Cette fois sur les traces de son frère soit-disant disparu, Kratos devra traverser Sparte, la Crète, des régions montagneuses ou encore la capitale de l'Atlantide afin de découvrir la vérité. Toujours aussi obnubilé par sa vengeance, toujours aussi enclin à jouer les Attila et à tout raser sur son passage (surtout d'innocents citoyens crétois), il est plus en forme que jamais, et ce, au sens propre comme au figuré. Dans sa narration, cette itération de
God of War est loin d'être originale (le frère disparu depuis des années) mais on se plait à découvrir les origines de Kratos lors de flash-backs bien réalisés et bien mis en scène. Comme à son habitude, notre Dieu de la guerre en herbe côtoie les personnalités et les lieux chers à la mythologie grecque.
L'Iliade
Techniquement, la copie est nette et sans bavure et le jeu fait partie, et de loin, des plus beaux softs de la
PSP. On est conquis par les décors travaillés, quoiqu'un peu trop sombres et ternes par endroits. Les divers protagonistes entrant en scène (gorgones, squelettes, aigles, harpies...) sont tout simplement magnifiques et les boss toujours aussi gigantesques et bien animés, impressionnent. Le rendu des phases aquatiques est excellent et la lave semble presque réelle. Les jeux de lumière sont présents également, les Lames d'Athéna éclairant la plupart des séquences avec succès. La bande-son est à l'honneur dans ce
God of War : Ghost of Sparta, puisque les divers thèmes symphoniques propres au péplum sont en parfaite adéquation avec le soft.
L'Odyssée
Niveau gameplay,
Ghost Of Sparta est très similaire à
Chains of Olympus. Certaines séquences de mise à mort via Quick Time Event sont carrément identiques (c'est le cas de cyclopes par exemple). Mais franchement, on en redemande : égorger des gorgones, trucider des hommes-bêtes violemment ou anéantir Scylla petit à petit est un véritable régal.
Ready At Dawn a effectué un minimum de recyclage, certes, mais sans que le jeu en pâtisse. Ainsi, on retrouve les classiques combos attaque légère / attaque lourde / choppe, une touche pour sauter ainsi que l'upgrade des diverses armes disponibles. Parmi celles-ci, le bouclier et la lance spartiates viennent égayer les combats. On retrouve aussi les combinaisons des touches L et R avec les touches d'action après upgrade. Du très classique, donc, mais aussi du grand
God of War. Le platforming est également de la partie, ainsi que quelques énigmes retorses.
Ghost of Sparta réitère les erreurs de son aîné sur console portable à ce niveau : on se retrouve une fois de plus face à une version lite des softs sur consoles de salon. Les énigmes sont moins complexes, l'armement est moins étoffé, la mise en scène moins spectaculaire...
Zeus crée, Kratos détruit
Mais la durée de vie se trouve être fortement accrue. Plus question de terminer le soft en cinq heures cette fois, il faudra plutôt compter sur un peu plus du double. Durée pendant laquelle le joueur ne lâchera plus sa console, obnubilé qu'il sera par la découverte d'une narration et d'une variété propres à la série. De la qualité, donc... et ce, sur tous les plans. A noter, outre les modes de difficulté supplémentaires (hard et very hard, à débloquer une fois le mode de difficulté par défaut achevé) sont présents également un mode « Challenge of the Gods », proposant des défis à relever sortant de l'ordinaire ainsi que le Temple de Zeus, permettant de débloquer de nouveaux items via le sacrifice d'orbes rouges obtenues lors de nouvelles parties, sans oublier le fameux mode arène, où, comme son nom l'indique, Kratos devra affronter l'un après l'autre des adversaires coriaces, et ce en ayant la possibilité de pouvoir modifier les options (difficulté, jauge de vie, etc...).