Test : Reality Fighters - PSVita

Reality Fighters - PSVita

Reality Fighters - PSVita

Genre : Combats VS avec toi dedans

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Essayé pour la première fois lors de l'E3 2011, il faut avouer que Reality Fighters nous avait pour le moins séduit. Un jeu de baston tirant parti des fonctionnalités de réalité augmentée de la console et nous modélisant littéralement, c'est une idée sympathique dont le concept méritait que l'on s'y attarde. Et qu'en est-il au final ?
Faisant partie du lancement européen et US de la Playstation Vita, Reality Fighters est un jeu de baston dont le concept est d'utiliser les fonctions de réalité augmentée de la console pour se coller sur la tronche entre amis. Dans quelles limites peut-on se modéliser ? Faisons un petit tour vers l'éditeur de personnages pour nous éclairer. Vous pouvez vous prendre en photo tout seul ou demander à quelqu'un de le faire pour vous. Si vous n'avez pas d'ami, vous utiliserez donc la caméra avant, si vous avez la chance de connaître quelqu'un il vous prendra avec la lentille arrière, le moyen le plus pratique étant ce dernier. La caméra scanne votre visage et tente de repérer différents points cruciaux, à savoir la forme de votre tête, vos yeux, votre bouche, votre nez et le contour de vos oreilles. Pour faire une bonne prise de vue, il faut une vraie lumière du jour ou une fausse lumière suffisamment puissante pour bien éclairer votre visage. De plus, ce dernier doit être projeté face au visage afin qu'aucune ombre ne vienne ternir la photo. Il vous faudra peut-être plusieurs essais pour faire quelque chose de vraiment probant mais le résultat peut parfois s'avérer vraiment bluffant. Vous choisissez ensuite le poids et la constitution de votre homme, option qui hélas part un petit peu trop loin dans le musclé et pas assez dans le rachitique. Puis, il y a les coupes de cheveux, la pilosité faciale, les lunettes, les costumes, les gants, les chaussures, la voix (vous enregistrez un cri pour le début du combat et un autre pour votre victoire), et enfin, le style de combat. Si les choix d'accessoires sont nombreux et variés, on regrettera tout de même que quelques options fassent défaut. Par exemple, impossible de choisir sa couleur de cheveux, ce qui paraît un petit peu aberrant. Dommage surtout pour les blonds et les roux mais vous serez tous châtains foncés et puis c'est tout.

J'ai le même prof que Karaté Kid

Le contenu est terriblement timide au début du jeu. On se fiche un peu des décors ou des tutus de danseuses, mais ne pas pouvoir avoir accéder à sa pilosité faciale ou à sa coupe de cheveux, aussi simple soit-elle est assez frustrant. La bonne nouvelle est que toutes les features du jeu ou presque se débloquent avec des étoiles, et que ces mêmes étoiles se gagnent extrêmement rapidement, ce qui vous permettra assez vite de customiser vos personnages selon vos envies. Les costumes sont très très nombreux, et au-delà du style de crétin qu'ils procurent la plupart du temps, donnent des bonus en combat. Une douzaine d'armes, une quinzaine de styles de combat, des mouvements spéciaux, le choix est vaste. Les combats se déroulent en réalité augmentée dans des décors "réels". Pour les béotiens, sachez que les combattants se positionnent sur un décor réel et vous suivez les événements en bougeant la console au gré de leurs mouvements. Il est aussi possible de faire soit-même ses décors, par exemple la table de son propre salon, ou encore son jardin, et de les mémoriser. Si vous préférez voyager hors des endroits que vous connaissez, les développeurs ont filmé des dizaines de lieux plus ou moins connus avec des villes comme Hong-Kong ou Dubaï, ou même de grands espaces comme le désert de Mojave ou l'Île de Pâques. Le mode solo vous fera combattre pas mal de mecs plus déjantés les uns que les autres sous la houlette de Maître Miyagi. Oui oui, celui qui enseigne les arts martiaux au petit garçon de la trilogie Karaté Kid, et même de Karaté Girl.

Toi et moi sur la table du salon

En dehors de l'histoire on trouve un mode combat rapide, un contre la montre où il faut détruire des tas d'objets aussi vite que possible, et un mode survie où l'on doit enchaîner les adversaires avec un temps et une barre de vie ne se rechargeant qu'un petit peu entre chaque combat. Ces modes, eux aussi, permettent encore et toujours de débloquer des options, par exemple de nouveaux décors. Si le gameplay des combats est plutôt simple, voire simpliste, il est vraiment moins sommaire que ce que l'on aurait pu croire. Evidemment, on est pas en présence d'un Street Fighter ou d'un Tekken et on ne risque pas vraiment de voir débarquer demain des compétitions internationales de Reality Fighters, mais avec une quinzaine de styles de combat différents, des statistiques à monter en fonction de ses accessoires, des armes, des attaques à customiser, on est vraiment en présence d'un défouloir sympa pour jouer entre amis. Le mode online, sommaire, fait ce qu'on lui demande à savoir de proposer des combats aléatoires et jeter des défis à ses amis sur le SEN (qui s'appelle peut-être encore PSN au moment où j'écris ces lignes mais autant prendre l'habitude rapidement). Il est bien sûr possible de défier ses potes en réseau ad-hoc, et l'option "near" permet l'échange de features du jeu. Après quelques jours d'essais et si votre vie sociale n'est pas celle d'un troglodyte, vous aurez rapidement une véritable petite armée de potes dans votre Vita. Et c'est véritablement en réalité ce qu'il faut retenir du soft, à savoir son aspect social vraiment poussé et comique.
N'achetez pas Reality Fighters pour son gameplay si vous êtes un pro des jeux de baston. En revanche si vous décidez de vous procurer le titre pour son aspect social, fun et décalé, vous pourriez tout de même avoir la bonne surprise de constater que sa jouabilité n'est pas totalement à la ramasse. Au-delà du fait qu'il est vraiment très marrant de modéliser les potes que l'on rencontre pour les garder sur soi et s'en servir de punching-ball n'importe quand et n'importe où, Reality Fighters propose une utilisation sympathique des fonctions de caméra de la console et promet pas mal de rigolades entre potes. Et bien sûr, il constituera un titre absolument génial pour le jeune public.
13 février 2012 à 14h35

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Points positifs

  • Se modéliser soi et ses amis
  • La customisation poussée
  • Les jolis lieux en réalité augmentée
  • L'aspect social

Points négatifs

  • Gameplay un peu simpliste
  • Ne pas pouvoir choisir sa couleur de cheveux

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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