Est-il besoin de présenter
Street Fighter ? La plupart de ceux qui vont lire ces lignes ont probablement passés des heures d’écoles buissonnières à jouer aux multiples déclinaisons du deuxième épisode, qui a marqué son époque. Aucun jeu de baston n’était alors à la hauteur, et la 3D n’était qu’un rêve de l’an 2000. Aujourd’hui
Street Fighter est-il encore armé pour réussir ?
Combattant de la rue
Le jeu est évidemment très proche de son pendant sorti auparavant sur Playstation première du nom. On garde la 2D old-school avec ses sprites aux animations décomposées, ses décors épurés, et ses effets saccadés. Le tout est évidemment un peu remis au goût du jour avec un style dessin animé du plus bel effet. Le combat garde son esprit d’antan permettant une accessibilité ultra rapide de tous les coups spéciaux de chaque personnage. Vous avez le choix entre trois systèmes de combats. Chacun apporte une nouvelle dimension stratégique puisque certains combos ne seront alors accessibles qu’après remplissage d’une ou plusieurs jauges. L’un des systèmes vous permet même si vous arrivez en bout de jauge de dédoubler temporairement votre personnage pour des coups très spectaculaires. Les combats ont donc tout pour être palpitants, mais c’est sans compter sur l’IA toujours un peu trop répétitive que l’on aurait aimé voir remaniée pour l’occasion. Autre problème qui vient nous couper dans notre élan dévastateur : Alors que la prise en main du jeu se veut aisé, la maniabilité avec la PSP ne l’est pas du tout. La croix du pad pose clairement quelques problèmes pour certains mouvements comportant des diagonales. L’utilisation du stick sera alors plus conseillée, mais ce dernier souffre comme toujours d’une imprécision trop importante. Bref, on tourne un peu en rond sans savoir trop quel périphérique utiliser et dans tous les cas beaucoup risquent de s’essouffler bien vite sur le jeu.

Du neuf, mais pas trop
Les modes de jeux sont innombrables. Même si tous ne sont finalement qu’une excuse pour la castagne, certains gagnent à être connus avec des variantes vous permettant de combattre avec deux personnages. Vous avez également la possibilité de vous mesurez à des collègues via le mode WiFi ad-hoc. A ce propos, on regrettera très fortement l’absence de partage de jeu. En effet, un tel jeu 2D se prêterait parfaitement à l’opération avec un temps de transfert qu’on aurait imaginé très court étant donné le peu de ressources nécessaires.
Enfin autre changement, le rajout de quelques personnages portant à 37 le nombre de vos guerriers de la rue, même si beaucoup ne sont que de pâles copies d’autres personnages du soft, dans leurs coups et/ou dans leur aspect.