assez basse de l'aventure ne permet pas franchement de constater de véritable différence. La conduite, que ce soit avec une voiture ou un cheval, est là aussi plutôt agréable, même si l'exploration n'a pas franchement d'intérêt puisque ce jeu ne propose pas d'activités annexes. Mais là encore, ça a toujours été la signature de la série Mafia qui préfère aller à l'essentiel pour que le joueur ne se détourne pas du scénario.
Techniquement enfin, Mafia : The Old Country souffle un peu le chaud et le froid. Visuellement, il est magnifique : les environnements sont vivants, ils fourmillent de détails et les personnages principaux sont particulièrement bien modélisés, à l'image du patriarche flippant de la famille. En revanche, il n'est pas rare de croiser des bugs plus ou moins gênants – l'un d'entre eux a carrément bloqué Enzo et nous a obligé à relancer une partie -, voire même du clipping léger lors du chargement d'une nouvelle scène ou après une cinématique. Rien de catastrophique certes, mais il fallait tout de même le noter.
Mafia : The Old Country reste dans la lignée de ce que la série sait faire : proposer une histoire intéressante à suivre, bien mise en scène et portée par des personnages bien écrits, malgré un côté peu original et parfois cliché, avec aussi des environnements sublimes et des doublages en sicilien qui renforcent l'immersion. En revanche, les points faibles des développeurs sont toujours présents, avec des phases de gameplay datées et un monde ouvert vide, l'idée étant d'aller à l'essentiel. Des éléments à garder en tête pour ceux qui pensent découvrir un GTA-like.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.