A cette époque, si mes souvenirs sont bons, j'avais du aller insister un peu sur le porte-monnaie de maman pour me permettre cette petite folie. Pensez vous, deux jeux de cette trempe, j'ai résisté 10 minutes, puis j'ai arraché mes chaines, mangé les gardiens, machonné le cadenas, arraché la porte, et me suis retrouvé devant le vendeur, piécettes et bifetons à la main. Si
Soul Calibur commencait à être connu, et portait toujours son surnom de "jeu qui à lui seul nécessitait l'achat d'une
DC",
Virtua Tennis débarquait tout fraîchement, après avoir écumé les salles d'arcade pendant quelques mois. C'était le beau temps pour Sega. Pas de Sony, et des méga-hits à gogo. Tout ce qui était pétri par leurs doigts bridés semblait touché par la grâce.
Sonic Adventure, Crazy Taxi ou encore
Jet Set Radio continuèrent à le prouver. Mais ces autres licenses n'eurent pas le même écho, et moururent dans l'oeuf (bon, je suis méchant). Soul Calibur -quant à lui- continua son bout de chemin (et le continue toujours) avec succès, tandis que
Virtua Tennis s'étoffa d'un 2ème opus, avant de paraître sur
PC. Puis sur
PS2. Puis sur
GBA. Puis sur
NGage. Et enfin sur
PSP. En parfaite harmonie avec
Sony depuis que ça leur fait gagner de l'argent, les bonhommes de
Sega ont ainsi développé un épisode spécial pour la dernière de
Sony. L'enfant terrible (à savoir la PSP) est d'ailleurs sorti avant-hier en France, et
Virtua Tennis était l'un des apâts principaux de son line-up. Une idée qui m'aurait bien fait rigoler voila 6 ans.
Service rendu?
Virtua Tennis PSP s'inspire des épisodes
DC. La puissance de la console aurait même permis une simple conversion des épisodes
DC sur portable. Mais
Sega a mieux fait les choses, reprenant les meilleurs éléments des deux opus. Le World Circuit est présent, agrémenté de nouveaux mini-jeux et d'un très bon niveau des adversaires. Leur IA est assez variée et la difficulté bien dosée. Le gameplay quant à lui est plus emprunté au premier opus, qui se voulait plus arcade, plus instinctif, que le deuxième. Perso, je préfère, même si Sega semble vouloir se diriger vers un avenir plus "simulation" pour son jeu de sport fétiche. En même temps, cette version reprend aussi au 2ème opus, à savoir des licenses de vrais joueurs (8 hommes et 8 femmes), ainsi que la possibilité de créer son perso. Une initiative louable même si limitée. A ce propos, si certains joueurs sont présents depuis le 1er opus (Tommy Haas, Tim Henman), le reste a été bien mis à jour. On trouve ainsi Federer, Ferrero, Grosjean, Hewitt ou Roddick. Côté femmes, bah y'a du monde aussi, mais le jeu féminin étant un poil plus lent, je n'ai pas pris le temps de m'y attarder. C'est vrai quoi, déjà qu'on a des horaires impossibles...
