Face au raz-de-marée des jeux de course disponibles sur PSP, difficile de se faire une place au soleil. La version PSP de
Burnout était attendue au tournant car il s'agit en fait d'une compilation de
Burnout 2 et
Burnout : Takedown, sortis il y a respectivement deux ans et un an dans nos salons. Braquez votre grand-mère, hypothéquez votre maison, ou je ne sais quoi, mais trouvez-vous cinquante euros de plus car cela en vaut la peine.
Grodegah, jouer à Burnout dans les chiottes c'est le pied
Après un premier contact, il y a tout de même de quoi rester froid : la sensation de vitesse est moins bonne que sur PS2/Xbox, les graphismes sont forcément inférieurs et le trafic routier est moins dense. Mais après quelques courses, le fun reprend vite le dessus et on se rend compte que ce portage est décidément réussi car il prend en compte le support PSP. En fait, le jeu est découpé en de nombreux petits défis, qu'il est possible de faire en quelques minutes. Lorsque vous gagnez une course, vous débloquerez divers bonus tels que nouvelles voitures, nouveaux circuits ainsi que d'autres défis. Ces derniers sont les mêmes que dans les versions 2 et 3 de la version console de salon. Vous aurez un mode poursuite où vous devrez détruire un véhicule adverse, des courses classiques où il faut terminer premier, le mode Takedown où vous devrez envoyer vos adversaires dans le décor, le mode crash où vous devrez provoquer le plus gros accident possible, et j'en passe et des meilleures. Le gameplay reste le même, mais on peut regretter que la nitro soit moins impressionnante : la vitesse augmente à peine, la jauge s'épuise lentement et il n'y a plus ce flou de vitesse caractéristique de la série. Dommage.

Mamma mia, ça déchire les yeux
La réalisation est exemplaire : l'aliasing est certes très présent mais les décors sont tous très colorés et dignes des consoles de salon, la modélisation des véhicules est convaincante et le frame-rate tient malgré tout très bien la route (aha), malgré quelques chutes lors des accidents. C'est bien simple : oubliez les autres jeux PSP, c'est
Burnout Legends le plus beau. Na. Bon ok, on n'est tout de même pas très loin de
WipEout : Pure et
Ridge Racer, mais le jeu reste bien plus beau que tous les autres titres déjà disponibles. Cela peut s'expliquer en partie par le fait que
Burnout Legends est un des premiers jeux de deuxième génération sur la console de
Sony, les autres étant déjà sortis depuis belle lurette au Japon et en Amérique du Nord.
Du côté de la bande-son, on retrouve le même style que les deux
Burnout dont cette version est issue : du rock, du rock et du rock. Ca peut devenir gavant après des heures passées à courir comme un fou et on regrettera amèrement l'impossibilité de changer de style musical, comme on peut le faire dans
Need For Speed Rivals par exemple.
Hey Roger, quand le feu passe au vert, je te gratte
Cerise sur le gateau,
Burnout Legends permet de jouer à deux en partageant son jeu, fait encore rare sur la PSP. Ce mode reste somme toute anecdotique car vous n'affronterez pas de pilotes contrôlés par l'IA et un seul circuit est disponible, sans musique. De plus, le temps de téléchargement sur la console cliente est long (quelques minutes). Mais saluons cette iniative.
En solo, les courses sont nombreuses et les défis sont suffisamment variés pour vous tenir en haleine, mais la durée de vie est tout de même moins conséquente que celle de
Ridge Racer et vous risquez fort de finir le jeu plus tôt que prévu si vous en abusez... ce qui risque d'être le cas. La principale raison à cela est le fait que le pilotage est moins fin : les séquences de crash s'enclenchent uniquement en cas de gros carton et vous pourrez allègrement rebondir dans le décor lors d'un virage (volontairement ?) mal négocié sans risquer d'être pénalisé.