
Le scénario de ce soft pourrait tenir dans un mouchoir de poche : un vilain méchant a fabriqué un « dimensioninator » qui a transporté nos joyeux lurons dans une dimension parallèle. Ces derniers vont donc tout faire pour retourner dans leur monde réel, en passant par de multiples dimensions et aidant par la même occasion les habitants qu’ils vont rencontrer. Les fans de la série seront ravis de retrouver des têtes connues : les deux héros, bien entendu, mais également l’Agent P (un ornithorynque aussi connu sous le petit nom de Perry), Candice ou encore le terrible Professeur Doofenshmirtz. Ils feront également la connaissance de Terry, alias Agent T, qui est en fait une tortue. Tout ce beau monde traversera plusieurs dimensions qui ont chacune leur identité propre et dont certaines sont assez amusantes. Il y a par exemple un monde tout en noir et blanc avec des animations de cartoons à l’ancienne, un autre tout en ballons, un autre encore où les nains de jardin terrorisent les citoyens, etc. Au moins, on ne peut pas reprocher au titre de manquer de diversité à ce niveau.

Voyage dans la dimension de l'ennui
Le gameplay mixe action, plates-formes et puzzles. Concrètement, le joueur arrive dans un endroit, il défouraille quelques ennemis grâce à de multiple gadgets (fusil envoyant des balles de baseball ou du jus d’orange, gants de ninja, etc), résout une énigme hyper facile (aller chercher un objet dans les parages et le mettre au bon endroit) puis sauter de plate-forme en plate-forme afin d’arriver à un nouvel endroit et de recommencer la même chose. De temps à autres, le style diffère légèrement, comme avec par exemple quelques phases de shoot en vol qui sont malheureusement bien trop longues et deviennent vite ennuyeuses. Comme tout le reste d’ailleurs, qui se montre bien trop répétitif à la longue. On regrette également les phases de plates-formes, qui souffrent de l’utilisation du stick insupportable de la PSP : c’est simple, il n’est pas rare de voir son personnage sauter à côté de l’endroit voulu à cause de ce maudit bout de plastique. Heureusement (?), le jeu ne propose absolument aucun challenge et il est donc impossible de mourir si l’on tombe dans le vide. Quant aux combats, s’il est possible d’y perdre quelques points de vie, le joueur les retrouve bien vite grâce aux trousses de soin qui coulent à flots. L’aspect technique n’est pas à la fête, avec un doublage certes assuré par les acteurs officiels mais tout de même agaçant (pourquoi avoir doté le professeur d’un accent marseillais ?), un mixage moyen, des musiques horripilantes et des décors vraiment vilains.
