En 2008,
Media Molecule, un petit studio anglais, totalement inconnu, nous surprenait en nous faisant découvrir son petit bijou.
LittleBigPlanet, ce petit jeu de plateforme 2D, troublant et divertissant à souhait, a immédiatement conquis le cœur d’une foule de joueurs. L’annonce de la sortie d’une “adaptation“ en a fait frissonner plus d’un, et pour enfoncer un peu plus le clou, ce n’est plus Media Molecule qui s’y attaquait mais le studio de Cambridge de
SCE (Sony Computer Entertainement). Et pourtant, nous voici en face de “la suite du phénomène“. En effet, on pouvait s’attendre à des soucis d’ordre graphique ou encore des limitations dues à la taille de l’écran mais il n’en est rien, pour le jeu tout du moins. Six nouveaux univers inédits immergeront le joueur dès les premiers sauts de son
Sackboy (petit personnage que vous contrôlez). Mais avant toute chose, il faudra effectuer un tutoriel simple et efficace, dévoilant les différentes possibilités qui n’ont pas changé par rapport à la version PS3. On notera que le studio de Cambridge est resté à l’écoute de la communauté de joueurs et a procédé à quelques réajustements, surtout au niveau des sauts, plus souples, et des réapparitions illimitées.
Sackboy, Sackboy whatcha gonna do ?!
Le Sackboy se doit de traverser un niveau du début à la fin, et pour cela vous pourrez courir, sauter ou vous accrocher. “Quoi, seulement trois actions ?“ En effet, tout le charme du jeu réside dans sa simplicité. Accessible à tous, utilisant uniquement deux touches, il permet aux plus jeunes, tout comme aux personnes ne jouant pas souvent, de comprendre rapidement comment faire avancer ce personnage attachant dans les niveaux. Afin d’arriver à la fin de chaque niveau, il faudra utiliser des cordes suspendues, des mécanismes, des jetpacks, des véhicules, jongler entre deux plans de profondeur et j’en passe. Chaque élément possédant des particularités physiques lui étant propres, en fonction de sa matière ou de sa forme, il faudra en comprendre le fonctionnement avant de l’utiliser. En explorant les niveaux, vous aurez l’occasion de ramasser des stickers, des “formes géométriques“ que vous utiliserez dans l’éditeur de niveau, ou encore des éléments permettant de personnaliser la tenue de votre Sackboy. Rien de transcendant me direz-vous, mais cette chasse à l’objet reste importante afin d’embellir les niveaux que vous construirez par la suite. On pourra reprocher une durée de vie un peu courte pour les niveaux en solo qui seront pliés en quelques heures.

Golden Sackboys
L’univers dans lequel vous vous trouvez est décalé, voire même farfelu. Avec des niveaux plus jolis les uns que les autres, qui vous emmèneront à travers le monde. Le portage de PS3 vers PSP a bien entendu eu quelques répercussions, comme le niveau de détail des textures qui est un peu moins important ou encore le passage de trois plans de profondeur à deux. Il est vrai que le jeu est donc moins joli, mais il n’en souffre pas. On a vite fait de passer à coté de ces pertes pour passer à un amusement total. Les différents costumes pour votre Sackboy et le soin apporté aux détails dans chacun des niveaux présents sont impressionnants par leur qualité. Au niveau du sound-design, les musiques sont terriblement bien choisies, entraînantes à souhait, vous ne couperez plus le son de votre PSP lorsque vous jouerez. Chaque niveau a son style visuel mais également un “style sonore“ qui lui est propre et on remarque vraiment les efforts réalisés pour accrocher le joueur. Le souci du détail est vraiment marquant dans
LBP, votre personnage peut même avoir une petite animation en fonction de son humeur. Vous pourrez le rendre triste, heureux, énervé, peureux... Ca ne sert à rien mais c’est terriblement fun.
CCP : Collecter, Créer, Partager
Le studio de Cambridge a bien remarqué qu’une communauté énorme s’était construite derrière ce jeu et qu’il ne pouvait donc pas passer à côté de l’éditeur de niveau qui a contribué au charme de la version PS3. Et voila qu’un éditeur, étonnant par sa simplicité et son accessibilité, voit le jour. Le seul “hic“, car en effet il y en a un, viendra de la taille de l'écran de cette PSP qui sera vraiment frustrant pour les architectes de niveaux
LBP. Il fallait déjà beaucoup de temps pour en réaliser sur la version PS3 mais ici, le temps en sera décuplé tant il est difficile de percevoir l’avancée des travaux dans la globalité. De plus, les temps de chargement sont vraiment longs et en énerveront plus d’un. Il faudra donc faire preuve d’une patience énorme, de dextérité et de talent afin de pouvoir mettre un iveau complet en ligne. Cependant, certains y arrivent et il vous sera donc possible de récupérer leurs créations sur le
Playstation Network et de vous éclater dessus.