La ressortie de
The Sly Trilogy sur PSVita permet de se rendre compte à quel point
Sucker Punch a créé une saga qui forme un vrai tout et qui fait preuve d’une vraie originalité. On retrouve donc avec plaisir Sly, le raton-laveur, accompagné de ses fidèles Bentley, la tortue, et Murray, l’hippopotame. Spécialistes du vol, ils vont vivre plusieurs aventures dont on vous laissera apprécier les histoires. C’est bien là l'un des plus de cette saga : contrairement aux grandes sagas de la plateforme (disons
Mario ou
Rayman), le scénario n’est pas qu’un prétexte aux aventures mais bien une vraie histoire (certes ça ne mérite pas l’oscar du meilleur scénario) avec un ennemi différent à chaque épisode. On y trouve aussi plein d’humour et de rebondissements surprenants pour ce type de jeu (le destin de Bentley à la fin du deuxième épisode est tout de même assez atypique). Bref, pour nous motiver à continuer les jeux, l’histoire est un bon point. On regrettera juste que les cinématiques en animation ont subi une compression tout simplement dégueulasse et honteuse pour ce portage PSVita. On a le droit à une bouillie d’artefacts qui gâche grandement ces fort charmantes scènes entre chaque épisode.
On n’est pas à Racoon City ici
Mais ce qui motive surtout, c’est le gameplay qui est ultra varié. Outre des séquences de plates-formes solides comme on les aime, Sly est un adepte de la discrétion, cleptomanie oblige, et la voie de la discrétion nous est imposée à plusieurs reprises. Certes, on n’est pas dans du
Hitman ou du
Dishonored mais cela apporte de la variété dans le genre. On évite les lumières, on approche les gardes discrètement ou on passe par une corniche, les chemins sont souvent multiples. Outre cela, on retrouve pas mal de phases de jeu que l’on pourrait qualifier d’ « alternatives ». On se retrouve à faire de la course sur un bateau à mitrailler nos ennemis ou bien aux commandes d’un hélicoptère à bombarder des cibles. Tout au long des trois épisodes, on découvre de nouveaux exemples plaisants. Malheureusement, à vouloir ratisser aussi large, on se retrouve avec quelques phases au gameplay un peu raté comme celui du tank dans le deuxième épisode pour ne citer que lui.
L’évolution du Raton
Même si les jeux forment un tout assez réussi,
Sucker Punch a tout de même pensé à faire évoluer sa saga au fil des épisodes. Les principaux changements ont surtout lieu et entre le premier et le deuxième opus. Là où le premier était plus linéaire avec un petit hub central pour chaque épisode menant aux différents niveaux, le deuxième et le troisième ont opté pour un monde ouvert à chaque épisode avec des missions éparpillées sur la map. Une formule qui colle mieux avec l’esprit frondeur de nos héros. De plus, on peut trouver des missions pour Bentley et Murray (avec chacun leur gameplay), là où le premier ne montrait que Sly sur le devant de la scène. A l’opposé, les deux derniers opus de la trilogie misent sur une barre de vie là où le premier ne proposait qu’un fer à cheval pour nous donner un seul droit à l’erreur avant de mourir et de perdre une vie. Il est plaisant de voir la formule évoluer de fort belle manière car barre de vie ne veut pas nécessairement dire jeu plus facile.
Raccoonte-moi une histoire
Pour le portage en lui-même, hormis les cinématiques, le travail est propre et le jeu est plutôt beau sur le bel écran de la PSVita. On sent, bien sûr, qu’il s’agit de jeux PS2 mais le tout n’a pas trop mal vieilli tout de même. Les écrans tactiles servent à passer en mode jumelles et à faire apparaître les points de passages. Seul le premier se sert de l’écran tactile arrière pour recentrer la caméra sur le dos du héros, ce qui est traitre vu qu’en pleine acrobatie dangereuse la caméra change de direction et fait que l’on se tue. En parlant de caméra, elle est déjà atroce sans ce problème. Elle se coince contre des parois, elle ne suit pas les héros et on ne compte le nombre de fois où l’on meurt à cause d’elle. Au final, le jeu offre une très grosse durée de vie, d’autant plus que le jeu propose des quêtes secondaires comme les bouteilles ou les défis.