Après quelques cinématiques d’époque, comme d’habitude, vous plongerez dans la grande bataille du débarquement allié dans la peau d’un bidasse de la 82eme armée. Les repaires sont immédiats. Certes, l’éditeur nous annonce un épisode totalement nouveau mais il n’empêche que les premiers pas dans le jeu nous laisse une première impression de déjà vu. Vous avancerez dans ces mêmes ruelles de village défoncées par des dizaines de bombardements. Vous devrez protéger vos camarades à la mitrailleuse contre des vagues d’allemands. Puis il faudra détruire des véhicules blindés, abattre des snipers, utiliser le canon pour détruire des chasseurs de la Luftwaffe. Puis viendra d’autres campagnes qui sont d’ailleurs au nombre de trois.
Il y a, en tout et pour tout, une petite quinzaine de missions. Mais, à la fin du jeu, vous aurez toujours cette sensation que la promesse d’un titre complètement original, est loin d’être réelle. Effectivement, le déroulement de celles-ci se fait dans un ordre différent. Néanmoins, c’est un peu juste pour s’imaginer qu’il s’agisse d’un nouveau titre. En même temps, vous apprécierez certainement de jouer sur votre PSP à ce Call of Duty. Les trois missions s’enchaînent avec bonheur car les objectifs restent suffisamment variés. Pour peu que les opus précédents vous aient convaincus !
A vos ordres, chef !
Vous êtes un être introverti qui a besoin d’être en permanence encadré et à qui le mot servilité a un sens. Tant mieux, l’armée a besoin de vous et vos serez servis. En particulier, lorsque Activision vous donne sa version de l’armée. Vous allez vous faire engueuler alors préparez-vous à aimer ça. Le sergent passe son temps à vous gueuler dessus en particulier lors des phases de tirs à la mitrailleuse dans l’avion. Va à l’arrière, au milieu à la tête et dépêches toi troufion. D’ailleurs, les voix sont plutôt agréables dans son doublage français. Bien sûr ce n’est sans aucune comparaison avec ce que l’on a pu entendre avec les opus sur PC ou consoles de salon mais c’est assez remarquable par rapport aux autres softs de la même catégorie sur cette machine. Idem pour l’ambiance sonore générale, elle est d’excellente qualité par rapport aux capacités de la PSP. Les explosions sont réalistes ainsi que les bruitages comme le son des moteurs d’avion ou encore le bruit des véhicules. Certainement d’ailleurs ce que l’on peut le plus apprécier dans le titre.
Un clair un peu trop obscur
A qu’il est beau mon cageot pourrait-on dire en voyant les premières images du jeu. Les villages et les actions dans les bâtiments avec lesquels on commence notre progression dans le jeu laissent présager du meilleur. Mais, tout va bien tant que vous n’avez pas trop d’éléments qui s’affichent. Tout d’abord, il y a un petit effet de rémanence qui ajoute un léger flou lors des actions les plus garnies en explosion. Dans l’avion aussi, le moteur semble peu apprécier les espaces confinés surtout si à côté il y a beaucoup d’action. Lors de l’arrivée des plus gros véhicules, là c’est le frame rate qui en prend un sacré coup. C’est très nettement visible lorsque vous utiliserez les jumelles contre les tanks ou bien lorsque dans l’avion trop de chasseurs ennemis passent devant votre visée. Le souci de tous ces défauts, c’est qu’il finisse par désorienter le joueur. C’est plus ou moins gênant suivant les missions car elles ne sont pas toutes de la même difficulté.
Ces difficultés d’affichage ne doivent pas vous laisser penser que le jeu est laid. Bien au contraire, la qualité du titre est remarquable sur les détails et la modélisation de l’environnement. Vos coéquipiers comme les ennemis sont bien modélisés. Par contre, les maps sont assez petites et la console est régulièrement obligée d’avoir recourt aux accès disque. Mine de rien, ceci a une incidence sur le déroulement de l’action car il y a à chaque fois un point de ravitaillement pour compenser le gèle de l’action et en donner certainement sa justification.
Cours Forest, cours !
La précision est bien évidemment le point noir des FPS sur PSP et cet opus ne déroge pas à la règle. Définitivement, il sera particulièrement difficile d’adapter ce style malgré la grande expérience de l’éditeur avec sa série. Le stick est trop mal placé et ne permet pas d’avoir de bonne sensation. Un auto lock existe sauf avec les mitrailleuses lourdes. Celui-ci est peu fiable, il se déclenche à son bon vouloir et pas toujours avec la même incidence. Parfois, c’est bal trap land avec une série de head shots à n’en plus finir alors que pour d’autres cas avec la même arme, il est préférable de passer en mode zoom. Là aussi, il est parfois pénible d’atteindre sa cible même si au bout de quelques dizaines de minutes, vous finissiez par prendre vos marques. Call of Duty est donc finalement dans la droite ligne de ces prédécesseurs, on fait avec surtout que l’éditeur a revu à la baisse le comportement agressif de vos ennemis.
L’incidence sur le gameplay, c’est que l’on a tendance lorsque l’on a le fusil à lunette d’en profiter pour progresser en snipant les ennemis alors qu’une fois le stock de balles épuisé, vous foncerez dans le tas. Mitraillette Thomson au vent, vous percerez les lignes ennemies à grandes rafales. De plus, comme c’est déjà le cas habituellement, les ennemis ont tendance à revenir par vague si vous ne progresser pas jusqu’à un certain point de la scène de combat. Toutefois, cette technique réduisant d’autant la durée de vie car il est très simple de progresser en courant comme un dératé au devant d’ennemis, il est préférable pour que votre investissement s’étale sur la durée de progresser moins vite. Car, non seulement ils sont très tolérants envers vous, pour ne pas dire à la limite d’une myopie qui aurait mérité la démobilisation. Mais Les ennemis réagissent trop lentement et même lorsqu’ils sont en face de vous. L’intelligence artificielle qui n’a jamais été le point fort dans cette série, atteint là son paroxysme de nullité.
Cours tout court
Entre les points de ravitaillement très régulier, le ball trap mitraille a la main devient un jeu d’enfant. Vous aurez certainement recourt à cette supercherie afin de progresser dans le jeu. Là, malheureusement les missions s’enchaîneront à vitesse grand V. L’intelligence artificielle étant celle que l’on connaît, vous ne serez pas souvent ralentit. Peu de missions, tout cela donne une durée de vie très faible au titre. Ne compter pas plus d’une journée pour voir la fin du jeu. Il est toujours possible de refaire les missions afin d’améliorer ses statistiques et ainsi gagner la meilleure médaille possible. Celles-ci permettent ensuite de débloquer un certains nombres d’images d’armes, de véhicules, d’explosifs ou encore des cinématiques. Cela est tout de même faible surtout que quelque soit le niveau de difficulté, le jeu n’est pas rendu beaucoup plus intéressant par une amélioration de l’intelligence artificiel. Si vous ajoutez que l’on ne peut pas jouer en multi, l’achat de ce titre semble tout de suite moins intéressant.