A moins de n’avoir jamais touché à une des bébêtes de
Sony, vous devez probablement déjà connaître le principe des
Wipeout. Cette série s’est évertuée à dépoussiérer le genre de la course arcade en transposant un concept Ridge Racer-like dans le futur et en l’agrémentant de petit plus caractéristiques.
Don’t you know power-up ?
Le concept de conduite des engins reste entier. Au milieu de circuits plus ou moins tortueux, vous allez à fond à fond à fond, en tentant d’éviter au maximum d’aller dans le tas, ce qui non seulement vous ralentirait sensiblement, mais surtout entamerait votre armure jusqu’au point de non-retour. Vous disposez pour vous aider à votre tâche de deux aérofreins latéraux, qui utilisés à bon escient faciliteront vos dérapages contrôlés (ou pas ?). A cela s’ajoute également des outils plus sournois : les power-up. Du booster au missile à tête chercheuse, ils se récoltent directement sur le circuit. J’en arrive donc à une petite nouveauté, mais qui joue sensiblement sur la stratégie de course, vous pouvez désormais absorber un bonus ou une arme au lieu de l’utiliser. Vous récupérerez ainsi un peu de votre armure. Cela semble anecdotique, mais vous vous retrouverez souvent face à un choix cornélien qui pourra faire basculer l’issue de la course dans un sens comme dans l’autre.

On ne change pas une équipe qui gagne
Le concept du jeu solo est désespérément classique. Vous choisissez votre classe de véhicule (et donc indirectement la difficulté de jeu), votre écurie, et les médailles que vous remporterez en courses uniques, en tournoi, en contre la montre ou en mode zone (sorte de mode survival repris de
WipeOut Fusion sur PS2) débloqueront à leur tour de nouveaux circuits, tournois, classes et écuries. Notez enfin la présence d’un mode jeu libre qui ne sert strictement à rien. Evidemment, le tout sera accessible en mode multijoueur ad-hoc jouable jusqu’à 8. Toujours pas de mode online à l’horizon, la connexion infrastructure du jeu étant uniquement destinée au téléchargement gratuit de nouveau contenu directement du net vers la PSP. En revanche le soft dispose de la fonctionnalité partage de jeu vous permettant de jouer avec un ou plusieurs amis sans que ces derniers possèdent le précieux UMD.
Pure Portable
Au niveau du gameplay, c’est toujours aussi séduisant, cependant le style arcade « old-school » pourra en irriter quelques uns. Plus clairement vous partez toujours dernier d’une course contre l’IA, celle-ci en début de course s’avère beaucoup plus rapide que vous et se disperse hâtivement. Ensuite vous rattrapez vos concurrents un à un en vous apercevant qu’ils vont maintenant beaucoup moins vite, les jeunes coquins. L’avantage est que vous ne ferez jamais votre course seul en étant devant dès le départ, même en mode facile, mais toutefois étant donné la conjonction actuelle et la crise économique, une IA réaliste n’aurait pas été du luxe.
Graphiquement, le jeu est toujours un des plus beau de sa catégorie. Les décors sont riches et colorés, le framerate ne souffre jamais, mais un poil d’aliasing est présent (enfin comme on est sur PSP, on reste tolérant). Les effets des armes ou d’éblouissement du soleil sont impeccables. Enfin, les nostalgiques retrouveront sur les circuits de catégorie « classique » les effets et textures caractéristiques d’antan de la toute première version sur Playstation.