Difficile d'établir un bilan critique du scénario d'
Invizimals 2 tant celui-ci semble s'adresser aux enfants de six à dix ans maximum. Les diverses cinématiques parsemant le soft sont filmées et ne suggèrent aucun problème de compression (de bonne qualité, donc). Les acteurs ont été triés sur le volet pour leur apparence relativement cliché et politiquement correcte. On y retrouve donc un gros savant à barbe blanche, un jeune asiatique cool tout droit sorti d'un sentai, ainsi qu'une superbe black au sourire ravageur. Les doublages sont proposés en français (bon point, donc) et sont de bonne qualité, on repère peu de décalage labial. On sent également que les acteurs ont dû se fendre la poire lors des tournages, ce qui rend ces séquences d'autant plus sympathiques. Autre bon point : ces séquences peuvent être zappées lorsqu'on a raté sa capture ou que l'on doit recommencer une partie du soft.
Alors, bouge, sors de la zone rouge
Sur le plan du concept, on a affaire à une chasse aux monstres des plus classiques : des créatures invisibles parsèment le globe et seul le système
PSP et sa caméra (sic) sont capables de les repérer. Les cinématiques nous baladent de ville en ville et nous demandent de repérer des zones de couleurs différentes, à plat (sur une table, une chaise ou à même le sol, sur un muret, etc...), le système scanne alors la zone colorée et demande d'y placer le piège en carton fourni avec le soft si le scan réussit. Plusieurs possibilités de modes de captures sont alors possibles : il faut siffler, souffler, tirer ou encore poser la main sur la créature apparaissant dans le piège pour parvenir à la capturer. Assez amusant dans le concept,
Invizimals propose un challenge de capture parfaitement original et à des années-lumière de ce qu'un soft peut réaliser sans réalité augmentée. On a donc en mains une petite pépite d'originalité de gameplay ! Les combats entre créatures ne sont également pas en reste et offrent de beaux moments de bravoure (ils ne sont pas toujours faciles) et sont à mi-chemin entre un
Pokémon et un
Mario & Luigi DS : ils nécessitent à la fois réflexes et sens tactique. Quatre attaques de types différents viennent entamer une jauge d'endurance pour toujours un peu plus entamer la jauge de vie adverse. Une fois la jauge d'endurance vide, il est quasi-impossible de lancer de nouvelles attaques. Les vecteurs sont des attaques spéciales durant lesquelles il faudra secouer la PSP dans diverses directions pour déclencher un tremblement de terre, par exemple. L'idée est bonne, mais sachant qu'il ne faut jamais perdre de vue le piège posé à plat de la caméra, cela devient un peu plus délicat à gérer quelques fois.
Laisse couler le son, la basse est en action
Invizimals : Shadow Zone offre donc un gameplay digne de ce nom et à l'originalité certaine. Techniquement, le titre est assez délicat à évaluer également : l'enchaînement de cinématiques filmées déplaira aux puristes de la première heure aficionados d'un beau moteur 3D ou de gros pixels. Les « décors » lors des captures ou lors des séquences de combats seront aussi beaux que... les décors de votre appartement, votre rue, ou encore l'endroit ou vous vous trouverez pour expérimenter
Shadow Zone. En général une surface plane lambda faisant l'affaire, on sera déçu par le vide de la plupart des zones fréquentées. Et pourtant, de bien beaux décors en 3D temps réel viennent agrémenter parfois ces fameuses séquences. Les Invizimals en eux-mêmes sont assez bien modélisés et ultra-colorés. On notera le véritable effort fourni concernant la variété de ces petits monstres. Un mot sur les musiques technoïdes : elles sont quasiment anecdotiques et ne marqueront pas les mémoires, et encore moins les cordes et cuivres d'une session de Video Games Live.