Dernière itération en date,
Everybody's Tennis PSP ne déroge ni au style graphique de la série, ni à son gameplay arcade offrant une richesse de jeu presque digne d'une simulation. Fer de lance du SD (personnages Super Deformed, dotés de têtes immenses et de corps chétifs), le choix artistique au ton résolument humoristique fait mouche dans cet épisode, qu'il concerne musiques, bruitages traditionnels ou graphismes... et sert un système de jeu facile à maîtriser au premier abord : trois types de coups possibles au service ou durant le point (lob, slice et frappe) et un placement par rapport à la balle indispensable à une précision de toucher et une maîtrise de la puissance, à l'instar d'un
Virtua Tennis. A ce titre,
Minna no Tennis, de son nom originel, propose même dans la plus pure tradition de la série, une interface graphique mesurant l'envergure de la raquette, et ce en permanence. Pas forcément judicieuse sur le plan esthétique, cette dernière se révèle pourtant d'une efficacité redoutable en phase de jeu. Le ciblage permettant de régler la frappe en précision est du même ordre d'idée : un pointeur rouge permet de juger de l'emplacement sur lequel la balle va rebondir de l'autre côté du filet. Afin peut-être de contre-balancer ces choix techniques de bon aloi mais peu agréables à l'œil, aucune jauge de puissance n'est présente au service, la qualité du coup étant évaluée par le timing de la frappe en fonction de la couleur que prend la balle.
Everybody clap your hands !
Et pour connaître la réussite du coup en terme de timing, les classiques lapins et tortues ainsi que notes de musique viennent agrémenter l'interface graphique à travers un phylactère. Encore une fois, certains crieront au scandale tant graphiquement le résultat peut paraître superflu. Pourtant, cette idée permet de régler ses coups au fur et à mesure de parties endiablées. Une fois avoir atteint les adversaires les plus coriaces, on ne peut que remercier
Clap Hanz pour cette idée. Musicalement, on retrouve ses marques également : à l'instar d'un
Everybody's Golf des meilleurs jours, les musiques d'introduction sont mignonnes (kawaï, en fait) et les musiques extra-diégétiques remplissent leur office. Excitantes, elles correspondent parfaitement à l'atmosphère du background en vigueur : château de samouraïs, île paradisiaque... et sont facultatives, pour les réfractaires au bon goût. Mais c'est de par sa richesse qu'
Everybody's Tennis surprendra le plus les nouveaux venus aux licences
Clap Hanz. Le nombre proprement hallucinant de costumes à débloquer, de raquettes aux caractéristiques spécifiques à upgrader ainsi que de personnages à faire progresser offre une durée de vie absolument titanesque au soft. On notera la sempiternelle présence de l'affinité au joueur choisi, permettant de lui débloquer de nouveaux coups. Plus on joue un personnage, plus on augmente son niveau d'affinité et plus on lui débloque de caractéristiques, donc. Graphiquement, les terrains du sport de prédilection d'Ivan Lendl fourmillent de détails baroques, au sein du public comme sur la surface en elle-même. Flaques d'eau et lanternes viendront interférer dans le bon déroulement de la partie. Les graphismes sont aussi fins que le gameplay du soft, qui tel Othello est facile à prendre en main et difficile à maîtriser.