Test : Lord of Arcana - PSP

Lord of Arcana - PSP

Lord of Arcana - PSP

Genre : Action / JDR

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Le Monster Hunter-like est un style de jeu qui est dans le vent et les licences produites par Square Enix, qui ont le vent en poupe ces temps-ci, sont acquises du public par principe tant la marque a su se faire une place forte dans le cœur des joueurs. Tous ces signes avant coureurs bénis par l’aura protectrice de Zéphyr nous laissent penser que Lord of Arcana est une perle en devenir que l’on a hâte d’avoir entre les mains.
Pour ceux qui ont passé les dix dernières années sur une île déserte, il est important de rappeler ce qu’est un Monster Hunter-like : il s’agit d’un RPG/Action assez classique dans la forme, au cours duquel vous amassez des tonnes d’objets, souvent des parties de monstres occis, que vous réutilisez pour faire de l’équipement super-formant ! Les monstres sont évidemment de tailles et de forces différentes et plus on en bave pour les mettre à terre (les monsters !) plus la récompense et ce qu’on pourra en faire est balèze. Le dernier atout de ce genre de jeu est son mode multi qui permet normalement des batailles épiques en équipe jusqu’à quatre, pour ainsi varier les rôles dans un groupe de combat et partager des butins. Puis une fois encore vous pourrez améliorer votre équipement à base de griffes, de crocs et d’écailles et encore et toujours être le plus balèze au fil d’un leveling entraînant. Lord of Arcana a pour ambition d’être un jeu de ce type, donc il repose sur des mécanismes déjà connus, avec un scénario, un bestiaire et un univers original pour se différencier de ses pères et se faire une place dans les références du genre. Qu’en est-il ?

Il était une fois… du vu et du revu…

Votre cher rédacteur, dont la conscience rédactrice hors pair est sans bornes, va vous retranscrire cette histoire passionnante, parce qu’il n’y a pas de raison qu’il se la soit tapée pendant des heures sans ça ! (Vengeaaaaaaaaaance !) C’est l’histoire d’un roi guerrier, du pouvoir des arcanes qu’il faut réunir, de mondes parallèles et d’amnésie. Voilà ! Pour comprendre comment se déroule le jeu voici quelques explications : la guilde des tueurs (rien que ça !) nous engage, nous équipe médiocrement pour qu’on puisse commencer à quêter. Suite à quoi on enchaîne les chapitres proposant des quêtes, en fonction de notre niveau de guilde, dans lesquels on doit à loisir, soit ramener des fleurs, soit battre trois ou quatre squelettes ou gobelins etc. A chaque fin de chapitre un gros boss contenant le pouvoir d’Arcana se dresse devant vous, il faut le battre et c’est reparti pour un tour. Le jeu est beau et on ne le lui enlèvera pas mais cet enchaînement de quêtes bidon sans prétexte valable ne suscite pas un grand intérêt. Les boss de fins de chapitres sont excessivement plus durs à battre que le reste des créatures du bestiaire. Ils ne sont pas impossibles mais le combat peut prendre plusieurs longues minutes d’acharnement, durant lesquels notre esprit a le temps de vagabonder et où on peut se demander à un moment si on va continuer de jouer à ce jeu… Surtout que pour créer, chez le forgeron, les équipements utiles, fiables et qui roxxent vraiment il vous faut obligatoirement des noyaux contenant l’âme de vos adversaires (les Monsters !). Ces derniers sont souvent plusieurs fois à aller chercher en tuant le même Monster, ce qui peut rendre un peu nerveux s’il s’agit du même boss dont vous refaites la quête pour la cinquième fois, histoire d’avoir un masque qui augmente de douze points votre défense. Et rebelote au prochain chapitre et tout ça pour être à la hauteur et tout ça risque d’en rendre dingo plus d’un !

