Avec des débuts très prometteurs, la série des
Tekken est l’une des premières à s’être fait un véritable nom dans le domaine des jeux de combat en 3D. 5 épisodes plus tard, et après plusieurs déceptions encaissées, nous sommes tous dans les starting-blocks pour tester ce nouvel opus. La maniabilité sur la PSP est-elle satisfaisante ? Les graphismes et le contenu seront-ils à la hauteur des attentes des fans du genre ? Et enfin y a-t-il un vrai plaisir à jouer à ce jeu ? Tant de questions qui ne demandent que des réponses, d’ailleurs en parlant de réponses, voici la première.
Action – Réaction
Tout d’abord, comment le jeu est-il présenté ?! Sur la pochette tout le monde peut voir un Jin Kazama dans un piteux état. Ceci est l’œuvre de nombreuses manipulations sur son corps qui ont fini par réveiller un mal qui l’envahit et le ronge (mais le rend vachement fort en même temps). Avec un menu dans lequel il est très facile de s’y retrouver, nous sommes cependant un peu déstabilisés en découvrant quelques nouveaux noms sur l’écran, tels que le « Dojo Tekken » ou encore « Réseau » qui viennent de faire leur apparition. Ceux-ci vous permettront de passer beaucoup plus d’heures à vous fritter avec tout le monde, encore plus avec le réseau. Le dojo, lui, vous offrira la possibilité de faire prendre du grade à votre poulain, car la firme a appliqué ici le système des ceintures qui représentent votre niveau (Kyu puis Dan), et donc, les ligues, qui visent à terme à effacer le travail de la firme Mishima (propriétaire du Dojo), vous feront vous mesurer petit à petit à des adversaires de plus en plus forts. La présentation du jeu en général est très réussie.

La PSP, c’est dans les mains !
Pour sûr nous n’allons pas jouer à la PSP avec les pieds, mais bon, cet intertitre est sensé amener à la prise en main du jeu (on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a !) et sa maniabilité. Comme tous les
Tekken, et les jeux de combat en général, il n’y a absolument aucun problème pour se faire sa place au milieu des joueurs et des records. Après, pour enchaîner les combos et autres techniques dans le vent c’est une autre paire de manches. Déjà faut-il les apprendre, mais ensuite, vu la prise en main de la console, je ne vous explique pas le challenge pour réussir à appuyer sur deux boutons en même temps et sur les autres juste après. Pour les flèches n’en parlons pas, les contorsions du pouce gauche vont donner libre cours aux douleurs récurrentes aux jeux de baston (juste un peu plus rapidement). La maniabilité laisse donc à désirer du à la mauvaise ergonomie de la console. C’est fou comme on critique notre bébé, mais au fond, qu’est ce qu’on l’aime !
J’en ai du bon, du bon oh oui du bon bon
Décidément c’est la série des titres en bois aujourd’hui ! Mais c’est pour mieux faire durer le suspens ! Ici, c’est du bon contenu que nous avons.
Tekken Dark Resurection a marqué des points car avec un mode de customisation des personnages vous pourrez décorer votre « fighter » préféré comme vous le souhaitez. Petit plus, chaque personnage dispose d’un panel d’accessoires qui lui est propre, ce qui fait que vous ne retrouverez jamais deux fois les mêmes objets et donc ne pourrez pas avoir deux personnages identiques. Ce mode entretient l’originalité et le côté inventif, à mettre dans les plus. Concernant les accessoires, ça va du changement de couleur de votre tenue en passant par la marmite sur la tête ou encore la veste avec les manches en fourrure. Les développeurs se sont réellement fait plaisir et ont ajouté la touche de fun du jeu. A côté de ça, un panel de séquences décrivant chaque joueur, ainsi qu’un juke-box contenant tous les thèmes du jeu et de multiples modes plus ou moins marrants, est débloqué avec les sous que vous gagnerez à chaque combat que vous effectuerez. Des sous… c’est quasiment le seul but du jeu, après finir premier partout et débloquer les multiples modes bonus. Dans les modes cités ci-dessus, nous pouvons notamment voir la « Ruée vers l’or » qui, comme vous vous en doutez bien, vous rapportera plein de petites pépètes en fracassant vos adversaires avec des coups qui vous feront toucher l’équivalence de leur puissance. Il y a aussi le « Bowling ». Pas de magie, juste votre personnage qui lance une grosse boule sur des quilles en or à l’effigie d’Heihachi. Dernier petit détail, en plus des nouveaux venus, nous retrouvons dans cet opus tous les anciens personnages, une bonne chose pour les nostalgiques.

Et la baston dans tout ça ?
Effectivement, depuis tout à l’heure, tout est décrit, sauf la baston, et dans un jeu de combat ça ne le fait pas trop. Pour ce qui est de la réalisation, les développeurs ont bien joué le coup et ont marqué pas mal de points mais la bête noire de la série reste présente. Ce ne soit pas un très gros handicap, et ça a tout de même été amélioré par rapport aux précédents opus (et largement d’ailleurs), cependant un petit peu plus de fluidité n’aurait pas fait de mal. Mis à part les phases de combos, le temps entre chaque coup laisse le champ libre à l’adversaire pour vous en mettre plein la vue. Cela dit, ne vous alarmez pas trop, le jeu a malgré tout pris en vitesse (fort heureusement) et est donc beaucoup plus agréable à jouer. La réalisation, comme vous pouvez le comprendre, est plutôt bien réussie. Nous parlions des thèmes tout à l’heure en abordant le juke-box. Ceux-ci sont très bien faits, surtout parfaitement adaptés aux nombreuses arènes disponibles et ces dernières peuvent aller du rose bonbon dans la chambre d’enfant avec des petits cœurs partout, au fin fond des enfers remplis de flammes. Vraiment très variées, elles correspondent exactement aux personnages du jeu. Cette diversité fait qu’on ne se lasse pas de voir tout le temps les mêmes backgrounds comme c’était souvent le cas.
