Test : Atelier Firis : The Alchemist and the Mysterious Journey - PSVita

Atelier Firis : The Alchemist and the Mysterious Journey - PSVita
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Décidément très prolifique, le studio Gust sort, cette année encore, un nouvel opus de la série Atelier, qui compte déjà un bon paquet d'épisodes. Atelier Firis : The Alchemist and the Mysterious Journey, puisque tel est son nom, est donc désormais disponible sur PlayStation 4 et vient succéder au sympathique mais perfectible Atelier Sophie : The Alchemist of the Mysterious Book.

Test effectué à partir d'une version PS4

Firis est une jeune femme dotée d'un pouvoir assez particulier : elle est capable ''d'entendre'' les minerais cachés dans la roche. Et ça tombe bien, puisqu'elle habite dans une ville enfouie sous Terre et vivant exclusivement de la mine. Mais voilà, la demoiselle a des rêves de liberté, des rêves d'exploration, bref, elle voudrait bien s'en aller de là. Mais le vaste monde est dangereux et rempli de monstres, alors c'est non, répond sa charmante petite Môman. D'ailleurs, une immense porte bloque l'accès à l'extérieur, et seule une poignée de personnes a le droit de sortir, histoire par exemple d'aller chasser. Mais ça, c'est jusqu'à ce que Sophie et Plachta (oui, de Atelier Sophie) fassent une entrée explosive (littéralement). Sophie va dans la foulée découvrir chez Firis des talents d'alchimiste et lui apprendre les bases, histoire qu'elle puisse survivre à l'extérieur si elle veut sortir. Ce qu'elle va d'ailleurs faire, mais sous condition : le doyen de la ville lui offre en effet un an pour réussir son examen d'alchimiste. Si elle réussit, elle aura le droit de rester autant qu'elle le désire à l'extérieur. Si elle échoue, c'est retour fissa au bercail et boulot à la mine. Non mais. Sauf que voilà, il faut au préalable récupérer trois lettres de recommandation d'alchimistes confirmés. Autant dire que Firis va devoir voyager un peu avant d'espérer réussir le défi qui lui est imposé...

Atelier Firis

Le tour du monde en 365 jours

Après un début un peu laborieux d'une poignée d'heures, histoire que le joueur se familiarise avec une partie des mécaniques de cet Atelier Firis, l'héroïne a enfin le droit de sortir de sa grotte – en compagnie de sa chasseuse de grande sœur – afin d'explorer le monde. Et ce monde, il est vaste, le nouvel opus de la saga de Gust proposant un open world assez long à parcourir (avec heureusement du voyage rapide). Totalement libre, le joueur peut ainsi se rendre là où le vent le mène. Il voyage donc à sa guise, mais toujours en faisant attention à respecter le temps imparti. Car contrairement à Atelier Sophie, qui laissait tomber cette mécanique, Atelier Firis remet le temps limité cher aux anciens épisodes. Mais seulement durant la première partie de l'aventure : si la jeune alchimiste doit passer son examen en moins de 365 jours, elle devient totalement libre une fois le diplôme en poche. De quoi réconcilier les deux types de joueurs des Atelier, à savoir ceux qui apprécient cette contrainte et ceux qui préfère profiter pleinement de l'aventure sans avoir à se soucier de l'horloge. Alors, certes, 365 jours c'est énorme et il n'est pas bien difficile de passer son examen en ayant encore un sacré paquet de jours au compteur, mais le temps s'écoule relativement vite. Et, forcément, en permanence. Quand Firis explore, quand elle ramasse des matériaux, quand elle combat, quand elle pratique l'alchimie, quand elle dort...

Atelier Firis

Bref, les journées sont finalement assez courtes, ce qui s'explique aussi par le fait que certains monstres ou certaines quêtes ne soient disponibles qu'à certains moments du jour ou de la nuit. Le fait d'avoir des journées et nuits très courtes permet donc de ne pas avoir à poireauter trop longtemps dans ces cas là. Les quêtes, justement, se ressemblent toutes plus ou moins, à base essentiellement d'objets à créer via l'alchimie, de matériaux spécifiques à ramasser, voire de certains monstres à décimer, sachant que certaines missions permettent de récupérer des amis utiles durant les combats. Si elles ne sont pas hyper diversifiées ni même toujours passionnantes, les quêtes d'Atelier Firis ont toutefois le mérite d'être présentes en très très grand nombre, même si ce chiffre est gonflé artificiellement par le fait que de grosses quêtes sont divisées en plusieurs sous-quêtes plus courtes. Sachant que Firis peut accepter plusieurs quêtes d'un seul coup (ce qui se voit d'ailleurs durant les ''épreuves'' des alchimistes), il serait facile de se perdre : heureusement, le joueur peut placer plusieurs marqueurs de couleurs différentes sur la map, histoire de savoir où se rendre ensuite. Il est même possible d'obtenir quelques indices dans l'onglet des Quêtes, même si ces derniers sont, la plupart du temps, inutiles. La bonne nouvelle, c'est que les complétionnistes auront tout le loisir de terminer leurs quêtes une fois la première étape du jeu passée, puisque le temps limité empêche au départ de toutes les faire.

