Jusqu'à présent, les différents opus de la licence
Project Diva ne brillaient pas tellement par leur scénario. Et pour cause : il n'y en avait aucun.
Sega profite donc de ce passage à la PS4 pour en proposer un – même s'il ne faut évidemment pas s'attendre à une histoire oufissime, nous sommes tout de même en face d'un ''simple'' jeu de rythme. Bref, rien ne va plus au pays d'Hatsune Miku puisque les vocaloïds ne parviennent plus à chanter. Seulement voilà : c'est via leurs performances que ces derniers font vivre leur univers. Alors forcément, ce dernier s'éteint tout doucement. C'est donc au joueur que revient la lourde tâche de parvenir à les refaire chanter afin de recharger en énergie les cinq mondes : cool, cute, elegant, quirky et classic. Comme leurs noms respectifs l'indiquent, ils ont tous un univers différent, avec des chansons, tenues et scénographies en accord avec ces derniers. Et bien entendu, il s'agit de les débloquer un par un. Pour ce faire, il suffit de terminer les cinq chansons de chaque monde – appelés ici nuages – en facile ou normal. Une fois la chose faite, une sixième chanson medley se débloque : une fois terminée, le joueur a la possibilité de se rendre dans un autre nuage, et ainsi de suite. Au total, une trentaine de chansons sont disponibles et elles se parcourent avec toujours autant de plaisir grâce à un gameplay au poil.

Miku & friends
Pas beaucoup de changements à ce niveau-là cela dit : il est comme d'habitude question de notes courtes et de notes longues via les boutons et la croix directionnelle, et d'étoiles à ''scratcher'' via les joysticks ou l'écran de la PS Vita. La seule vraie nouveauté se présente sous la forme de notes rush, qui doivent en fait être martelées dans le but d'obtenir le maximum de points possible. Les zones techniques sont toujours présentes, histoire d'offrir un bonus de points au joueur s'il parvient à les passer en effectuant seulement des ''cool'' ou des ''great'', et les zones chances sont elles aussi de retour. En revanche, ces dernières ont un intérêt inédit : débloquer de nouvelles tenues, appelées modules. Durant ces passages, il faut donc réussir correctement les notes histoire d'activer la grosse étoile de fin. Une fois celle-ci validée, la vocaloïd profite d'une animation de transformation et s'offre donc une nouvelle tenue. Loin d'être inutiles, ces modules ainsi que les différents petits items se débloquant petit à petit (cache-oeil, queue de chien, sac à dos, etc) permettent de démarrer les chansons avec un avantage certain. Il suffit de s'équiper correctement avant chaque morceau, en prenant garde aux affinités représentées par de petits logos (papillon, étoile...). Une bonne idée donc, qui permet d'allier la collectionnite – chaque vocaloïd possède ses propres modules et ils se débloquent au hasard, au risque parfois de tomber sur des doublons – à l'intérêt puisque commencer avec 152% au lieu de 100% en mode Extrême est toujours sympa...

En dehors de la progression normale dans le scénario – qui avance par ailleurs avec de longs dialogues pas très intéressants – des Events spécifiques se débloquent parfois. Quémandés par les vocaloïds, ces derniers prennent des formes différentes, comme par exemple le fait d'organiser un festival (qui regroupe en fait quelques chansons à peine). Quoi qu'il en soit, ces événements permettent de prolonger encore un peu le plaisir. Mais même s'ils n'étaient pas là, la durée de vie de ce
Hatsune Miku : Project Diva X se montre déjà plus que convaincante. Car une fois le scénario principal terminé, le joueur a toujours la possibilité de refaire toutes les chansons dans les modes de difficulté supérieurs afin d'emmagasiner toujours plus de points. Et comme si ça ne suffisait pas, des handicaps supplémentaires peuvent également être rajoutés... Vous voulez faire une pause entre deux chansons ? Qu'à cela ne tienne, il est toujours possible de jouer et / ou donner des cadeaux aux différents personnages histoire de devenir plus proches, ou encore de customiser les lieux. Attention toutefois car chacun a ses préférences et il s'agit de leur donner ce qu'ils préfèrent histoire d'être sûr qu'ils soient ravis. Dans tous les cas, tous les objets sont obtenus en terminant les chansons, il s'agit donc tout de même d'en emmagasiner un certain nombre avant de se lancer dans cette aventure alternative.
Vita la diva
En plus de proposer un gameplay au poil, une difficulté relevée mais progressive et un contenu conséquent,
Hatsune Miku : Project Diva X s'offre qui plus est une réalisation soignée, comme les opus précédents d'ailleurs. Les clips sont toujours aussi bien réalisés et agréables à regarder, avec leurs décors variés et leurs couleurs flashys (qui viennent tout de même parfois gêner la lisibilité), et le tout tourne avec une fluidité exemplaire. Quant aux chansons, elles restent dans la veine des titres proposés dans les autres épisodes et ne plairont donc pas à ceux qui restent réfractaires aux vocaloïds. Les paroles, quant à elles, peuvent être affichées en anglais ou en japonais. Les seuls défauts sont, comme dans les autres
Project Diva d'ailleurs, des temps de chargement un peu trop longuets ainsi qu'un manque de localisation française. Et oui,
Project Diva X est tout en anglais... Ce qui n'est toutefois pas un si gros problème puisque, comme dit précédemment, le mode Histoire n'est pas bien intéressant. Et, évidemment, inutile de comprendre l'anglais pour passer du temps sur un jeu de rythme...