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Test :
The Legend of Heroes : Trails through Daybreak II - PS5
Pas le temps de niaiser du côté de Falcom qui nous sort The Legend of Heroes : Trails through Daybreak II moins d'un an après avoir lancé chez nous le premier épisode. Il est temps de voir comment cette suite se positionne par rapport à son aîné.
Test effectué à partir d'une version PS5
L'histoire de Trails through Daybreak II se déroule une poignée de mois après celle du premier épisode, en faisant donc une suite directe. Le scénario suit une nouvelle fois les mésaventures de Van et de ses amis, tout ce beau monde devant cette fois-ci enquêter sur des meurtres particulièrement violents. Et comme si ça ne suffisait pas, ces derniers sont perpétrés par un mystérieux individu accompagné par un hologramme lui permettant de le transformer en Grendel... comme Van.
On prend les mêmes et on y retourne
Comme son prédécesseur, Trails through Daybreak II brille avant tout par son scénario, les relations entre ses personnages et son ''world building''. On reprend les bases de la République de Calvard posées précédemment et on les approfondit encore un peu plus : déjà cohérent, cet univers continue donc de s'étoffer et de se pencher sur des sujets sérieux, comme la politique et les tensions sociales. Autant d'éléments portés une fois de plus par des dialogues nombreux et parfois longuets, certains passages en cutscenes durant souvent de très longues minutes, ce qui entraîne aussi régulièrement des baisses de rythme.
Néanmoins, le premier épisode était déjà tellement généreux au niveau de son scénario qu'il était difficile pour les développeurs de proposer ici quelque chose de similaire. Et malheureusement, si le tout reste tout de même très prenant, l'histoire de cette suite se montre bien moins riche en rebondissements. La faute, peut-être, à la structure de cet opus qui envoie constamment les héros à la mort et demande de remonter le temps pour tenter différentes approches et donc survivre. Un concept intéressant mais qui aurait pu être mieux exploité.
En revanche, les personnages sont toujours aussi bien écrits. Si les relations sont déjà bien posées – il n'est d'ailleurs clairement pas conseillé de se lancer dans cet épisode sans avoir fait le premier –, on en apprend davantage sur les backgrounds des uns et des autres, et certains héros sortent clairement grandis de l'aventure. De quoi faire de cette suite une aventure plus ''intimiste'' et avant tout destinée à étoffer des personnages que l'on retrouvera ensuite dans (sans doute) bien d'autres aventures.
Voyageurs temporels
De leur côté, les combats ne changent que très peu, même si quelques petites nouveautés sont de la partie. Trails through Daybreak II repose une fois de plus sur un mélange entre temps réel et tour par tour, l'idée étant de faire baisser la jauge de défense d'un ennemi en le frappant pour l'étourdir et ensuite passer au tour par tour, puis retourner au temps réel si besoin. Ou pas, la liberté étant une fois de plus de mise, sauf concernant certains affrontements qui ne laissent pas franchement le choix (les boss, essentiellement). L'équipe active compte quatre personnages disposant d'une attaque de base, de sorts (Arts), de coups spéciaux (Crafts) ou encore d'une attaque ultime.
Au rayon des nouveautés, l'Ex-Chain permet de lancer une attaque en duo lorsqu'un ennemi est étourdi, tandis qu'esquiver un coup au dernier moment permet de switcher à la volée de personnage tout en lançant là encore une grosse attaque. Quelques autres petites nouveautés sont de la partie, permettant d'approfondir encore un peu ce système aux bases solides. Néanmoins, et comme dans le premier épisode, on prend très rapidement des réflexes qui ne nous quittent jamais vraiment et on se contente donc d'encore et toujours spammer les mêmes coups.
La liberté est également de mise du côté de la personnalisation des différents héros, que ce soit concernant l'équipement de base (tenues et armes) ou bien concernant les Orbments, ces machines au sein desquelles placer des quartz débloquant des compétences, entre autres petites choses. Et pour tester tout ce petit monde, les développeurs ont inclus un vaste donjon aux niveaux générés aléatoirement, le Märchen Garten. Idéal pour gagner de l'expérience, de l'argent et des objets, même si le tout devient vite répétitif.
C'est (une fois de plus) la beauté intérieure qui compte
Trails through Daybreak II, comme celui avant lui, est extrêmement généreux en termes de durée de vie avec une bonne soixantaine d'heures plus ou moins en ligne droite. Il est évidemment possible d'aller plus loin, notamment via les mini-jeux présents (même si leur qualité est assez variable) ou encore les quêtes annexes. En revanche, et là encore comme son prédécesseur, cette suite n'est clairement pas mise en valeur par sa réalisation d'un autre temps.
Non seulement c'est clairement laid avec des environnements globalement vides, mais on note aussi quelques petits soucis techniques ça et là, avec notamment des ennemis qui apparaissent au dernier moment. Heureusement, cet aspect est compensé par l'ambiance sonore bien plus réussie, que ce soit au niveau de la bande-son ou des doublages japonais. En revanche, aucune traduction française à l'horizon. Enfin, précisons que les amateurs de jolies versions pourront se tourner vers une Deluxe Edition renfermant la bande-son numérique et un mini Artbook (PlayStation, Nintendo Switch).
Trails through Daybreak II reprend les solides bases posées par son prédécesseur et rajoute ça et là quelques petites nouveautés sans pour autant bousculer la formule. Le système de combat reste donc intéressant même si forcément répétitif au bout d'un moment, la réalisation est d'un autre temps et l'écriture se montre solide – même si des longueurs sont toujours présentes - avec un accent clairement mis ici sur les personnages. À réserver tout de même à ceux ayant fait et aimé le premier épisode.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.