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Botany Manor est un petit puzzle game assez court sorti l'an passé sur PC, Xbox et Nintendo Switch, puis plus récemment sur les consoles PlayStation. L'occasion pour nous de rattraper notre retard et de vous proposer un test.
Test effectué à partir d'une version PS5
Développé par Balloon Studios et édité par Whitethorn Games, Botany Manor prend donc la forme d'un puzzle game. L'aventure prend place durant l'année 1890 en Angleterre et met en scène une certaine Arabella Greene, botaniste préparant un livre appelé ''Flore Oubliée''. Pour remplir les pages de son ouvrage, Arabella va devoir découvrir les conditions d'éclosion de plusieurs plantes en effectuant des recherches et en testant différentes combinaisons. Chaque fleur prend donc la forme d'une petite énigme en règle générale pas bien difficile et toujours très logique à résoudre (même s'il faut prendre le temps de bien tout lire et parfois observer).
C'est là tout le cœur de Botany Manor qui réussit à se renouveler en permanence pour ne pas lasser : parvenir à faire pousser des fleurs. Pour ce faire, il n'y a pas de secret puisqu'il faut se montrer curieux et farfouiller dans le manoir servant ici de terrain de jeu pour découvrir des indices à regrouper. Un élément très bien expliqué durant le tutoriel, demandant de faire pousser une fleur ne pouvant éclore que lorsqu'une certaine température est atteinte. Arabella a à disposition un tableau mettant en lumière des fleurs et leur température idéale en fonction de la région où elles poussent, et il suffit ensuite de découvrir la région d'origine de la graine en sa possession pour savoir quelle température appliquer.
Langage des fleurs
Les indices débloqués au fur et à mesure se cumulent dans le carnet d'Arabella et il suffit ensuite de les placer sur la bonne fleur pour avoir les conditions de pousse idéales. Comme dit précédemment, celles-ci sont variées et évitent de tomber dans la routine, même si la durée de vie très courte du jeu (moins de 5 heures) aide aussi grandement à ce sujet : température, terreau, vent, lumière... On aurait toutefois aimé une meilleure gestion de ces indices, qui n'indiquent finalement pas grand-chose. Pour avoir tous les détails, il faut ainsi retourner trouver le document adéquat, obligeant à faire des allers-retours redondants. Afin d'éviter ce problème, on vous conseille de prendre des notes.
Il s'agit là du seul véritable défaut que l'on peut trouver à Botany Manor, aux côtés de sa durée de vie qui laisse un peu sur sa faim. Ainsi, le storytelling se montre ici particulièrement intelligent et passe uniquement par les documents avec lesquels interagir dans le manoir et le jardin. Il n'y a aucun dialogue dans ce jeu mais les développeurs réussissent malgré tout à raconter leur histoire grâce à des lettres, cartes postales, annotations, posters ou encore poèmes disséminés un peu partout. Et puisqu'il faut interagir avec tout pour ne louper aucun indice, ce jeu s'assure que les joueurs liront tous les éléments liés à l'histoire d'Arabella, une femme forte tentant de se faire une place dans son époque sexiste et misogyne.
La direction artistique de Botany Manor est également une belle réussite avec ses jolis environnements colorés. Ces derniers ne sont par ailleurs jamais surchargés et restent très clairs, ce qui est essentiel pour permettre aux joueurs de trouver tous les documents avec lesquels il est possible d'interagir. La bande-son, de son côté, apporte une ambiance posée à l'aventure, et les effets sonores permettent de savoir immédiatement si un document venant d'être découvert est un indice ou non. Précisons enfin que le tout est intégralement traduit en français, même si les caractères spéciaux ont parfois du mal à s'afficher correctement. De quoi en tout cas rendre ce puzzle game en vue FPS accessible au plus grand nombre.
Botany Manor est un très bon puzzle game, même si un peu trop court. Ses énigmes sont astucieuses et parviennent à se renouveler, son storytelling est intelligent et sa direction artistique est vraiment réussie. On note certes quelques petits défauts, comme des allers-retours trop fréquents, mais il serait dommage de bouder cette aventure cosy et qui ne prend jamais le joueur par la main pour si peu.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
