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Depuis ses débuts, la saga Hitman a toujours misé sur l’infiltration, la discrétion et une bonne dose de créativité pour transformer ses cibles en souvenirs. Avec l’arrivée de Hitman World of Assassination sur PS VR2, IO Interactive nous propose de chausser le casque, d’enfiler le costume cravate et de plonger dans la peau de l’agent 47. Une expérience bluffante d’immersion qui, malgré quelques pépins techniques un peu rageants, s’impose comme l’un des jeux les plus impressionnants du line-up VR de Sony.
Test effectué à partir d'une version PS5
Dès les premières secondes, le choc visuel est là. Les ruelles de Sapienza, le tumulte du circuit de Miami, les néons de Chongqing : tout a été reconstruit pour s’adapter à la réalité virtuelle, et le résultat est saisissant. Les lieux fourmillent de détails et de vie, et même si vous connaissez chaque recoin de ces cartes, la redécouverte en VR leur donne un nouveau souffle. On se surprend à flâner comme un touriste en pleine mission, observant les allées et venues des PNJ avant de passer à l’action.
Les contrôleurs Sense du PS VR2 ne sont pas là pour faire joli : chaque mouvement, chaque interaction est réalisée manuellement. Ramasser un tournevis, dégoupiller une grenade ou encore étouffer un garde dans un coin sombre : tout passe par des gestes physiques, ce qui renforce la sensation d’être vraiment dans la peau de 47. Mention spéciale à la possibilité de manier deux objets en même temps, qui ouvre la voie à des éliminations aussi créatives qu’absurdes (oui, on peut éliminer une cible à la seringue tout en agitant une poêle dans l’autre main. Joie.).
Les mécaniques au service de l’immersion
IO Interactive n’a pas juste porté Hitman en VR : ils ont retravaillé les mécaniques pour qu’elles collent au médium. Par exemple, recharger une arme ne se fait plus par une simple pression de touche : il faut extraire le chargeur vide, en insérer un nouveau et armer l’arme. Pendant une fusillade, ça peut créer une vraie montée de tension, surtout quand on panique un peu. L’inventaire, lui, s’affiche sous forme d’hologramme en plein champ de vision. C’est rapide, intuitif et parfaitement intégré. Et pour se déguiser ? Plus de menu contextuel : on attrape les fringues, on les enfile et c’est parti. Simple, efficace, immersif.
Pas de crime parfait : les crashs qui fâchent
Malheureusement, le tableau n’est pas tout rose. Depuis sa sortie, Hitman World of Assassination en VR souffre de nombreux bugs, avec en tête de liste : des crashs récurrents. Nous avons vu le jeu planter au moment de charger une sauvegarde, d’interagir avec un objet ou même… en lançant une mission. C’est frustrant, d’autant plus qu’aucune solution miracle n’a encore été trouvée, même si des patchs sont en préparation. Quelques astuces bricolées par la communauté permettent de limiter la casse, comme relancer une mission avant de recharger une sauvegarde corrompue, mais avouons-le : c’est du rafistolage. Ces problèmes techniques cassent le rythme et plombent l’immersion, ce qui est particulièrement dommage dans un jeu aussi bien taillé pour la VR.
Le contenu, lui, ne fait pas défaut
Heureusement, quand ça tourne bien – ce qui reste la majorité du temps, rassurons-nous – Hitman World of Assassination déroule un contenu aussi généreux que mortel. L’intégralité des trois campagnes principales est présente, avec toutes les cartes iconiques. Chaque mission propose des dizaines d’approches, une infinité de méthodes et une rejouabilité colossale. Les contrats Escalade, les cibles fugitives, les défis, les objets à débloquer, les trophées VR exclusifs… On est face à un titre aussi riche qu’exigeant. La formule sandbox du jeu prend ici tout son sens : on expérimente, on recommence, on affine. Et on y retourne. Encore. Et encore.
47 nuances de meurtres
L’un des plus grands plaisirs de ce portage, c’est cette sensation d’être au cœur de l’action. Monter sur un balcon à Dubaï, observer sa cible à travers une lunette, calculer son plan... puis l’exécuter avec un calme glacial, avant de se fondre dans la foule : tout ça prend une autre dimension en VR. Dans la mission de Berlin, se faufiler dans une rave techno surpeuplée en cherchant des agents ennemis devient une expérience viscérale, presque stressante – mais dans le bon sens. La manière dont le jeu gère l’interaction physique est souvent brillante. Frapper, étouffer, se cacher, tirer, jeter : tout est manuel, tout est tangible. C’est exigeant, mais ça rend chaque succès (et chaque échec) plus marquant. Et il y a un plaisir difficile à expliquer quand on lance une poêle en pleine tête d’un garde. Un petit bonheur simple, mais jouissif.
Furtivité et douleurs cervicales
Mais attention : qui dit liberté de mouvement dit aussi fatigue. Après quelques heures, on commence à sentir le poids du casque, les bras lourds, les cervicales qui grincent. Ce n’est pas un jeu que l’on enchaîne pendant six heures sans pause. Les longues sessions peuvent vite devenir éprouvantes, surtout dans les missions denses comme Mendoza ou Chongqing. Ajoutez à cela les crashs évoqués plus tôt, et certains moments peuvent se transformer en séance de yoga frustrée. Mais malgré tout, on revient. Parce que l’expérience en vaut la peine et que peu de jeux VR atteignent ce niveau de finition et de complexité.
Une vitrine pour le PS VR2
Techniquement, Hitman World of Assassination est une belle vitrine pour le PS VR2. Utilisation du eye tracking pour la sélection d’objets, retour haptique dans les manettes et même dans le casque pour ressentir les coups ou les tirs, rendu net même dans les grands espaces : le moteur Glacier fait des merveilles. Certes, quelques concessions graphiques sont à noter – foule moins dense, effets lumineux simplifiés – mais dans l’ensemble, c’est propre, stable (hors crashs) et impressionnant.
Hitman World of Assassination en PS VR2 réussit le pari d’adapter une série complexe et dense à la réalité virtuelle sans rien perdre de son ADN. Oui, il y a des bugs, oui, les crashs peuvent faire grincer des dents, mais l’expérience globale reste l’une des plus impressionnantes disponibles à ce jour sur le casque de Sony. C’est intelligent, généreux, spectaculaire et surtout incroyablement immersif. Une vraie leçon de design VR, et un must-have pour les amateurs de sensations tactiles et de meurtres bien ficelés. System Seller ? Peut-être bien.