En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l'installation et l'utilisation de cookies sur votre poste, notamment à des fins promotionnelles et/ou publicitaires, dans le respect de notre politique de protection de votre vie privée.
Lancé fin 2021 sur Steam où il grimpe à quasiment 100% (!) d'évaluations ''extrêmement positives'', le visual novel Bad End Theater s'offre cette semaine une sortie sur consoles et il passe aussi sec par la case test. C'est ça, l'efficacité.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Bad End Theater est donc un visual novel qui, comme son nom l'indique, prend place dans une sorte de théâtre où toutes les fins sont forcément tragiques. L'histoire globale tourne autour de quatre personnages, à savoir le Héros, la Jeune Fille, le Sous-Fifre et l'Overlord, l'idée étant d'en contrôler un à la fois et d'effectuer des choix pour faire progresser le scénario dans un sens ou dans l'autre et de déboucher sur l'une des 41 fins disponibles. Bien sûr, chaque choix a aussi une incidence sur les trois autres protagonistes.
Parfois, les choix s'accompagnent d'un trait de caractère qui vient ensuite se débloquer sur l'écran de sélection, comme tyrannique, dévoué ou encore polie. Petit à petit, ces traits se cumulent et il faut en choisir avant de lancer une nouvelle partie pour tenter de découvrir un nouveau chemin et, donc, une nouvelle fin. De quoi donner un petit aspect jeu de réflexion à l'ensemble, même si les moins patients se tourneront vers les différents organigrammes donnant de gros indices sur la marche à suivre.
Jardin ou cour ?
Une idée vraiment sympa et rafraîchissante pour le genre, à condition de ne pas être rebuté par toutes ces mauvaises fins, les scénarios se finissant plus ou moins tous par la mort d'au moins un protagoniste (il y a de la violence et du langage grossier, mais rien de trop graphique). On aurait toutefois aimé en profiter un peu plus, Bad End Theater se terminant extrêmement vite. Nous avons vu la véritable fin – car il y a évidemment un objectif derrière toutes ces fins à débloquer – au bout d'1h30 à peine. Les histoires sont toutes très courtes, en général même pas cinq minutes.
Ce qui pose un autre problème : avec des scénarios aussi rapides, impossible de les rendre profonds. Ce n'est donc pas vraiment pour l'histoire que l'on progresse ici, celle-ci étant simplement survolée, mais bien pour ce gameplay intéressant et obligeant à se triturer (gentiment) le cerveau. Mais forcément, difficile de ne pas grincer des dents devant le prix de 9,99€ sur consoles (un peu moins sur PC, sans compter les réductions temporaires), qui semble un peu excessif au vu de la durée de vie de ce Bad End Theater.
On apprécie en revanche la direction artistique de cette aventure, qui profite d'un pixel art vraiment très mignon et d'animations réussies. La musique ravira sans aucun doute les nostalgiques des consoles portables des années 90 et enfin le tout est intégralement traduit en français (parmi la grande quantité de traductions disponibles), avec un très bon travail effectué par Yuri Akuto. Il n'y a en revanche aucun doublage, ce qui n'est pas étonnant – ni bien grave - puisque l'on parle là d'un petit jeu indé.
Un peu trop court pour le prix demandé (environ 2h pour 10 balles), Bad End Theater n'en reste pas moins une expérience intéressante. Non pas pour son histoire, trop basique au vu de la durée de vie, mais pour son gameplay rafraîchissant pour le genre, demandant de débloquer de nombreux embranchements et donc fins en effectuant des choix de plus en plus précis. À réserver aux joueurs curieux de tester un visual novel différent des autres.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