Un face à face un peu coriace

Les combats que l’on est amené à faire durant les quêtes sont dans des arènes instanciées où l’on est face à un ou plusieurs adversaires, que l’on peut cibler et contre lesquels on peut utiliser différentes façons de se battre. En amont des quêtes, on peut s’équiper de l’arme de son choix et cela a son importance car on ne se bat pas de la même manière avec une arme à une main, à deux mains ou avec une arme de tir. Selon votre choix, des touches d’attaques sont à votre disposition, ainsi que des attaques magiques ou des invocations, ce qui est un peu la marque de fabrique Square Enix et un joli clin d’œil. Les affrontements sont quant à eux sacrément sanglants et c’est, pour les amateurs d’hémoglobine, un atout qui rend les combats féroces.Ajoutez-y la possibilité d’achever les ennemis avec un coup violent et dévastateur pour obtenir un agréable sentiment de satisfaction. Malheureusement, la répétitivité qui poursuit tous les aspects du titre se fait ressentir ici aussi et les coups de grâce, bien que sympathiques et restant un plus, sont toujours identiques pour chaque même type d’adversaires et à la longue, on se lasse. Un autre point peut être lassant, bien qu’inhérent à la console elle-même, le fait de devoir bouger la vue avec les flèches et de déplacer le personnage avec le joystick, car on ne peut pas physiquement faire les deux en même temps… (Est-ce un caprice de joueur sur consoles de salon ?) Ajoutons à cela qu’une des gâchettes sert à recentrer la vue derrière le personnage, bouton qui deviendra vite le plus utilisé tout au long de la partie. Mis à part ce défaut le gameplay est bien pensé et ne pose pas de problème particulier. Ce qui pose problème encore et toujours c’est de devoir refaire des combats identiques, en utilisant encore et toujours les mêmes techniques, dans les mêmes niveaux et les mêmes arènes. On sait que tourner en rond pour progresser est quelque chose de normal dans un RPG, d’autant plus chez Square Enix qui nous a habitué à ce genre de monotonie mais d’habitude la récompense se trouve dans la richesse du scénario et le fait d’être bougrement plus fort dans les combats suivants. Cet effort semble être un juste prix à payer pour avoir droit de prendre une avance non négligeable dans le jeu et n'est pas obligatoire. Dans Lord of Arcana on est obligé de faire tout le temps la même chose pour avancer correctement dans le jeu.

Tout seul c’est bien, à quatre c’est l’orgie !

L’intérêt d’un Monster Hunter-like et ce qui a fait le succès de ce genre de jeu est le fait de pouvoir jouer à plusieurs, jusqu’à quatre généralement, pour faire des missions difficiles où l’entre-aide et le partage sont les maîtres mots (oh les belles valeurs que véhiculent nos jeux vidéo !). Chacun se partageant des tâches distinctes, celui équipé d'une arme lourde ne prend pas de face l’ennemi mais le bourrine sur les cotés pendant qu'un personnage équipé d’une arme permettant plus d’agilité prend les devants et esquive les coups pour occuper l’attention de la bête. Un autre encore peut matraquer de loin à l’aide de sorts ou d’une arme à feu. Ce faisant vous obtiendrez en équipe de belles récompenses et puis on se congratule d’être les plus forts et on se fabrique de nouveaux équipements et on recommence. Ce qui est bien lorsqu’on joue à plusieurs c’est qu’on peut communiquer, se donner des rôles à tenir et réaliser un objectif qui rend le jeu plus attractif que dans une partie solo.
La durée de vie du titre est tout à fait respectable, surtout si on se lance dans le jeu à plusieurs larrons, mais l’aspect redondant des combats et de la progression en général rebutera vite vos amis et quand bien même vous souhaiteriez continuer l’aventure en multi il deviendra vite ardu de réunir trois bougres pavés de bonnes intentions et d’initiatives pour jouer avec vous. Ceci dit, le titre propose un univers graphique quoique sanglant, réussi et même charmant dans ces extérieurs. On regrette cependant encore le manque de liberté et le peu d’espace à explorer hors des instances de quêtes. Les musiques et ambiances sonores collent sans sourciller aux niveaux et aux différents imprévus, comme dans la ville balnéaire qui fait office de base à la guilde des tueurs dont vous êtes le larbin.
Le RPG Action que propose Square Enix n’est pas à la hauteur de nos attentes et ne répond pas aux besoins élémentaires qui étaient de satisfaire les curieux, les convertis et ceux de la concurrence qui règnent en maîtres absolus dans le genre. On ne peut pas nier que ce jeu est plein d’idées intéressantes, ce qui est sûrement dû à l’expérience de notre amuseur, mais malheureusement certaines choses dans le déroulement restent à revoir et surtout nous laissent sur notre faim.
29 avril 2011 à 11h25

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Points positifs

  • De beaux combats sanglants
  • Facile à prendre en main
  • Une durée de vie importante

Points négatifs

  • Répétitif dans le gameplay
  • Répétitif dans les quêtes
  • Répétitif dans la durée
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