Test : Once Upon a Puppet - PS5

Once Upon a Puppet - PS5

Once Upon a Puppet - PS5

Genre : Puzzle / Plates-formes

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Développé par Flatter Than Earth et édité par Daedalic Entertainment, Once Upon a Puppet est un jeu de plateformes et d'énigmes en 2,5D à l'aspect narratif poussé et à la direction artistique marquée. Mais est-il aussi réussi sur son fond que sur sa forme ?

Test effectué à partir d'une version PS5

Once Upon a Puppet suit les mésaventures de deux héros malgré eux : la main Nieve et le pantin Drev. Tisseuse royale de son état, Nieve a été banni à Basseplanches par le roi, qui semble depuis quelques temps suivre une voie obscure. Par un coup du sort, elle se retrouve liée à Drev, talentueux acteur aussi naïf qu'ambitieux. Afin de trouver comment se séparer, ils se lanceront tous deux dans un long périple qui les amènera à Hauteplanches, mais ce dernier ne sera pas de tout repos puisqu'ils devront éviter en chemin de mystérieuses créatures évoluant dans l'ombre.

L'envers du décor

La première chose qui frappe lorsque l'on lance le titre de Flatter Than Earth et Daedalic Entertainment, c'est bien sûr sa très jolie direction artistique. Si ce n'est certes pas le premier jeu à opter pour un décor de pièce de théâtre (coucou Puppeteer), la chose fonctionne très bien avec des environnements en 2,5D faits de bois, de carton, de fils et de tissu donnant presque l'impression de réellement se trouver face à une pièce en train de se jouer. Les différents niveaux, qui se visitent globalement en ligne droite, regorgent de détails et parfois d'éléments en mouvement en arrière-plan, donnant encore plus de corps à l'ensemble.

Once Upon A Puppet

Et malheureusement, c'est le seul vrai point fort de ce titre qui, s'il n'est certes pas foncièrement mauvais, est parfaitement oubliable. À commencer par son histoire : si elle traite de quelques sujets importants, comme le deuil, le courage ou encore l'amitié, elle ne parvient jamais vraiment à captiver. D'autant plus qu'elle est assez prévisible et pas franchement portée par des personnages attachants ou hauts en couleur, Nieve et Drev étant globalement assez lisses, tout comme les PNJ avec lesquels discuter et qui n'ont que peu de choses à dire. On apprécie en revanche la localisation française, réussie et renfermant quelques références bien franco-françaises.

Once Upon A Puppet

Le gameplay, de son côté, ne place pas la barre plus haut. Là encore, ce n'est pas mauvais mais tout simplement très générique, les développeurs étant restés très sages. Nieve et Drev progressent en sautant sur des plates-formes, en déplaçant des objets, en activant des mécanismes ou encore en esquivant des ennemis puisqu'ils ne savent pas se battre et en récupérant des machins plus ou moins bien cachés, comme des bouts de vitraux. La seule originalité ici réside dans le fait que le joueur contrôle ces deux héros à la fois, même s'il faut bien souvent débloquer en amont de nouvelles fonctionnalités et que le tout reste assez peu exploité au final.

Once Upon A Puppet

Par exemple, il devient au bout d'un moment possible de détruire des objets en accrochant une corde avec la main et en prenant de l'élan avec le pantin, puis de relâcher pour que Drev soit envoyé vers l'objet à détruire. Il faut aussi utiliser le bon personnage en fonction de la hauteur à laquelle un mécanisme à activer se trouve, donc Nieve en hauteur et Drev sur le sol. Mais en dehors de ça, la maniabilité se montre très classique puisque le joueur dirige simplement le pantin, la main suivant derrière. Rien à voir donc avec un Brothers : A Tale of Two Sons, par exemple, qui utilisait un joystick et des boutons dédiés pour chaque héros, même si l'ajout de nouvelles petites mécaniques au fur et à mesure de la progression diversifie un peu tout ça.

Once Upon A Puppet

Show must go on

S'il n'y avait que ça, ce ne serait pas bien grave : on serait devant un jeu court (comptez environ 6h) à petit prix, sympa à parcourir mais oublié dès le générique de fin passé, comme bien d'autres. Sauf que Once Upon a Puppet souffre d'un manque flagrant de finition, ce qui se ressent de plus en plus en progressant dans les niveaux. D'ailleurs, un bug de caméra nous a carrément softlock sur le tout dernier niveau, nous obligeant à recharger depuis le début du chapitre pour pouvoir le régler puisque relancer le dernier checkpoint ne fonctionnait pas. Ainsi, la gestion des sauts est hasardeuse et il est bien souvent difficile de voir où le pantin va atterrir tant les décors surchargés empêchent de correctement appréhender la profondeur des environnements ou de savoir où aller. Les hitboxes ne sont pas non plus parfaitement maîtrisées et il n'est pas rare de se faire toucher par quelque chose alors que Drev ne le touchait pas.

Once Upon A Puppet

Ce qui ne serait pas embêtant – juste très agaçant - si l'aventure reprenait immédiatement au même endroit, mais malheureusement chaque mort s'accompagne d'un petit temps de chargement et d'un retour en arrière plus ou moins frustrant, et ce même si les sauvegardes automatiques sont assez nombreuses. Et on ne parle même pas des sous-titres ridiculement minuscules, des grosses chutes fréquentes de framerate ou encore des bugs graphiques faisant par exemple disparaître Nieve ou empêchant d'enlever une boîte de dialogue venant cacher une partie des décors... Bref, l'aventure mériterait quelques patchs pour corriger ces soucis. 
Once Upon a Puppet, c'est le cas typique d'un jeu ayant tout misé sur sa direction artistique au détriment du reste. Certes, c'est vraiment très joli, l'aspect pièce de théâtre fonctionne très bien et les décors fourmillent de détails. Malheureusement, l'histoire et les personnages sont peu intéressants, et le gameplay se montre bien trop classique pour réellement passionner, d'autant plus qu'un gros manque de finition se ressent. Notamment du côté des sauts, ce qui est quand même assez critique pour un tel titre.
23 avril 2025 à 10h54

Par

Points positifs

  • Une très jolie direction artistique
  • Des décors fouillés et immersifs
  • Localisé en français
  • Deux héros à contrôler en même temps...

Points négatifs

  • Une gestion hasardeuse des sauts
  • Des hitboxes pas maîtrisées
  • Globalement un gros manque de finition
  • … même si c'est peu exploité

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

Bluesky : shaunichan

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