Test : Wildgate - PS5

Wildgate - PS5

Wildgate - PS5

Genre : PvPvE compétitif

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Wildgate débarque avec l'ambition claire de bouleverser l’univers déjà chargé des shooters PvP grâce à une formule intrigante mêlant affrontements spatiaux tactiques et mécaniques d'extraction en équipe. Le pari initial est séduisant, même si la profondeur de jeu n’est pas tout à fait au rendez-vous. Après plusieurs expéditions galactiques, le constat est clair : une expérience originale mais qui peine à garder son souffle sur la durée.

Test effectué à partir d'une version PC

Dès le lancement, la direction artistique attire l’œil : un design cartoon aux couleurs vibrantes, des personnages au charisme évident et une narration teintée d’humour décalé, rappelant par moments l’univers fantasque de Wildstar teinté d’Overwatch. L’immersion visuelle est appuyée par une bande-son atmosphérique réussie, enrichissant encore davantage l’expérience. Wildgate navigue habilement entre les eaux de Sea of Thieves et les mécaniques d’extraction tactiques façon Hunt : Showdown. Cinq escouades de quatre joueurs s'affrontent dans les profondeurs cosmiques du Reach, avec pour objectif commun la récupération d’artefacts précieux avant de s’échapper par la Wildgate. L’originalité du concept séduit d’emblée grâce à une mise en œuvre réussie et un équilibre bien senti entre exploration PvE et affrontements PvP, même si ce dernier prend rapidement le dessus sur le reste.

Quand l’espace joue aux pirates

Au cœur de Wildgate, le combat spatial constitue l’un des grands points forts du jeu. Chaque joueur peut à n’importe quel moment prendre le contrôle de l’un des postes installés sur le vaisseau, que cela soit la barre de pilotage, la gestion de la sonde de repérage ou encore les canons de défense. D’ailleurs, le maniement des canons est instinctif et nerveux, rendant chaque affrontement gratifiant. Le pilotage, la gestion des boucliers et de la vitesse, et l'orientation stratégique des tourelles offrent une profondeur tactique enthousiasmante. L’intensité monte crescendo au fur et à mesure des parties, surtout quand la coordination en équipe est au rendez-vous. Vous devrez ainsi explorer des points d’intérêts pour y récupérer des outils à installer sur votre vaisseau avant d’aller à la castagne. Malheureusement, malgré ces qualités, Wildgate peine à renouveler ses promesses sur le long terme. Le contenu PvE devient vite répétitif avec des structures similaires à explorer, des adversaires sans grand défi et une mécanique de récupération d’objets qui tourne rapidement en rond. L’absence de réelle progression persistante pour le joueur solitaire ou même de loot cosmétique durable limite aussi considérablement l’intérêt à moyen terme.

Wildgate

Prospection cosmique et poétique des mécaniques

Certaines mécaniques parviennent toutefois à relever l’intérêt du gameplay. Le robot Prospector, par exemple, supprime intelligemment la contrainte d’oxygène, simplifiant grandement la gestion environnementale et le rendant indispensable. À l’inverse, d’autres personnages nécessitent une surveillance constante de leurs paramètres vitaux, créant des déséquilibres frustrants. Chaque personnage dispose d’avantages et petits défauts qu’il faudra apprendre et maîtriser au fil du temps, même si on décèle déjà lesquels des héros sont un peu plus avantagés que d’autres. Autre belle réussite : le système d’embarquement. Téléportation instantanée, sabotage, explosifs et pillage d’équipements ennemis sont autant d’options qui garantissent des moments épiques de retournement de situation. Hélas, certaines armes et modules comme le Laser Ram ou le Cannon Entropy peuvent paraître trop puissants, perturbant régulièrement l'équilibre global des affrontements.

Wildgate

Malgré son dynamisme évident, Wildgate souffre d’un défaut majeur : son faible « time-to-kill » avantage nettement les joueurs expérimentés au détriment des novices, transformant certains duels en moments de frustration intense. Le matchmaking est également problématique puisqu’il mélange indistinctement vétérans et débutants, donnant lieu à des parties très inégales. En outre, le jeu manque sérieusement de variété : un unique mode compétitif, un nombre limité de cartes aux points d’intérêt vite explorés, ainsi que des modules et armes répétitifs rendent l’expérience rapidement monotone. Même les missions PvE, trop semblables à des tutoriels recyclés, perdent vite de leur attrait après quelques heures. Côté technique, Wildgate assure une stabilité irréprochable avec une optimisation efficace sur tous types de configurations. Quelques imperfections subsistent néanmoins, notamment un menu principal parfois confus où les distinctions entre loadouts, gadgets et personnalisations mériteraient davantage de clarté.

Wildgate

Si Wildgate met fortement l'accent sur la coopération en équipe, cela devient aussi son principal défaut. Sans communication vocale ou équipe bien organisée, il est facile de se perdre ou de finir bredouille. Avec des partenaires réguliers, l’expérience atteint des sommets d’intensité et de plaisir, mais en solo, l’absence de coordination entraîne souvent chaos et frustration. Ce point est renforcé par la nécessité d'avoir une équipe stable pour véritablement apprécier tout ce que le jeu a à offrir. Sans cela, les matchs deviennent aléatoires, entre défaites rapides et victoires peu gratifiantes.

Wildgate

Wildgate propose un cocktail audacieux qui marie habilement extraction tactique, combats spatiaux en coopération et action FPS. Malgré quelques excellentes idées et une exécution technique réussie, il souffre de répétitivité et d'un manque criant de contenu. Avec une équipe solide, Wildgate peut offrir de grandes sensations. En revanche, en solitaire ou sur la durée, l'expérience montre rapidement ses limites.
11 août 2025 à 09h45

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Points positifs

  • Combats spatiaux dynamiques et immersifs
  • Gestion intuitive des rôles à bord du vaisseau
  • Direction artistique soignée et personnages attachants
  • Jeu stable, fluide et techniquement robuste

Points négatifs

  • Contenu PvE répétitif et vite lassant
  • Manque flagrant de modes compétitifs et de diversité de cartes
  • Matchmaking déséquilibré mêlant novices et vétérans
  • Certaines armes et modules déséquilibrant les parties
  • Peu de progression persistante en solo

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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