Test : Shinobido 2 : Revenge of Zen - PSVita

Shinobido 2 : Revenge of Zen - PSVita

Shinobido 2 : Revenge of Zen - PSVita

Genre : Infiltration ninjaesque

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On ne peut pas le nier, la PlayStation Vita arrive avec un line-up bien fourni comportant pas mal de bons jeux. Mais on est bien obligé d'admettre qu'elle manque aussi d'exclusivités d'envergure. On a bien un épisode exclusif d'Uncharted et l'excellent Escape Plan, mais pas de quoi se ruer sur la console non plus. Shinobido 2 : Revenge of Zen est l'une des exclusivités à la nouvelle portable de Sony. Proposant au joueur une aventure dans le Japon féodal où il incarnera un ninja dans un jeu d'action/infiltration, le titre à le potentiel pour être une grosse tuerie. Encore faut-il qu'il transforme l'essai.
Lors d'un affrontement dont les raisons nous échappent totalement, Zen est témoin du meurtre de son amie San, réduite en cendres par Shu et Nagi, sa comparse. Laissé pour mort, Zen est sauvé par Zaji, l'un des derniers survivants d'un village de ninjas : Asuka. Ce dernier se situe dans la région d'Utakata, en proie à une terrible guerre civile, trois clans, ici appelés daimyos, se disputant le pouvoir. Ceux-ci sont dirigés par l'ambitieux Kazama, Kihan l'illuminée, et le pragmatique Ichijo, sans doute le plus fréquentable des trois. A son réveil, Zen n'a qu'une envie : venger San. Mais n'ayant aucune piste quant à la position des ses cibles, il est dans l'impasse. Zaji lui propose alors un marché : si Zen l'aide à rendre à son village sa gloire d'antan, il enquêtera sur Shu et Nagi. Le joueur se retrouve donc à effectuer des missions pour les différents clans en attendant que Zaji daigne donner quelques infos. Si ce pitch est plutôt séduisant, on constate malheureusement que les différentes missions proposées par les chefs de clan n'ont pas de lien direct entre elles. Si on sent bien que c'est une concession faite pour donner une plus grande souplesse au joueur sur ses choix de mission et sa manière d'influencer le conflit, on finit cependant par les enchaîner dans l'indifférence la plus totale. Du coup, au lieu d'apporter une trame secondaire plus ou moins intéressante, ces missions ne font que diluer la narration. Dommage.

Vénère le Zen

Shinobido est un jeu d'action/infiltration, si on a la possibilité de foncer dans le tas en défonçant tout sur son passage, le titre préconise tout de même la discrétion et la finesse. Il propose donc toute une variété de mouvements et d'objets qui vous aideront à rester invisible. On aura donc la possibilité de s'accroupir, de se coller à un mur pour regarder discrètement ce qu'il y a derrière, d'utiliser un grappin qui nous aidera à prendre des chemins détournés pour ne pas se faire repérer et divers objets pour distraire ou assommer les ennemis. On a en plus diverses techniques nous permettant de nous débarrasser de nos ennemis en toute tranquillité comme le Chimatsuri Sappo et le Zankoku. La première consiste à se glisser derrière un ennemi pour l'éliminer en un coup tandis que la seconde permet de neutraliser un ennemi distant pour peu qu'il soit dans votre champ de vision. Pour ce faire, il suffit de laisser le bouton triangle enfoncé pour figer le temps et sélectionner la cible. Une fois ceci fait, vous aurez un bref laps de temps pour exécuter la combinaison de touche indiquée à l'écran pour effectuer cette technique. Il est important de noter que l'utilisation de cette technique utilise de l'énergie Zankuko en quantité variable, suivant la force de l'ennemi.
Tous les éléments sont là pour donner un bon jeu d'infiltration, y compris le level-design qui offre quantité d'itinéraire possible. Malheureusement, deux gros défauts viennent ternir le tableau. Pour commencer, le titre donne des indications au joueur sur l'état de vigilance des gardes, mais au lieu de placer l'indicateur à proximité du PNJ comme un Assassin's Creed, les développeur ont eu la malencontreuse idée de le faire apparaître à droite de l'écran. Pire, en appuyant dessus, la caméra s'oriente vers l'ennemi, ce qui rend inutile l'observation du terrain. Pour faire simple, on fonce dans la base ennemie et on s'arrête lorsqu'une icône de vigilance apparaît. Ensuite on appuie dessus pour voir où se situe le garde et l'approcher. Le second problème vient de l'intelligence artificielle, de l'ouïe des gardes pour être précis. Vous pouvez débouler en courant, voire même en sprintant, peu importe qu'on soit sur de la pelouse, des pavés, ou un toit dont les tuiles claquent à chacun de nos pas, à partir du moment où vous êtes derrière le garde, il ne vous repèrera pas.

