Jak & Daxter. Aaaaah, la belle époque. Avant de se lancer dans les méga blockbusters que sont
The Last of Us ou la série
Uncharted,
Naughty Dog était spécialisé dans le jeu de plates-formes. Après le succès de la saga
Crash Bandicoot, l’arrivée en 2001 de
Jak & Daxter : The Precursor Legacy a fait grand bruit. Il faut dire qu’à l’époque, le genre avait le vent en poupe et que la plate-forme 3D était en plein essor. Une fois de plus, c’est la gloire pour le studio, qui sortira rapidement deux autres épisodes considérés comme beaucoup comme inférieurs au premier, mais dont la qualité intrinsèque reste excellente.
Quoi de neuf, Daxter ?
Forcément, l’arrivée d’une compilation HD de ces softs sur notre petite PlayStation Vita, qu’on ne s’est toujours pas résigné à « libérer » de son coma artificiel en déclarant la date du décès, emplit notre petit cœur de joie. Il faut dire que tout commence de la meilleure des manières, avec un prix affiché à 30 euros, soit 10 euros de moins que la version PS3 déjà disponible depuis le mois de mars. 30 euros pour trois jeux longs, intéressants et de qualité, quel que soit leur âge, ça reste un prix plus qu’abordable en termes de rapport prix/durée/plaisir de jeu.
Les trois softs sont bien évidement accessibles via la même cartouche, un menu s’affichant dès le lancement du titre pour savoir auquel des épisodes le joueur souhaite accéder. Un système de Trophées a été incorporé aux titres, chacun des trois bénéficiant par ailleurs d’un Platine. De quoi occuper pendant un moment les joueurs friands de ces petites récompenses.
« … », Jak – Jak & Daxter : The Precursor Legacy
Mais la question que l’on se pose réellement, c’est ce que valent ces jeux à l’heure actuelle, plus de dix ans après la sortie de l’opus originel sur PlayStation 2. La réponse est très simple :
Jak & Daxter reste une série exceptionnelle, encore aujourd’hui. Dès les premiers instants, les paysages colorés, les décors variés et les personnages particulièrement attachants font leur effet et parviendront à conquérir, ou reconquérir, le cœur de n’importe quel joueur. Il faut dire que la plate-forme 3D est, en 2013, un genre qui a énormément régressé et dont les représentants se comptent sur les doigts d’une main. Le gameplay, pour sa part, a très bien vieilli, même si l’on peut parfois regretter quelques « missions » qui tirent un peu en longueur ou un rythme pas toujours très égal. Sur l’ensemble de la durée des trois jeux – énorme – cela reste néanmoins très peu important.
Bien évidemment, le tableau n’est pas toujours rose, et quelques petits défauts déjà présents à l’époque dans le jeu prennent une dimension un peu plus importante à l’heure où les standards ont évolué. Ainsi, on rencontre régulièrement des problèmes de caméra qui se bloquent ou ne parviennent que moyennement à suivre l’action. Un défaut récurrent à l’époque mais qui a bien été dompté depuis, et pour lequel un léger temps d’adaptation sera nécessaire. Plus grave – et surtout évitable – on note sur cette version PlayStation Vita des ralentissements intempestifs qui viennent par moments gâcher le plaisir de jeu, d’autant plus qu’une certaine précision est exigée pour un titre du genre. Dommage, même s’ils n’interviennent au final pas si souvent. On regrette également la relative lenteur pour lancer l’un des trois jeux, qui n’est pas forcément idéale lorsque l’on sait qu’une majorité de joueurs utilisent la Vita pour de courtes sessions de jeu. Le plaisir de jeu est toutefois nettement supérieur aux difficultés rencontrées par-ci, par-là.
