A propos de...
- La gestion du supermarché, addictive
- Un scénario au rythme maîtrisé
- Un très joli pixel art
- Entièrement en français
Test : Discounty - PS5
Ce jeu a été fourni par l'éditeur.
Depuis quelques années, merci Stardew Valley, les simulations de vie prennent essentiellement place à la ferme, avec quelques petites spécificités en fonction du jeu. Mais Crinkle Cut Games, édité par PQube, a décidé d'opter pour quelque chose de bien différent avec son Discounty. Ici, le joueur a pour mission de gérer un petit supermarché.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Et pour encore plus se démarquer de la concurrence, Discounty ne demande pas de prendre la suite d'un grand-père décédé puisque c'est la tante du personnage principal qui lui donne les clés de son magasin, et ce même si elle est bel et bien toujours vivante. Ce supermarché se trouve dans un petit bled du nom de Blomkest, qui ne renferme qu'une petite poignée d'habitants. Et croyez-vous qu'ils sont contents de voir que le seul magasin où ils peuvent faire leurs courses alimentaires ne va pas fermer ?
Comment ça, il est pas frais, mon poisson ?
Que nenni, et vas-y que je me plains que l'employée d'origine a été virée (il faut réduire les coûts, paraît-il), que l'agrandissement s'est fait au détriment d'un salon de thé fermé depuis des lustres, que les horaires sont trop courts... Bref, il va falloir bosser pour se faire des amis en ville, et ce même si ces mêmes détracteurs viennent quand même faire leurs courses (mention spéciale à la petite vieille qui est TOUS LES JOURS devant les portes à 8h alors que le magasin ouvre à 9h). Il faut donc prendre le temps de parler avec eux et de les aider à régler leurs problèmes, Discounty étant avant tout scénarisé.
Les quêtes permettent donc de progresser peu à peu dans l'histoire, sans vraie baisse de rythme, mais aussi de varier les plaisirs concernant le supermarché. Par exemple, certains fournisseurs locaux ont des requêtes bien spécifiques à accomplir avant que le joueur puisse vendre leurs produits, comme la marchande de poissons panés qui demande à ce qu'une certaine quantité soit vendue avant de signer un accord. Les accords commerciaux sont très importants puisqu'ils permettent d'obtenir des ingrédients autrement inaccessibles, et sont à améliorer au fur et à mesure (baisse du prix d'achat, augmentation de la quantité par carton, etc).
Bien sûr, tout ce qui est fait sur le temps libre n'a qu'un seul objectif : faire tourner le supermarché. Avant l'ouverture, il faut prendre garde à ce que le sol soit propre, à ce que les étals soient pleins et à ce que le stock soit suffisant en arrière-boutique. Dès que nécessaire, un ordinateur est à utiliser pour passer commande et il suffit d'attendre quelques secondes pour que le livreur débarque. Une fois la boutique ouverte, il faut prendre garde à tout ça, mais aussi rajouter le fait d'encaisser les clients sans trop les faire attendre. Autant dire qu'il faut avoir les yeux partout.
En dehors des heures de travail, il est possible de placer des affiches pour faire de la publicité et ainsi attirer encore plus de clients, ou bien acheter de la décoration pour changer les couleurs des murs et des sols ou rendre les produits plus attractifs. Bref, du grand classique pour le genre mais qui fonctionne très bien et se montre vite addictif, même si pour aller plus loin on aurait pu avoir des options de micro-management plus poussées. Il est par ailleurs important de rester sur de petites sessions afin d'éviter l'aspect répétitif forcément inhérent au genre. Discounty sauvegardant uniquement lorsque le joueur va se coucher, l'idéal est de progresser sur deux ou trois jours à la fois.
Les frites les plus surgelées de ton quartier
Qui dit agrandissement de la boutique et diversification des produits dit aussi augmentation de la difficulté, mais la chose se fait de manière progressive, Discounty n'étant jamais punitif. On regrette toutefois l'absence de contrôles tactiles, qui auraient notamment pu être intéressants du côté de la caisse enregistreuse. En l'état, il faut utiliser le joystick et les touches pour entrer les bons chiffres, ce qui est parfois assez laborieux tant il n'est pas rare de ''ripper'' et d'appuyer sur le mauvais chiffre. Rien de bien catastrophique heureusement.
De son côté, la ville de Discounty est de bonne taille. Elle n'est ni trop grande, ni trop petite, et renferme juste ce qu'il faut de bâtiments et de personnages. Ces derniers sont par ailleurs représentés sur la map, il est donc constamment possible de voir où ils sont, évitant de passer des heures à les chercher. Ce qui est aussi vrai pour les boutiques : la taille de la map fait que le joueur ne perd jamais trop de temps à s'y rendre. Certains se plaindront certes de tourner en rond, mais la taille de cette ville est à notre sens parfaite pour un jeu de se genre, là où d'autres font toujours plus grands et font perdre des demi-journées de travail à cause de ça.
Qui plus est, cette petite bourgade est un vrai plaisir pour les yeux tant le pixel art appliqué ici est réussi. C'est coloré et plein de détails, à l'image de la zone de recyclage remplie de bric-à-brac un peu partout. Il n'y a malheureusement pas de doublages, mais les textes sont intégralement en français et la traduction est de qualité. Enfin, l'ambiance sonore globale est assez classique pour le genre, avec des musiques plutôt en retrait, sobres mais efficaces.
Les fans de simulations de vie désirant changer un peu des navets et des radis peuvent se tourner sans problème vers ce Discounty qui se pose en vraie bonne alternative mais dans un univers différent. La gestion du supermarché est addictive et le rythme du scénario est maîtrisé, permettant de progresser quasi continuellement et de toujours débloquer un petit truc en plus pour la boutique, avec une bonne courbe de difficulté. Si l'on rajoute à ça un très joli pixel art et une traduction française, il n'y a pas de raison de ne pas se laisser tenter.
15 août 2025 à 15h25
Par Shauni
Points positifs
Points négatifs
- On aurait aimé des contrôles tactiles (surtout pour la caisse)
- Une bande-son en retrait
- Certains trouveront la map trop petite
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Celle qu'on ne voit pas
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
Twitter : Shauni_Chan
Bluesky : shaunichan