Test : Jacob Jones and the Bigfoot Mystery - Episode 1 - PSVita

Jacob Jones and the Bigfoot Mystery - Episode 1 - PSVita
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Dans le milieu de la presse jeu-vidéo, avec les années, on commence a développer un certain flair pour les embrouilles, comme lorsque le rédacteur en chef nous demande si on veut tester un jeu en prenant bien soin de ne pas le nommer. Là, il est déjà légitime de se dire qu'il y a une couille dans le potage. Mais si en plus il annonce que c'est un titre PS Vita, la raison nous dicte de partir en courant. Mais en bon professionnel masochiste, on accepte le test. Car après-tout, le titre n'est peut-être pas si dégueulasse que ça. Les bonnes surprises, ça arrive plus souvent qu'il n'y paraît.

Test effectué à partir d'une version PSVita

Et en fait, il cachait bien son jeu le petit (ah ah jeu de mots toussa toussa). Loin d'être dégueulasse, le titre de Sony est même franchement plaisant à jouer. Cela commence dès le lancement de la partie, grâce à l'esthétique cartoon parfaitement maitrisée, de même que l'aspect technique. Le jeu nous présente des personnages tout en rondeurs, bigarrés juste comme il faut, et globalement tout choupinou, dans des environnements en 3D. Pour ce qui est des voix, celles-ci ne sont disponibles qu'en anglais, des sous-titres français aidant à la compréhension pour les non-anglophones. Ce choix paraît curieux pour un titre avant tout destiné à un jeune public, mais il se trouve que les acteurs ont fait un excellent boulot. Légèrement surjouée, leur prestation se marie parfaitement avec l'esthétique et l'ambiance générale du titre. Et qui plus est, les personnages secondaires correspondent à des stéréotypes connus, et déjà vu dans d'autres productions de divers médias, alors autant y aller gaiment. Le jeu se destinant aux plus jeunes, ce n'est pas gênant. D'autant plus que, de manière assez surprenante et bienvenue, les développeurs se sont permis d'inclure quelques références à des œuvres comme Shining ou Vendredi 13, destinées à un public plus adulte. Par exemple, au début du jeu, lorsque les parents de Jacob le déposent au camp de vacance, son père lui donne comme consigne de sécurité : « si tu vois un enfant qui s'appelle Jason et qui porte un masque de hockey, ne t'en approche surtout pas. » Ce n'est rien de bien extra-ordinaire, mais cela fera sourire à coup sûr ceux qui les saisiront.

Jacob Jones, le Tony Danza du jeu vidéo

Pour replacer le contexte, les parents de Jacob viennent de se débarrasser de lui dans un camp de vacance, prétextant qu'il était grand temps pour lui de sociabiliser avec des enfants de son âge. Une excuse bien bidon, si vous voulez l'avis de l'auteur de ces quelques lignes. Et en même temps, si vous les lisez, c'est que son opinion vous intéresse, alors fermez vos gueules. Pour en revenir à ce qui nous intéresse, il semblerait plutôt que papa et maman ont envie d'être tranquille pour jouer à touche pipi dans les fourrées.
Mais fermons maintenant cette parenthèse pour aborder le cœur du jeu. Il s'agit là d'un titre d'aventure/réflexion qui, pour résumer très sommairement, prend la forme d'un Professeur Layton full 3D. On visite différent lieux à l'aide de l'écran tactile, tout en rendant service aux différents personnages rencontrés. Ces services aboutissent toujours, d'une manière ou d'une autre, à une énigme plus ou moins corsée. On notera d'ailleurs que, contrairement à ce qui se fait dans les titres de Level-5, les puzzles sont systématiquement contextualisés et liés au scénario, histoire de ne pas briser la dynamique narrative. Vous serez confrontés à deux types d'épreuves testant soit votre logique, soit votre sens de l'observation. Si les premières ne sont malheureusement jamais vraiment difficiles, les secondes pourront en revanche se montrer bien plus corsées. Heureusement, un peu à la manière d'un question pour un champion, vous aurez droit à trois jokers ( aucun lien de parenté avec celui officiant sur ce site ) pour obtenir des indices plus ou moins précis. Mais ceux-ci ne sont bien évidement pas gratuits. Prenant la forme de coup de fil ou de consultation de réseaux sociaux, il vous en coûtera des crédits téléphoniques, obtenus en ramassant des canettes vides qu'on trouve en surabondance dans les décors. Et si malgré tout ça, vous ne trouvez toujours pas la solution, pas de panique, vous ne serez pas coincés. Il vous sera toujours possible de la mettre de côté pour avancer dans l'histoire, celle-ci restant accessible depuis le menu de pause.
Pour résumer, Jacob Jones and the Bigfoot Mystery est, d'un certain point de vue, comparable à une bonne sodomie. Au début, votre copine ne veut pas, prétextant le côté douloureux de la chose. Mais si c'est bien fait, et c'est le cas ici, ça passe tout seul. Et elle se surprendra même à aimer ça. Mais je vous rassure, avec entre 3 et 4 heures de jeu pour 1€99, le titre Sony n'a rien d'une arnaque, il en est même aux antipodes, vu qu'en plus, il propose une réalisation franchement aguicheuse. Si on doit lui faire des reproches, cela concernera surtout son rythme un peu lent, des temps de chargement longuets, et un challenge quasiment absent. Bref, rien qui mérite qu'on lui fasse la gueule bien longtemps. D'autant plus qu'il n'est pas exclu que dans les prochains épisodes, certains de ces défauts soient corrigés.
24 mai 2013 à 14h46

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Points positifs

  • Une réalisation proche de la perfection.
  • L'ambiance.
  • Les doublages.
  • Le prix.

Points négatifs

  • Les rythme un peu lent.
  • Pas de réel challenge.
  • Les temps de chargements un peu longs.
  • Les voix en anglais, pas génial pour les enfants.

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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