Zen fait un massacre

À côté de ça, on aura également à se battre de façon plus loyale. Et là encore, le bilan n'est pas glorieux. On dispose pour cela d'un bouton pour cibler/parer et d'un autre pour attaquer. Ce serait peu si on n'avait pas en plus une quantité plus qu'honorable d'armes de jet. Si on retrouve les classique shurikens et autre kunaïs, on a aussi des armes plus fantaisistes comme les globes et les karakuris. Les globes s'apparentent à des grenades dont les effets peuvent varier. Certaines se contenteront d'exploser ou de dégager de la fumée, mais d'autres donneront des vertus particulières à leurs émanations, pouvant ainsi augmenter vos caractéristiques comme la force ou la défense, ou affaiblir les ennemis à portée pendant une certaine durée en leur faisant perdre connaissance par exemple. Tous ces objets peuvent être attribués aux touches gauche, droite et haut de la croix directionnelle suivant votre bon vouloir. Ajoutez à cela un système de contre pas piqué des vers, et vous obtenez un système de combat qui, à défaut d'être franchement sexy sur le papier, offre suffisamment de possibilités pour tirer son épingle du jeu. Mais là encore, le titre souffre de défauts qui viennent ternir le tableau. Le premier est la gestion de la caméra, pas franchement folichonne dans les phases d'infiltration, elle devient complètement foireuse durant les combats. Et vous vous retrouverez souvent avec un angle foireux ne vous permettant pas de voir les soldats qui vous attaquent. Le second problème concerne l'équilibrage du titre. Si les ennemis de base sont relativement faciles à pourfendre, les autres sont en revanche imbitables. Non pas parce qu'ils sont trop difficiles à tuer, mais tout simplement parce qu'ils vous envoient valdinguer dans les airs bien trop facilement, faisant de vous une cible bien trop facile le temps que Zen se relève. Et il en met du temps pour se relever ce con ! À un contre un, c'est encore jouable, mais quand vous en affrontez plusieurs à la fois, ça devient franchement pénible.

Zen s'en va en guerre

Le titre vous propose de prendre part au conflit qui oppose les trois daimyos. Concrètement, ces derniers vous proposent des missions, libre à vous de les accepter où non, suivant votre bon vouloir. Chaque mission que vous effectuez a des répercussions sur l'état des forces armées de votre commanditaire ainsi que sur sa confiance, et cela affaiblira également l'armée affrontée dans la mission en question. Vous êtes libre de faire la pute, vendant votre cul au plus offrant, mais il est plus avantageux de choisir un camp et de s'y tenir. Le chef du clan vous fera confiance plus rapidement et vous confiera des mission plus importantes et difficiles, mais qui rapportent davantage. De plus, il vous enverra régulièrement des cadeaux pouvant vous être utiles en mission. L'air de rien, cette liberté dans le choix de vos missions vous permet, non pas d'influencer le cours de la guerre, mais carrément de décider qui va la gagner. Vous pouvez ainsi décider de vous acharner sur un clan en choisissant des missions qui les vise chez les deux autres. Cependant, si vous favorisez un daimyo, les deux autres auront tendance à s'acharner sur lui et ne vous proposeront que des missions le prenant pour cible. Une fois qu'une armée est suffisamment affaiblie, on vous proposera une mission ayant pour objectif d'en tuer le leader. Ce qui la mettra hors-jeu bien évidemment.
Le titre propose divers types de missions aux objectifs divers et variés, mais néanmoins assez classiques. On a donc les missions d'assassinat et de protection, de collecte/ vol, d'escorte/attaque de convoi et d'extermination. A l'occasion votre choix influera sur le scénario. De manière infime, mais c'est déjà pas mal, et ça renforce le sentiment du joueur d'avoir un réel pouvoir sur le déroulement des évènements. A l'issue de chaque mission, vous engrangerez des points d'expérience qui aboutiront à une montée de niveau. Vous pourrez alors distribuer des points de compétence et les répartir entre votre endurance, votre attaque, votre défense, la portée de votre grappin et votre barre de Zankuko. Bien répartir ces points de compétence deviendra vite indispensable si vous souhaitez survivre à Utakata. Le jeu offre aussi la possibilité de créer des potins aux effets divers à partir d'ingrédients ramassés sur le terrain. Bien que sympathique, on oubliera bien vite cette option pour se concentrer sur les missions.
Franchement sexy sur le papier de par son contexte plein de promesses, Shinobido 2 déçoit sur à peu près tous ses aspect. Une IA bancale et des choix d'interface peu judicieux plombe la partie infiltration du titre, tandis que la caméra capricieuse et un équilibrage foireux rendent les combats lourds et désagréables. Le scénario est quant-à-lui trop dilué pour réellement accrocher le joueur. Il reste alors un jeu sympathique sans plus, assez joli sans pour autant vous mettre une grosse claque. Ce Shinobido : Revenge of Zen ne restera certainement pas dans les mémoires.
06 mars 2012 à 19h14

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Points positifs

  • On a une réelle influence sur le déroulement du conflit.
  • Se prendre pour un Ninja.
  • Une réalisation et une durée de vie honnêtes.

Points négatifs

  • Une infiltration plus que basique.
  • Des combats relous.
  • Une narration trop diluée.

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