En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l'installation et l'utilisation de cookies sur votre poste, notamment à des fins promotionnelles et/ou publicitaires, dans le respect de notre politique de protection de votre vie privée.
En 2024, le studio anglais Fallen Tree Games a sorti la démo de The Precinct, un jeu en monde ouvert qui a la particularité de nous mettre dans la peau d’un policier en uniforme. Une chose suffisamment rare pour être signalée. Ayant connu un joli succès, la démo a suscité un engouement autour du titre. Nous allons voir maintenant si le jeu tient ses promesses.
Test effectué à partir d'une version PS5
Ce test a été réalisé en amont de la sortie du jeu, avant le déploiement du patch day one censé résoudre une partie des problèmes évoqué ci-dessous, comme les collisions, l'IA et la visée automatique.
The Precinct vous met dans la peau de Nick Cordell Jr, la toute nouvelle recrue de la police d’Averno City, une ville américaine qui sent bon les années 80, période durant laquelle se déroule le jeu. Nick Cordell Sr ayant été chef de ce même commissariat, avant de se faire tuer en service, vous devrez vous montrer à la hauteur de votre nom. Et pour ce faire, il va falloir battre le pavé et maintenir l’ordre dans Averno City.
The Precinct n’a pas pour vocation de vous laisser adopter le code moral que vous souhaitez. Pas question de jouer les ripoux ici, le scénario du jeu part du principe que Nick Cordell Jr est un flic intègre. Et vous devrez vous comporter comme tel, sous peine d’être pénalisé dans votre progression. L’histoire de The Precinct est un hommage aux films policiers des années 80, avec son lot de clichés : les allées sombres, les néons qui clignotent, le son des synthétiseurs, tout y est. Mais c’est assumé par les développeurs, et cela donne son charme au titre. Nous regrettons seulement que le scénario soit aussi simpliste.
ACPD Blue
Comme dit plus haut, vous passerez le plus clair de votre temps à parcourir les rues d’Averno City, à pied, en voiture ou en hélicoptère, afin de maintenir l’ordre. Le titre s’organise autour d’un système de quart, chacun représentant une journée de travail. Ces dernières débutent dans la salle de briefing, où vous devrez choisir entre plusieurs quarts, chacun proposant un secteur, une durée, un moyen de locomotion et un objectif différents. Ceci fait, vous pourrez aller arpenter les rues d’Averno City.
Vous passerez donc le reste de votre journée dans la rue, à appréhender les délinquants et verbaliser les incivilités. Lorsque vous abordez un contrevenant, plusieurs actions s'offrent à vous via un menu radial. Vous pouvez faire un contrôle d’identité et le fouiller, pour vérifier ses antécédents et qu’il ne porte pas de marchandises illicites. Si vous l’avez appréhendé au volant, vous pouvez aussi faire un test d’alcoolémie et fouiller le coffre de son véhicule. Ceci fait, vous pouvez résoudre l’intervention en sélectionnant les délits commis et la sanction appropriée (amende ou arrestation). Les système est bien fait, même si le jeu a parfois du mal à valider les refus d’obtempérer.
Averno City 911
Pour vous guider dans votre façon de gérer vos interpellations, le titre met à votre disposition un manuel vous indiquant la réponse appropriée à chaque délit. Ce dernier vous servira de bible pour vous aider à être un bon flic, ce que le jeu vous demande d’être. Car si chaque interpellation réussie vous fera gagner de l’expérience, tout manquement au règlement vous en coûtera. Cela étant dit, les pénalités en expériences sont si faibles qu’elles n'entravent pas votre progression. À moins que vous décidiez de jouer en mode full psycho, mais encore une fois ce n’est pas le sujet ici.
Il arrivera que les contrevenants tentent de fuir. Dans ces cas-là, une course-poursuite s’engage. Que cela soit à pied ou en voiture, vous pouvez faire des sommations orales à votre cible pour qu’elle se rende. Ces sommations entament une barre de volonté affichée au-dessus du fuyard : une fois qu’elle est vide, il se rendra. Ce système est bien vu sur le papier, mais malheureusement la barre de volonté diminue bien trop lentement dans la majorité des cas, rendant ces sommations inutiles. Si un braqueur ne se rend pas comme cela, c’est déjà plus probable pour un vandale. Hors, le jeu ne fait pas la distinction.
Les rue d’Averno City
Lors de ces courses-poursuites, un système d’assistance se met également en route. Lorsque vous êtes suffisamment proche du fuyard, une série de jauges se remplit. Et lorsque vous en avez assez, vous pouvez demander du renfort, la mise en place d’une herse, d’un barrage routier, etc… Le système est efficace, même si les voitures venant en renfort auront tendance à vous gêner. De manière générale, les courses-poursuites, surtout véhiculées, peuvent être fastidieuses, surtout en début de partie. La faute à un personnage ayant l’endurance d’une crevette asthmatique et à des voitures de fonction à l’inertie démentielle. Heureusement, cela s’améliore rapidement via le système d’expérience. À chaque fin de quart, le jeu fera le compte de vos points d’expérience et de vos gains de niveau. C’est donc à ce moment-là que vous gagnerez des points de compétence que vous pourrez utiliser sur cinq arbres. Ces derniers sont simples mais ont le mérite de ne proposer aucune compétence inutile.
Les dessous d’Averno City
En plus de vos rondes dans les rues d’Averno, le titre vous proposera de participer à quelques enquêtes. Tout d’abord, il y a le problème de gangs à régler, et un tueur en série à mettre sous les verrous. Malheureusement, cette partie du jeu reste très superficielle. Pour les gangs, la collecte des preuves se fait automatiquement durant vos quarts avant que le jeu ne vous pointe directement vers la personne à arrêter. Et ce n’est pas beaucoup mieux pour l’enquête sur les meurtres, même si nous sommes obligés de reconnaître une certaine originalité aux scènes de crime. Le titre compte aussi pas mal de problèmes d’exécution divers, à commencer par les collisions véhiculées. À partir du moment où vous conduisez autre chose que votre voiture de fonction, vous aurez tendance à rebondir sur les autres véhicules, ce qui est frustrant.
Pour ce qui est des combats, ces derniers nécessitent un temps d’adaptation pour maîtriser la visée. Il est possible de se contenter de la visée automatique, mais cette dernière n’est pas optimale. Quoiqu’il en soit, ils devront être abordés avec la plus grande prudence, tant Nick est fragile. En effet, 3 à 4 balles suffisent pour le faire passer de vie à trépas. Et avec la pluie de balles qui s’abat sur vous durant certains affrontements, cela peut aller très vite. Mais malgré ces mitraillages de fous furieux, les affrontements manquent un peu de punch, la faute à la vue de dessus qui nous tient à distance de l’action. Enfin, d’un point de vue technique, hormis de rares saccades lors de phases de conduite, le titre tourne bien. Ce qui n’est pas bien surprenant, le titre n’étant pas d’une ambition folle de ce côté là.
Avec The Precinct, Fallen Tree Games nous propose un titre singulier. Pétri de références aux années 80, le titre a une identité forte. Malgré des défauts importants, scénario et investigations en tête, l’ensemble fonctionne bien. Comme dit plus haut, il est rare qu’un titre nous mette dans les bottes d’un policier en uniforme. Et le système de quarts, qui est le cœur du jeu, est réussi. On prend un réel plaisir à parcourir les rues d’Averno City.
Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
