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En 2014, un développeur solo du nom de Yang Bing débutait le boulot sur un certain Lost Soul Aside, inspiré par l'univers de Final Fantasy, et plus précisément par Final Fantasy XV. Le projet a rapidement intéressé Sony qui a apporté un soutien financier et technique, permettant au créateur d'ouvrir son propre studio. Ultizero Games nous propose donc désormais de découvrir ce titre et... bon.
Test effectué à partir d'une version PS5
Parlons tout d'abord du point fort de Lost Soul Aside, car hélas il n'y en a pas 36. Son système de combat, lorgnant davantage sur les Devil May Cry les plus récents, est un véritable plaisir à prendre en main. Le tout repose ici sur des combos à effectuer en utilisant les différentes armes – à changer à la volée - et types d'attaques mis à disposition, mais aussi en profitant des esquives qui, si parfaites, permettent de lourdement contre-attaquer. Certes, il n'y a rien de spécial ou d'original, mais le tout fonctionne très bien.
Lost Fantasy
Il faut tout de même avant ça débloquer le pouvoir d'Arena, un dragon accompagnant le héros, sans quoi la palette de mouvements est incomplète. Il est capable de se transformer et d'utiliser des attaques élémentaires, ce qui rend les affrontements toujours plus intéressants, à fortiori contre les boss. Il s'agit là de la petite spécificité de cette aventure et, mis bout à bout, tous ces éléments rendent les combats nerveux et – si on parvient à tout maîtriser – assez variés. Mais hélas, cet aspect à lui tout seul ne parvient pas à gommer les trop nombreux défauts de Lost Soul Aside.
Mais parlons un peu de l'histoire. Ici, les joueurs suivent les aventures de Kaser, un combattant ayant rejoint un groupe de résistants face à un Empire oppresseur. Les choses vont toutefois bien vite basculer puisque des envahisseurs vont un beau jour débarquer sur le monde pour y semer le chaos, et au passage voler l'âme de Louisa, la petite sœur du héros. Ce dernier va donc s'embarquer dans une aventure périlleuse pour 1. sauver sa sœur et 2. sauver le monde, parce que évidemment. Il va être en cours de route aidé par Arena, un guerrier hanté par son passé.
Les fans de RPG l'auront immédiatement compris : Lost Soul Aside ne repose clairement pas sur un scénario inédit et se contente à la place de miser sur quelque chose de très basique, voire même cliché. Ce qui ne serait pas si grave si la chose était bien exécutée, mais ce n'est hélas pas le cas, la narration souffrant de baisses de rythme et se montrant extrêmement poussive, reposant un peu trop sur de la lecture et des personnages au charisme d’huître pas fraîche. À commencer par Kaser, le héros faussement ténébreux qui aurait eu largement sa place dans le groupe de Noctis.
Soul le vent
Il est franchement impossible de s'attacher à lui tant ce personnage est vide. Et c'est même pire que ça : les doublages sont tellement mauvais (en japonais aussi, un sacré exploit) que les scènes tragiques donnent franchement envie de rire nerveusement. Les autres personnages ne sont pas mieux puisqu'ils sont eux aussi très clichés et occupent simplement une fonction. Ce qui ne donne évidemment pas envie de progresser, un problème qui est renforcé par la structure même de Lost Soul Aside. Tout est globalement en ligne droite, les quêtes annexes sont très peu nombreuses mais en revanche il est obligatoire de passer par des phases inintéressantes de puzzles et insupportables de plates-formes, les sauts de Kaser étant flottants.
L'univers du jeu, lui aussi, est extrêmement cliché et on sent dès les premières minutes les inspirations claires du développeur d'origine. Certes, là encore, ce n'est pas un gros défaut si c'est correctement exécuté, même si l'absence de touche personnelle est préjudiciable. Et, globalement, c'est plutôt réussi visuellement, même si l'utilisation de l'Unreal Engine 4 saute aux yeux tant nous sommes désormais habitués à la version plus récente. Les environnements sont certes bien détaillés et l'univers cohérent, mais les personnages sont trop rigides et la caméra fait régulièrement n'importe quoi durant les combats, sans oublier les ennemis qui finissent par tous se ressembler. Bon point en revanche pour les combats de boss, bien mieux mis en scène.
Techniquement, enfin, il y a aussi pas mal de boulot et c'est franchement étonnant de constater l'état de sortie de ce jeu qui a eu droit, pour rappel, à plus de 10 longues années de développement. Les cutscenes se terminent de façon abrupte, les glitches sont fréquents et le tout manque globalement d'un bon coup de polish, à l'exception de la bande-son. Mais le pire reste le bug (espérons vite corrigé) qui empêche carrément l'arbre de compétences de se débloquer, à priori spécifique à la version PS5. Autant dire qu'un souci de ce type sur une fonctionnalité essentielle, ça ne passe pas.
Lost Soul Aside, problèmes techniques mis de côté, aurait sans doute été un bon jeu dans le début des années 2010. Malheureusement, nous sommes en 2025 et il n'y a pas grand-chose à sauver ici, sauf peut-être son système de combat nerveux. L'histoire est inintéressante et cliché, les personnages sont creux, la progression souffre d'un gros manque de rythme et la réalisation aurait mérité un bon gros coup de polish supplémentaire.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
