LocoRoco, pour rappel, c’est l’histoire de boules flasques qui sauvent leur planète colorée contre les méchants Mojas tout noirs qui veulent l’envahir. Dans ce nouvel épisode, après avoir essuyé une déculottée, ils reviennent à la charge armés d’une chanson maléfique qui aspire la force vitale des êtres vivants. À vous de rendre à la planète ses belles couleurs en chassant les intrus. Vous vous retrouvez donc à parcourir les différentes régions de la planète, abîmée par les Mojas, dans un monde pétillant de couleurs vives et naïves au bestiaire inédit et à l’ambiance entraînante. En évoluant dans cet univers enfantin et truculent, le joueur trouve un plaisir gamin à faire bondir et rouler sa sphère molle, de matière indéfinie. Le gameplay, identique à celui du premier épisode, surprend par sa simplicité apparente autant que par son inventivité : oubliez la croix directionnelle, pour déplacer votre personnage vous faites basculer le décor d’un côté ou de l’autre en utilisant les boutons L et R, laissant la gravité agir. Le jeu devient alors question d’adresse : un bon timing vous permettra d’éviter les obstacles, de franchir un fossé, ou d’atteindre une plate-forme cachée.

LocoRaider
Votre quête principale est alimentée par tout un tas d’objectifs secondaires, comme sauver les MuiMuis (peuple ami en guerre contre les méchants pas beaux BuiBuis), forcément bien cachés dans les niveaux, ou récolter des matériaux pour construire leur maison. De manière générale, il faudra attraper tout ce que vous verrez, les objets traînant par-ci par-là servant à débloquer des mini-jeux ou à établir un record. Attention tout de même à ne pas être trop curieux : si vous êtes intrigué par une plante inconnue à l’air amical, il se pourrait bien qu’elle vous avale sans prévenir ! La nature, sauvage et inconnue, cache des pièges sous ses apparences de pays des Bisounours, nourrissant votre exploration d’un sentiment mêlé de peur et d’excitation. Par moments, vous hésiterez même à sauter un gouffre où à dévaler une pente, même si c’est le seul chemin possible, par crainte de perdre le contrôle, de rater des bonus ou de tomber dans un piège. En effet, vous n’aurez bien souvent qu’une chance pour sauter sur une plate-forme secrète, ou pour attraper un LocoRoco supplémentaire, avant d’être entraîné au loin par les éléments capricieux du niveau. Vous n’aurez plus qu’à recommencer ce dernier si vous tenez à tout prix à tout avoir.

Pouf, Pouf, Patapouf !
Il reste un détail que nous n’avons pas encore abordé, et qui a toute son importance. Si tout ce que nous avons vu jusque là fait de
LocoRoco 2 un bon jeu, il y a autre chose qui en fait un jeu fantastique. LA MUSIQUE ! On a rarement mis autant de vie dans une bande-son que dans celle-ci. Aussi bien instrumentalement que vocalement, les mélodies nous transportent, contribuant au sentiment de béatitude qui règne tout au long du jeu. Ne se contentant pas d’illustrer les niveaux, elles accompagnent votre progression en s’intensifiant selon le nombre de LocoRocos que vous parvenez à récupérer, ajoutant par-ci par-là un instrument, une note, ou une voix. Un moyen supplémentaire de vous pousser à explorer les moindres recoins des niveaux et à terminer le jeu dans son intégralité. Par moments, si vous avez réussi à réunir un nombre suffisant de compagnons, une séquence musicale façon
Patapon (en simplifié) apparaîtra pour débloquer encore plus de bonus. Ce petit intermède sera d’un genre différent en fonction de la couleur du LocoRoco que vous dirigez. Un petit plus qui n’a pour seule fonction que de vous faire préférer un personnage à un autre.