Atelier Firis

La popotte de Firis

Mais le plus gros du jeu, le côté le plus addictif de tout épisode d'Atelier, c'est bien entendu l'alchimie. De ce côté, Atelier Firis a gardé grosso modo le même système qu'Atelier Sophie. La demoiselle ''trouve'' de nouvelles recettes en accomplissant certaines choses (battre un certain nombre d'ennemis d'une certaine sorte, par exemple), en récupérant de nouveaux matériaux ou en créant certains objets. Un système à double tranchant car, si on apprécie de débloquer régulièrement de nouvelles recettes au petit bonheur la chance, il arrive parfois que l'on se retrouve bloqué sans savoir comment trouver la recette nécessaire à la progression... Il s'agit également toujours de se rendre dans l'atelier pour connaître les ingrédients nécessaires à une recette, ce qui oblige à des allers-retours obligatoires si l'on ne possède pas ce qu'il faut sur le moment. Mais si jamais le joueur possède tout ce qu'il faut, il peut créer son objet : il doit alors faire son choix parmi une liste d'ingrédients divisés en plusieurs grosses catégories (liquides, plantes, etc) puis de les placer façon Tetris dans un tableau dédié afin de débloquer des bonus. Pour l'aider dans sa tâche, le joueur peut compter sur l'aide de ''catalystes'', qui permettent d'office de récupérer des boosts, du genre réduction du temps de création de l'objet. Il est évidemment plus que conseillé de faire la popote le plus souvent possible puisque cela permet à la fois d'augmenter le niveau d'alchimie de Firis (les créations nécessitant des niveaux plus ou moins élevés) ainsi que le niveau des objets créés.

Atelier Firis

Mais pour faire de l'alchimie, il faut des ingrédients et, fatalement, le joueur passe une grosse partie de son temps à récolter des matériaux. Certaines sont visibles directement sur le terrain, comme l'eau ou les fleurs, d'autres nécessitent de briser un rocher ou fracasser un arbre, d'autres encore obligent à combattre. Ce qui n'est pas une très bonne nouvelle puisque les combats sont tout sauf passionnants dans ce nouvel opus. Au tour par tour, ils se montrent très classiques et assez mous. Le jouer peut contrôler jusqu'à quatre personnages qui disposent d'une attaque basique et de skills variés utilisant une jauge de magie qui se vide relativement vite. Pas de garde, mis à part lorsque les ennemis ciblent Firis : la demoiselle étant particulièrement faible, les autres peuvent parfois la défendre et encaisser les dégâts à sa place. Enfin, chaque tour passé permet de faire augmenter une jauge spécifique permettant d'envoyer des attaques plus puissantes. Il est aussi tout à fait possible d'utiliser des objets, comme des bombes ou encore des items de soin, même si le mieux reste tout de même de récupérer tous les PV dans l'atelier. L'atelier, d'ailleurs, est portatif. Sous forme de tente plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur (le TARDIS n'a qu'à bien se tenir), elle se déploie sur les feux de camp disséminés ça et là dans l'open world. Une fois à l'intérieur, Firis peut pratiquer l'alchimie, dormir afin de récupérer tous ses points de vie, de magie et de LP (au nombre de 100, ils réduisent petit à petit après chaque action effectuée à l'extérieur, sachant que des malus arrivent dès lors que Firis n'en a plus beaucoup) ou encore parler aux membres de son équipe. Bref, le joueur passe finalement son temps à alterner entre l'atelier et l'extérieur.

Atelier Firis

Gloubi-boulga

Un extérieur qui n'est malheureusement pas bien beau. On ne va pas se mentir : Atelier Firis, techniquement parlant, aurait plus eu sa place sur la PlayStation 3 que sur la PlayStation 4. Le moteur est vieillissant, les animations rigides, la synchronisation labiale quasi inexistante, le clipping est indécent, il y a des temps de chargement dès que l'on rentre ou sort d'un bâtiment... Bref, on a déjà connu mieux, même si les habitués des productions de Gust ne seront pas étonnés tant tous leurs titres ont une génération de retard. Au moins, ces faiblesses sont rattrapées par une direction artistique colorée et mignonne, et l'utilisation du cel-shading permet de cacher un peu la misère. Les personnages auraient d'ailleurs eux aussi bien mérité un peu plus de boulot, tant ils se montrent pour la plupart assez insipides, et ce même si certaines quêtes permettent d'en apprendre un peu plus sur leurs histoires respectives. Mais le pire reste tout de même l'héroïne, ou plutôt son doublage. Non pas que sa voix japonaise soit mauvaise, loin de là, c'est juste qu'elle est omniprésente. Tout est prétexte à parler : frapper dans quelque chose, ramasser un truc, découvrir une ville, déballer l'atelier, pratiquer l'alchimie (le pire de tout)... Bref, cette insupportable petite Firis passe tout son temps à brailler et à casser les oreilles. AU SECOURS.
Sans surprise, Atelier Firis continue sur la lancée d'Atelier Sophie, tout en remettant tout de même le temps limité, en tout cas pendant un certain temps, histoire de récupérer les anciens joueurs qui n'avaient pas apprécié le tournant ''casual'' pris par le dernier opus. Le système d'alchimie est toujours aussi addictif et prenant, la découverte des recettes est un vrai plaisir, les quêtes sont présentes en nombre gargantuesque, le monde est vaste... Bref, de quoi se faire plaisir pendant de très nombreuses heures (à condition de parler anglais), même si certains défauts viennent noircir le tableau, comme une réalisation franchement datée ou encore des combats peu intéressants.
10 mars 2017 à 11h30

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Points positifs

  • Le système d'alchimie, addictif
  • Un vaste open world à découvrir
  • Deux parties distinctes : une avec un temps limité et une totalement libre
  • Une bonne pelletée de quêtes
  • L'atelier portatif qui permet de réduire les allers-retours inutiles

Points négatifs

  • Réalisation très en retard
  • Des recettes parfois difficiles à débloquer
  • Des combats inintéressants...
  • ...Tous comme la plupart des personnages
  • MAIS FAITES TAIRE FIRIS, BON SANG !

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Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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